"Une réflexion sur l’identité, la géopolitique et l’histoire. Un livre passionnant et intelligent !"
"Une réflexion sur l’identité, la géopolitique et l’histoire. Un livre passionnant et intelligent !"
" C'est beau tout de même, se découvrir 《issu de l'immigration 》 alors qu'on se croyait juste issu... de sa mère !"
Des jeunes qui commencent dans la vie par des galères, de prime abord du déjà vu en littérature mais le travail sur le rythme des phrases est tout simplement exceptionnel. Je me suis entendue chanter tout un lisant.
Des histoires personnelles qui se lient petit à petit et qui remuent sans tomber dans les clichés. Des personnages non manichéens, attachants, hésitants, et même énervants parfois. Je suis passée du rire aux larmes en quelques phrases.
Très beau roman. Du style, de la profondeur, de l'humour, des personnages attachants, des interrogations sur notre société et nos rapports aux autres, avec de la légèreté et beaucoup d'empathie. Superbe.
Walid Hajar Rachedi a de la suite dans les idées. Ce deuxième roman est la continuité de « Qu’est-ce que j’irais faire au paradis » même si les lecteurs peuvent très bien découvrir ce nouvel opus sans avoir lu une ligne du précédent. La géopolitique est nettement moins présente mais la « psychologie des banlieues » est le socle de tous ces destins.
Ceux de Salem, de Lisa, de Matthieu, de Ronnie, de Céline, cette dernière ayant une situation beaucoup plus confortable mais ne supportant l’ambiance « naphtalisée » de son milieu.
Alors que tout peut éloigner un rappeur d’un financier (il ne s’agit pas d’un gâteau), une habitante du 93 et une résidente des quartiers riches de Versailles, tout les rapproche ou va les faire rapprocher. Tous sont pris dans un étau, ne sachant plus s’il faut continuer à rêver un peu ou se laisser glisser dans l’inexorable cours du temps qui happe la plupart des jeunes.
Le ton est léger pour des sujets graves et, curieusement, chaque paragraphe devient percutant, comme ceux narrant la facilité à juger sans discernement, à toujours faire monter les amalgames. Inutile de raconter l’histoire, elle est à découvrir par soi-même mais croyez que le passage avec le présumé terroriste est exemplaire.
L’un des points culminants du roman est conversation entre Ronnie et sa professeure de philo, genre old school. Juste un extrait, pour le plaisir « Je me suis rendu compte que la vraie réussite d’un enseignant, c’est de réussir à intéresser un public qui n’est pas conquis d’avance. Et il faut reconnaître qu’ici je suis servie, n’est-ce-pas ? Certes, les élèves n’ont pas le profil type de futurs pensionnaires de Normale Sup, mais qui sait ? Alors, en ce qui vous concerne, réfléchissez à ce que vous avez vraiment envie de faire et ayez le courage de vos ambitions. Je ne dis pas que ce sera facile… Mais rien n’est facile dès lors qu’on y tient un peu. Et ce n’est pas parce que qu’on ne peut pas tout de suite, qu’on doit croire qu’on ne peut rien. Réflexion qui, au passage, vaut autant pour vous que pour moi. Jean-Paul Sartre disait très justement à ce sujet « La liberté, ce n’est pas de pouvoir ce que l’on veut, mais de vouloir ce que l’on peut » ». C’est ce que vous aviez écrit dans votre copie, si je ne me trompe ? »
Merci Madame Bazart, merci Ronnie, merci Salem… et merci Walid Hajar Rachedi.
« Passer une soirée, juste une seule, avec quelqu’un qui ne parle pas sa « langue » - celle des audits sociaux, de l’optimisation du capital humain et des perspectives de mission et de carrière qui vont avec – lui paraît une excellente idée ».
Blog Le Domaine de Squirelito ==> https://squirelito.blogspot.com/2023/10/une-noisette-un-livre-nos-destins-sont.html
Cinq personnages, cinq destins. Tous différents et pourtant un fil les relie les uns aux autres. Salem est le directeur de la filiale française d’une grande entreprise financière ; Ronnie jeune homme qui se rêve un avenir de rappeur ; sa sœur Lisa, qui travaille aux ressources humaines dans la même entreprise que Salem ; Cécile, jeune fille en rupture avec sa famille bourgeoise et Mathieu, qui se définit lui-même comme un écrivain du dimanche mais qui, en attendant, travaille en tant que téléopérateur dans la même entreprise que Salem et Lisa. Entre eux tous, le fantôme de Malek, frère de Salem et meilleur ami de Ronnie, et l’une des victimes d’un attentat commis à la Gare du Nord.
Chacun, à tour de rôle, prend la parole et se raconte dans des pages pleines de sincérité et d’émotions. Lisa, Ronnie et Salem, issus de la même cité du 9-3, Stains. Cécile, qui verse dans le gothique et cherche à se couper de sa famille et Mathieu, amoureux de Cécile mais qui se cherche un avenir tout en repoussant ses envies d’écrire de peur du rejet.
Le tout est très joliment orchestré et Walid Hajar Rachedi a su donner à chacun de ses personnages une voix différente, son tempo personnel. On retrouve dans ce roman le jeune Malek, héros du premier roman de l’auteur, Qu’est-ce que j’irai faire au Paradis, et dont l’histoire s’inscrit à travers les pages.
Les fils se tissent au fil des pages, on comprend petit à petit ce qui se trame entre tous les personnages, leurs points communs mais aussi leurs dissensions. Walid Hajar Rachedi a aussi travaillé ses personnages secondaires, comme la professeure de Ronnie ou la femme de ménage des parents de Cécile. Une manière habile de passer des messages et de renforcer l’intrigue sans pour autant perdre le lecteur.
L’auteur aborde une nouvelle fois les sujets qui lui tiennent à cœur : religion, identité, position sociale. Il interroge sur un déterminisme qui serait dicté par la naissance et une appartenance à une classe sociale originelle dont on ne pourrait s’échapper. A travers des personnages qui osent et ne renoncent pas ou d’autres qui préfèrent ne pas tenter et abandonner, Walid Hajar Rachedi dresse le portrait d’une société et d’une jeunesse plurielle et pleine de nuances.
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