Nos lectrices nous parlent des derniers livres qui les ont touchées
Alan Forrester est thérapeute dans la petite ville cossue de Fairview, Connecticut. Un jour, il reçoit en consultation une jeune fille, Jenny Kramer, qui présente des troubles inquiétants. Celle-ci a reçu un traitement post-traumatique afin d'effacer le souvenir d'une abominable agression dont elle a été victime quelques mois plus tôt. Mais si son esprit l'a oubliée, sa mémoire émotionnelle est bel et bien marquée.
Bientôt tous les acteurs de ce drame se succèdent dans le cabinet d'Alan, confiant leurs pensées les plus intimes, laissant tomber le masque, et faisant apparaître les fissures et les secrets de la ville en apparence si tranquille...
Parfaitement ficelé.
Les Inrocks Roman coup de poing sur la manipulation psychologique et les mécanismes de la mémoire.
M, Le magazine du Monde
Nos lectrices nous parlent des derniers livres qui les ont touchées
Voici un polar passionnant à plus d’un titre.
D’abord parce que le narrateur est un psychiatre qui choisit de prendre en charge des patients dont la mémoire traumatique a été effacée : ils ont subi un choc important et leur médecin a fait le choix, grâce à des médicaments, de faire en sorte que le choc ne soit pas stocké en mémoire.
Problème : les patients vont tout de même mal.
J’ai aimé découvrir certains des processus de la mémoire, le rôle des émotions dans le processus de guérison.
J’ai aimé suivre Alan dans ses thérapies qui se double de problèmes avec son fils. Alan doit choisir entre sauver son fils ou rester éthique.
J’ai aimé les leitmotivs de la narration : la plante en pot du cabinet d’Alan avec encore dessus l’étiquette du prix ; les comparaisons avec le fil de sucre de la barbapapa.
Un roman passionnant intelligent que je n’ai pas pu lâcher.
L’image que je retiendrai :
Celle de la cicatrice dans le dos de la jeune fille violée qui la démange quand elle ne va pas bien.
https://alexmotamots.fr/tout-nest-pas-perdu-wendy-walker/
Des faits intéressants sur le trouble de stress post-traumatique, et sur la manière dont la mémoire et les souvenirs sont gérés par notre cerveaux. Ceci mis à part, cette lecture fut longue et assez ennuyante. Ce livre a failli tomber de mes mains à plusieurs reprises et je suis heureux de le refermer, cette fois-ci pour de bon.
Original sur le fond comme sur la forme, le thriller de Wendy Walker est une très bonne surprise. Jenny, 15 ans, est sauvagement violée lors d’une fête lycéenne, par un inconnu dans le petit bois jouxtant la maison où se déroule la soirée. Pas de témoins, Jenny est inconsciente et ses parents, sous le choc, accepte que lui soit délivré sur le champ un traitement visant à effacer de sa mémoire l’agression. Remise physiquement, Jenny n’arrive pas à se reconstruire, obnubilée par ce trou noir et un an après les faits, elle tente de mettre fin à ses jours, sans succès. Il apparait évident qu’elle a besoin, par la thérapie, de recouvrer la mémoire de son agression pour aller de l’avant. Elle entame donc une thérapie avec Alan, psychiatre, pour reconstituer l’agression. Le narrateur du roman, et c’est la première originalité, n’est ni la victime, ni le coupable, ni les parents, ni la police mais le thérapeute qui soigne Jenny et aussi ses parents, témoin indirect (mais est-il si indirect que cela ?) de l’action et de l’enquête. Ils défilent tous dans son cabinet et racontent, se livrent, explorent leur passé, leurs failles. C’est là qu’intervient la seconde originalité, la psychiatre intervient dans la confection du puzzle, et son pouvoir est immense, par la suggestion, par la manipulation, il peut interférer, manipuler, voire même créer des impressions de déjà vu illusoires et orienter l’enquête. Un vrai professionnel serait ultra prudent mais le docteur Alan a des intérêts personnels qui vont venir brouiller les pistes et mettre sacrément à mal sa déontologie. Même s’il peut paraitre un petit peu ardu à lire, avec ses flash back, ses digressions dont on ne comprends pas immédiatement la pertinence et son langage un peu scientifique, le thriller de Wendy Walker est redoutable. La psyché, ses mystères et la façon dont on peut avoir une emprise sur l’autre juste avec des mots, des odeurs, des impressions, laisse songeur. Le traitement qu’évoque l’auteur n’existe pas (encore), mais on comprend très vite que l’Oubli, avec un O majuscule, n’est pas du tout la solution au syndrome post traumatique, au contraire. C’est une solution de facilité qui se retourne contre soi, façon bombe à retardement. Pour tout dire le roman de Wendy Walker fait froid dans le dos, plus par cet aspect manipulation mentale que par la cruelle banalité des faits et du crime subit par la jeune Jenny. Bien amené, à tel point qu’à 10 pages de la fin je n’avais aucune idée de l’auteur des faits et de comment les choses allaient tourner, le roman de Wendy Walker mérite le détour et pose des questions aussi fondamentale qu’angoissante sur le fonctionnement du cerveau et de la mémoire.
Un très bon thriller que je peux qualifier d’addictif, bien mené à travers la voix d’un psychiatre qui participe à une enquête policière pour retrouver un violeur. Les pages se tournent rapidement.
Jenny a été violée pendant une soirée de lycéens. Afin de lui faire oublier ce qu'elle a vécu et tiré un trait sur ce drame, sa mère accepte un traitement qui lui permettra d'oublier le viol. Son père garde en lui une volonté de vengeance, de justice. Il n'était pas d'accord mais a cédé devant sa femme
Malgré le traitement, Jenny garde des séquelles physiques. Si elle n’a plus en mémoire les événements, l'incohérence avec les souvenirs corporels la mène à vouloir retrouver la mémoire.
C'est là qu’entre en scène, Alan Forrester, psychiatre qui nous transmet l'histoire à travers les différentes consultations de la mère, du père, de Jenny elle même.
Mais les circonstances font que les intérêts du psychiatre entrent en conflit avec l’enquête menée pour retrouver le violeur. Et quand il faut protéger les siens, toutes les manipulations sont excusables.
Un bon moment de lecture avec manipulations à l'appui subtilement menées par le psychiatre.
Toutes les pièces du puzzle sont parfaitement installées et le narrateur appelle notre attention sur tout ce qui est important pour nous dévoiler à la fin un dénouement par lequel j’ai été surprise alors que je pensais avoir résolue l’enquête et pensais être maligne.
http://leblogdemimipinson.blogspot.fr/2016/05/tout-nest-pas-perdu.html
Jenny Kramer est une adolescente sans histoire d’une ville cossue du Connecticut où elle vit avec ses parents bien insérés dans au sein de leur communauté. Jenny est victime d’un viol. Afin "d’oublier" elle reçoit un traitement expérimental. Sa famille, et notamment son père s’acharne auprès des autorités pour retrouver à tout prix le coupable, d’autant que Jenny ne va si bien que cela.
Mais peut-on réellement oublier ?
Ici point d’enquête de police, en tout cas pas au premier plan. Le narrateur est le psychiatre Alan Forrester en charge de la thérapie de la jeune femme. Et d’emblée la construction de ce roman prend une tournure un peu particulière tant l’implication personnelle et familiale d’Alan est forte. C’est d’ailleurs ce qui rend la première partie de ce thriller un peu poussive et parfois agaçante de par les nombreuses digressions qu’il comporte.
Mais c’est sans compter sur le talent de l’auteur qui insidieusement fait évoluer le contenu vers une dissection au scalpel de tous les personnages qui gravitent autour de la famille de Jenny, qui au passage sème le doute ici et là . De par son étude psychologique méthodique et sans fard, Wendy Walker parvient à créer un réel manque chez un lecteur qui au départ pouvait se perdre et se sentir un peu agacé.
Elle met aussi en lumière les interactions entre membres de la famille et entre les membres de la communauté pour mieux en extraire les failles et les non-dits.
Encore une fois Sonatine publie un ouvrage qui sort des sentiers battus en abordant un banal sujet de polar sous un angle différent , déstabilisant au départ et qui au final laisse un lecteur sans voix.
Le cerveau est une machinerie bien étrange et complexe surtout lorsqu'il est victime d'importants traumatismes. A la poursuite d'instants de vérités du psychisme humain, Wendy Walker à travers une recherche approfondie sur les méandres de la mémoire, nous invite à partager celle de Jenny Kramer. Via le psychiatre Alan Forrester, elle nous entraîne au sein d'une famille frappée par un drame qui va révéler les personnalités, les failles et les forces de chacun.
A Fairview dans le Connecticut, un instant volé vient perturber la ville apparente calme et agréable. Jenny Kramer, seize ans est victime d'un viol sauvage dans les bois non loin d'une fête où elle était invitée. Ecorchée dans sa chaire, la jeune fille est retrouvée à moitié inconsciente, traumatisée, oscillant entre sidération et cris étouffés. Afin de soulager rapidement la patiente, les médecins proposent à ses parents, Charlotte et Tom, de procéder à un "effacement de la mémoire" afin d'atténuer ses souffrances. Jenny n'aura aucun souvenir de son agression, ou presque. Evidemment ce type de manipulation psychique est toutefois discutable mais que feriez-vous à leur place? Préférez-vous oublier et donner une chance de vivre une vie "normale" ou affronter la vérité et subir les conséquences d'un tel traumatisme toute une vie? C'est le dilemme auquel va être confronté toute une famille. Partagés, ces parents vont faire le choix de protéger leur fille en lui permettant d'oublier. Mais est-ce le bon choix?
"Nous sommes tous fascinés par les incidents sordides, par la violence et l'horreur. Nous faisons semblant de ne pas l'être, mais c'est dans notre nature. L'ambulance au bord de la route, les voitures qui ralentissent pour apercevoir le corps d'une victime. Ça ne fait pas de nous des personnes mauvaises."
Malheureusement si le traitement semble fonctionner, Jenny ne semble pas pour autant guérir de ses blessures émotionnelles internes. La mémoire effacée laisse des séquelles profondes sur ses émotions pour la conduire à l'irréparable. L'intervention du psychiatre Alan Forrester, spécialiste des chocs post-traumatiques, va alors venir en aide à cette famille d'apparence unie pour dénouer les fils de leur vie. En aidant Jenny à regagner sa mémoire ne va-t-il pas s'embourber dans une enquête et réveiller de vieux démons? En se succédant dans le cabinet du médecin, chaque protagoniste se livre et règle ses comptes d'abord avec eux-même puis les membres de leur famille. Mais le psychiatre a-t-il toujours de bonnes intentions? N'a-t-il pas un rôle à jouer dans ce drame? Chacun se dévoile avec de faux semblants, se jauge et se trahit. Mais une chose est sûre, la manipulation court mais qui en tient les rênes?
"Personne, aucun d'entre nous, ne montre à qui que ce soit tout ce qu'il est. Et si vous croyez l'avoir fait, alors posez-vous ces questions: Avez-vous déjà fait semblant d'aimer un plat infect cuisiné par votre femme? Ou dit à votre fille qu'elle était jolie dans une robe immonde? (...) Avez-vous déjà dit à quelqu'un que tout irait bien quand vous saviez que ce ne serait pas le cas? Je sais que vous l'avez fait. Mensonges pieux, mensonges éhontés, un million de mensonges un million de fois chaque jour, partout, par chacun d'entre nous. Nous cachons tous quelque chose à quelqu'un."
En utilisant le psychiatre comme fil conducteur du thriller, Wendy Walker met une certaine distance entre le lecteur et la famille de la victime. Astucieusement elle le place en spectateur puisqu'il utilise durant tout le roman la première personne du singulier et maitrise parfaitement le déroulement de l'histoire telle qu'il veut nous la raconter. Tout d'abord en tant que médecin empathique, au service d'une famille troublée où les secrets sont profondément enfouis. Il explique le fonctionnement de la mémoire et le but d'une telle thérapie. Puis il bascule dans une certaine intimité en nous immergeant dans sa propre famille, ses propres démons, pour dévoiler un aspect plus sombre de sa personnalité où la manipulation devient un instrument au prix de la tourmente.
Malheureusement les explications psychologiques et les nombreuses digressions suffisent à embrouiller parfois le lecteur et rendre le roman un peu ennuyeux. Le rythme lent et la situation presque en vase clos confère à une atmosphère de plus en plus délétère et anxiogène. On oublie parfois l'objectif de retrouver le coupable pour percer à jour la psychologie des protagonistes et surtout celle de ce fameux psychiatre. Avec une fin plus que surprenante, l'auteure à su créer un thriller psychologique non pas basé sur une simple intrigue mais plutôt sur les doutes. Documenté avec soin, Wendy Walker décrit avec minutie et justesse les sentiments et les traumatismes qui jalonnent la vie pour souligner les perversions humaines. Evidemment je ne peux terminer ce billet sans une gourmandise appropriée, qui aujourd'hui, est un brownie choco sésame et un long café noisette pour une nuit sans sommeil.
http://bookncook.over-blog.com/
Attention, si vous commencez ce roman vous ne pourrez plus le lacher avant de l’avoir fini !
Et pour un auteur cela signe une réussite. Wendy Walker avocate émèrite au parcours universitaire brillant, nous offre son premier thriller et c’est un succès.
Le viol d’une toute jeune fille dans la petite ville de Fairview dans le Connecticut est le point de départ de cette intrigue menée de main de maître.
Suite au traumatisme, la jeune victime se voit administrer un remède pour lui faire oublier la terrible agression. Mais elle continue à souffrir de troubles post-traumatiques.
C’est là qu’entre en scène le thérapeute, Alan Forrester, chargé d’allèger ses souffrances en lui faisant recouvrer la mémoire. La façon de raconter est interessante puisque c’est le psychiatre qui parle à la première personne, en nous faisant partager ses consultations avec les patients, c’est à dire la jeune fille, et ses parents.
Tout au long de l’enquête, on assiste aux traumatismes que le viol a généré au sein de la famille de la jeune fille découvrant des failles notamment dans la vie des parents. Les masques tombent…
On suit le changement progressif du soignant, d’abord à l’écoute impartiale, puis manipulateur et personnellement impliqué dans l’intrigue.
On salue le travail de recherche sur les mécanismes de la mémoire qui donne à l’ouvrage une dimension scientifique tout en l’enrichissant.
On attend le film tiré du livre avec impatience et le prochain roman de l’auteur…
Wendy Walker signe, avec Tout n’est pas perdu, un thriller psychologique incroyable, d’une originalité indéniable. Un voyage remarquable dans les mécanismes de la mémoire.
Dès le début, nous sommes happés par cette sordide histoire qui bouleverse le quotidien de cette petite ville de Fairview, mais surtout de cette famille. C’est sur un triste évènement que Wendy Walker pose les bases de son histoire ; une jeune adolescente qui a été violemment agressée. Cette dernière a reçu un traitement post-traumatique afin d’effacer ce terrible souvenir de sa mémoire. Mais, peut-on réellement oublier ? Est-ce que finalement si notre esprit parvient à l’occulter, est ce que notre corps, lui s’en rappellera à jamais ?
Il est difficile d’aborder la thématique délicate du viol et de ses conséquences qui peuvent être dévastatrices psychologiquement et émotionnellement. Wendy Walker le fait avec un talent incroyable, tout en sensibilité, tout en finesse mais en restant percutant.
A travers une écriture soignée, recherchée, l’auteur traite d’une manière originale son histoire. Tout d’abord, par l’intermédiaire de son narrateur : Un thérapeute. On se retrouve plus simple spectateur, on a l’impression d’assister à la présentation d’un cas clinique. Même si Alan Forrester s’adresse directement aux lecteurs, cela nous permet de prendre de la distance face au récit, ne pas se retrouver submerger par les émotions de certains personnages. Par exemple l’impuissance de Jenny face à ce qu’elle a vécu. Son esprit n’a plus aucun souvenir de cette nuit-là mais sa mémoire émotionnelle, elle est bien marquée. Ou encore la colère sourde, froide de son père qui lui ne veut que retrouver le coupable.
Avec justesse, Wendy Walker nous livre des personnages dont la psychologie a été remarquablement travaillée, au point de les rendre tous réalistes et attachants. C’est l’un des points forts de ce roman.
L’auteur nous entraine avec talent et facilité dans les méandres de la mémoire. Elle nous livre une histoire extraordinaire. Tout n’est pas perdu se révèle être un roman prenant, intrigant à souhait. Finement bien mené, plein de rebondissement. Une histoire addictive, avec une fin incroyable, qui est plus que surprenante !
En résumé, Tout n’est pas perdu est un roman extraordinaire, d’une efficacité remarquable. Un thriller psychologique intéressant et prenant qui nous laisse difficilement indifférent. Suspense, psychologie et manipulations sont garantis. Cela a été une magnifique découverte. C’est un livre que je recommande chaudement !
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