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Gertrude Stein et la génération perdue de Valentina Grande et Eva Rossetti aux éditions du Seuil
Gertrude Stein, vous connaissez ?
Ce nom peut paraitre inconnu à bon nombre de citoyens et pourtant elle a été une femme écrivain très influente pour la génération perdue. On désigne ainsi un groupe d’artistes, écrivains, philosophes et philanthropes (pour la plupart américains) ayant vécus en France (particulièrement à Paris) pendant l’entre-deux-guerres. Parmi ces membres on compte Hemingway, Fitzgerald, Steinbeck mais aussi Matisse, Picasso, etc… Ce nom de « génération perdue » viendrait d’une remarque faite par Gertrude Stein à Ernest Hemingway disant « Vous êtes tous une génération perdue ».
Cette BD raconte donc comment Mme Stein a influé pour des courants artistiques majeurs. Le livre décrit une femme de caractère époustouflante, toujours à l’avant-garde, ayant l’œil acéré pour déceler le talent artistique et agir sans compter en mécène. Il révèle aussi habilement l’homosexualité discrète mais affirmée de ce personnage, ainsi que ses prises de positions particulièrement controversées et parfois incompréhensibles.
Le scénario de Valentina Grande est merveilleusement volontairement complètement décousu pour ainsi respecter l’exigence de notre héroïne à refuser le principe de temporalité et donc de mémoire au profit d’une utopie d’un présent continu. Quant aux dessins d’Eva Rossetti, ils sont délicats, vivants et féminins, sublimés par un découpage audacieux à l’image des valeurs de la protagoniste. Enfin les tons colorés doux et chauds choisis égayent, magnifient et poétisent notre belle capitale de lumière !
Une BD éclairante attisant la curiosité sur un personnage hors norme que l’on aime ou pas…
S’il y avait un endroit pour un artiste, où il fallait être dans les années 1920, c’était assurément chez Gertrude Stein (1874-1946).
Mais qui était cette femme moins connue que Peggy Guggenheim, mais qui, comme elle, a oeuvré pour le monde de l’Art ?
Alors que Peggy Guggenheim évoluait dans le seul monde de la peinture, Gertrude Stein s’intéressait également à la littérature et aux écrivains.
C’est par l’intermédiaire de l’un d’eux, que nous pénétrons dans l’appartement du 27 de la rue de Fleurus à Paris, où la collectionneuse américaine recevait avec sa compagne Alice Toklas.
Tous ces hommes faisaient partie de ce que Gertrude Stein appelait la génération perdue. Ceux qui étaient revenus de la Première Guerre mondiale.
Se côtoyaient alors Henri Matisse, Ernest Hemingway, Pablo Picasso, parmi les plus connus.
Le tout, selon le bon vouloir de la maîtresse de maison, qui s'amusait à faire et défaire les réputations. Si vous n’étiez plus un génie, à ses yeux, vous étiez banni de son intérieur.
Voici une drôle de vie que nous dépeignent Valentina Grande et Eva Rossetti, les autrices de "Gertrude Stein et la génération perdue".
Elles nous présentent une femme à l’aspect plutôt revêche, qui avait dédié sa vie à l’Art.
Celle qui se revendiquait également écrivaine et poétesse, mais dont les écrits étaient illisibles, soutenait les artistes dans leur quête de perfection.
Elle les aidait, les encourageait, les poussait à donner le meilleur d’eux-même. Apollinaire, Fitzgerald, Derain gravitaient également dans son univers.
Voici une très belle mise en lumière d’une femme puissante qui a évolué dans un milieu artistique essentiellement masculin et qu’on a quelque peu oubliée.
Cet album lui rend un bel hommage, même si j’avoue, j’aurais aimé découvrir la première partie de sa vie. Comment elle est devenue, celle qu'elle était.
J’ai trouvé très intéressant de faire intervenir un narrateur fictif pour nous raconter sa vie, plutôt que de prendre le point de vue des artistes qui la connaissaient.
Certainement une façon d’en faire un “candide” pour percevoir au plus juste, celle dont le salon accueillait les hommes, mais également leurs œuvres.
Qui est Gertrude Stein ? Figure intellectuelle du début du XXème siècle, elle a écrit des livres mais on la présente surtout comme une mécène, une découvreuse de talents, une muse…
Ce beau livre nous propose de découvrir cette femme qui organisa des dîners célèbres dans le tout Paris. On pouvait y croiser Matisse, Hemingway, Picasso et bien d’autres.
Le procédé utilisé est ingénieux. C’est un personnage fictif qui nous raconte par des flash-backs des moments de la vie de Gertrude Stein. Un personnage issu de cette génération perdue (courant littéraire du début du siècle) et qui tente lui aussi d’attirer les faveurs de l’influente Stein.
C’est donc plutôt intéressant. Le dessin semi-réaliste est agréable et nous plonge bien dans cette époque particulière de l’entre deux guerres.
« Gertrude Stein et la Génération perdue » est un beau petit livre qui met en lumière une femme méconnue et controversée. Une biographie illustrée instructive sur une personnalité « qu’il n’est pas facile de comprendre et d’apprécier » comme l’affirme la postface. Essaieras-tu ?
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