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Objective ! Aucune raison que je ne le sois en ce qui concerne Maria Callas, ou plutôt La Callas. Une telle cantatrice, il n'en existe qu'une par siècle et, au XXe, ce fut elle.
1923, Maria Kagoleropoulos naît à New-York, de parents immigrés grec. Petite, elle a déjà une voix formidable, elle prend des cours de chant.
Ses parents se séparent, Maria suit mère et sœur à Athènes où elle devient élève du conservatoire national.
Là, elle y apprend la technique du bel canto et commence à chanter dans les théâtres.
1945, Maria repart à New-York, puis en tournée en Italie. C'est là qu'elle rencontre Meneghini, un industriel italien, passionné d'opéra, qui deviendra son époux, mais également son manager.
C'est le début d'une vie faite de tournées triomphales dans les plus grands opéras à travers le monde. Sa voix est exceptionnelle, mais son physique lui est souvent reproché. Maria perdra 35 kilos en 18 mois. La Callas est née.
1959, Maria n'est pas heureuse même si elle est au sommet de son art. Elle aspire à autre chose, une vie de famille. C'est à ce moment là, qu'elle rencontre Aristote Onassis, armateur grec richissime. Maria est enfin amoureuse, pour la première fois de sa vie. Elle veut vivre, et non plus seulement pour le chant. Mais Onassis est marié...
La suite de la vie de Maria Callas est minutieusement bien détaillée, dans ce très bel album en noir et blanc, saupoudré de quelques touches de rouge. Les dessins de Vanna Vinci (également scénariste) sont magnifiques et décrivent formidablement bien le changement physique de cette femme mais aussi tous les moments qui vont jalonner cette vie à la fois exceptionnelle mais tellement triste.
Le scénario est écrit sous forme chronologique, mais ô génie, reprend des codes de la tragédie grecque antique.
En effet, quelle originalité d'avoir fait suivre chaque chapitre, d'un stasimon, quand les acteurs présents dans la vie de Maria Callas, interviennent pour analyser ce qui vient d'être dit, comme cela se faisait dans le théâtre grec. Jamais je n'avais vu cette technique utilisée en bande dessinée.
Un magnifique roman graphique sur une femme exceptionnelle !
Chaque page de cette bande dessinée superbe est un travail d'orfèvre tant dans la mise en page que dans les détails donnés. La vie de la Callas nous est offerte avec des dessins magnifiques et appropriés qui racontent la chanteuse dans des moments de sa vie qui nous font connaître cette femme qui a tant souffert.
Quel joli livre ! Les illustrations sont très réussies, c'est un journal idéal pour appréhender les principaux évènements dans la vie de la célèbre Frida Kahlo.
Évidemment, en moins de 160 pages, on ne connaît pas tout sur tout au sujet de notre icône, mais ce Beau-Livre concentre bel et bien sa vie, ses amours, la naissance de son art, les difficultés physiques suite à son accident… C'est ainsi que la mort est omniprésente tout au long de son existence. Elle tourne autour d'elle, ne sachant pas si elle doit l'arracher au monde des vivants ou bien si elle lui laisse encore un peu de répit. Dans un dialogue avec la faucheuse, nous découvrons une femme blessée, amoureuse, artiste, unique.
Vanna Vinci aborde certains autoportraits de l'artiste, comme avec « Ce que l'eau m'a donné » (photos sur mon blog). Sans jamais copier, elle apporte une vraie consistance à l'ouvrage et une touche personnelle de son ressenti de l'artiste.
Nous plongeons dans les méandres d'une femme pas comme les autres qui ne cessera d'aimer et d'être aimée. L'amour et la douleur sont autant présents l'un que l'autre dans sa vie et ici, l'auteure a su parfaitement le retranscrire.
C'est un album que je garde précieusement dans ma bibliothèque et que je ressortirai avec grand plaisir. Je trouve qu'il est le cadeau idéal pour les fans de l'artiste. Il n'apporte pas de complément d'information au sujet de Frida Kahlo, mais c'est un véritable délice de tourner chacune des pages. Un vrai Beau-Livre comme je les aime !
Triste de refermer l'ouvrage, de quitter trop vite son personnage ensorcelant, mais paraît-il, toutes les bonnes choses ont une fin.
Ma chronique avec photos sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2017/12/28/beau-livre-frida-petit-journal-intime-illustre-de-vanna-vinci/
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