Né en 1911 à Kiev, Viktor Nekrassov suit des études d'architecture et prend des cours d'art dramatique. À sa sortie de l'université, il travaille comme architecte puis se tourne vers le théâtre en devenant acteur et décorateur. Mobilisé dès 1941, il part au front, prend part à la bataille de Stal...
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Né en 1911 à Kiev, Viktor Nekrassov suit des études d'architecture et prend des cours d'art dramatique. À sa sortie de l'université, il travaille comme architecte puis se tourne vers le théâtre en devenant acteur et décorateur. Mobilisé dès 1941, il part au front, prend part à la bataille de Stalingrad et à la campagne d'Ukraine. Il reçoit différentes récompenses pour ses faits d'armes mais, blessé au cours de la campagne de Pologne, il est démobilisé. Rentré à Kiev, il devient journaliste et publie en 1946 Dans les tranchées de Stalingradqui le fait connaître du grand public. Il profite ensuite de la déstalinisation pour faire paraître son uvre La Ville nataleet, en 1959, il prend position en faveur de la construction d'un monument pour commémorer le massacre de Babi Yar. Il dénonce également l'enfer des camps dans son livre Kira, publié en 1961. Après l'éviction de Krouchtchev, Nekrassov se joint à d'autres intellectuels tels que Soljenitsyne pour dénoncer la restalinisation du pays. Du fait de ses activités politiques, de ses essais et reportages dérangeants, il est expulsé du parti en 1973, et décide d'émigrer en France en 1974. Il y poursuit ses activités de dissident, en publiant notammentCarnets d'un badaud en 1976. L'URSS révoque sa citoyenneté en 1979. Il meurt à Gentilly en 1987 et sera enterré au Cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois.