"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Quand un livre vient te chercher dès la première phrase, « J'avais 7 ans quand j'ai décidé de tuer ma mère », c'est déjà bon signe. La suite de ma lecture n'a pas démenti ma première impression, j'ai pris un grand plaisir à lire la vie de psychopathe du docteur Victor Baunard. La personnalité de cet homme au dessus de tout soupçons nous est dévoilée au fur et à mesure de ces actions. Il faut dire qu'il s'est fixé un but noble et qu'il ne faudrait pas grand chose pour qu'on y adhère. Celui de dézinguer tous les pourris qui croiseront sont chemin. Deux choses le sauvent à mes yeux, son amour inconditionnel pour sa femme et son fils. Ne passez pas à côté de ce petit bijoux où l'humour et l'intelligence ne sont pas prêt de vous lasser. Suivre l'auteur dans son « délire » d'élimination des salauds ordinaires est réjouissant mais découvrir à chaque fois comment il s'y prend pour tuer sans se faire prendre est jubilatoire. Une plume incisive et euphorisante à la fois que j'aurai plaisir à retrouver. Un seul bémol en ce qui me concerne, je me serai bien passé des extra conjugaux amplement décrits et qui somme toute n'apportent pas grand chose ni au personnage, ni au scénario. Comme il s'agit d'un premier roman, je vais me concentrer sur l'intrigue à laquelle j'ai totalement adhéré et au diable les bons sentiments. Je lui remettrais bien une médaille à ce Rambo citadin pour service rendu à la patrie reconnaissante. Un nettoyeur des temps modernes, non conventionnel mais diablement efficace pour faire place nette et léguer à son enfant un monde plus sûr. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2023/03/10/39820286.html
Vincent Baguian est chanteur et auteur, il a notamment écrit des chansons pour quelques grands noms de la variété française : Zazie, Florent Pagny (beurk... personne n'est parfait)... Il a le verbe aisé et son roman fait la part belle à la belle langue : Victor Baunard qui a les mêmes initiales que l'auteur et qui est le narrateur, s'exprime avec beaucoup d'élégance dont il use également dans ses rapports aux notables de La Ciotat auxquels très vite sa réputation de bon médecin l'a acoquiné. Il cache bien son secret, évidemment, puisque tout son art est de faire passer les morts pour des accidents ou des morts naturelles.
Le roman est plaisant, use avec pas mal de brio d'humour noir, d'ironie. Il nous met dans la tête d'un psychopathe qui se sent une âme de justicier. On a le droit à ses délires de réactionnaire lorsqu'il parle de la jeunesse actuelle, à ses justifications pour ses meurtres qui œuvrent parfois pour le bien commun mais aussi pour son confort personnel. Pas mal donc, mais un peu long, je l'avoue j'ai passé quelques paragraphes mais toujours pour revenir au texte avec l'envie de connaître la fin de l'histoire.
Bref, un roman qui fait passer de bons moments -ce qui est un compliment, car ce n'est pas toujours le cas-, un peu comme une chanson qu'il aurait écrite pour Zazie ou autre (pas Florent Pagny, là ce serait une torture) que l'on écouterait volontiers et puis on passerait à une autre sans regrets ni forcément envie ou non-envie de la réécouter.
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