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Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.be.
Vous reprendrez bien un petit tome ? Euh, non merci, je crois que je vais m’arrêter là…
Evidemment, à la fin de ce 15èmeépisode des aventures de Gavroche, Zelda et consorts, les auteurs ouvrent une nouvelle porte permettant de poursuivre (indéfiniment ?) l’aventure commencée en 2004. Est-ce bien raisonnable ?
Nous retrouvons cette fois nos héros en Amérique du Sud, accompagnés de personnages plus ou moins récurrents (Mauguy, Charnay…) et de Davy Crockett. Je dois vous avouer que l’intrigue de ce quatrième cycle, avec son Ordre de l’Obsidienne, ne m’a pas vraiment convaincu. Va pour les civilisations avancées et leurs armes ultimes, va encore pour les pirates anthropophages et la Guerre civile américaine des cycles précédents, mais ces histoires de poulpes et autres grenouilles à mâchoires de piranhas qui viendraient d’un océan intérieur au « centre de la Terre », c’est un peu too much à mon goût pour que le récit puisse s’en accommoder sans devenir vraiment farfelu. Si l’on ajoute à cela la fait que la trame narrative est parfois un brin capillotractée et les scènes de batailles souvent très confuses, l’addition commence à devenir salée.
Et puis il y a la morale de l’histoire. Dans le cycle précédent nous avions eu le droit à un plaidoyer pour l’Environnement (que c’est beau !!!). Cette fois-ci, toujours en écho avec l’actualité, les auteurs concluent que les luttes légitimes de certains peuples opprimés empruntent parfois de bien mauvais chemins. Pour ma part, je trouve ces sujets trop complexes pour les aborder, même de très loin, comme ici, de manière aussi légère et schématique. Après, ce n’est que mon humble avis…
Et sinon, question dessin, je ne suis vraiment pas fan non plus. Non seulement le style de Gioux sur cette série n’est pas ma tasse de thé (à la limite, ce n’est pas grave, les égouts et les odeurs ne se discutant pas tant qu’on n’a pas refermé la trappe) mais en plus, j’ai souvent l’impression de cases bâclées. Que ce soit les scènes de batailles, mêlées et autres groupement de personnages, ou les détails anatomiques, mains, bras, jambes, il y a trop souvent des choses qui ne vont pas. Le problème vient du manque de cohérence. Si on était chez Tronchet, ça serait normal d’avoir des bonhommes tarabiscotés, ils le sont tout le temps, mais ici, un coup c’est dessiné proprement et le coup d’après c’est à peine esquissé, encré et mis en couleur. Je ne vous parle pas du décalage avec la magnifique couverture co-signée Gioux et Manchu que je qualifierais sans ambages de publicité mensongère… Cerise sur le gâteau, les ciels sont des dégradés numériques et la lune est une photo collée. Perso, je ne m’y habituerai jamais…
Bref, je vais en rester là… L’addition s’il vous plaît…
Magnifique ! Une série d'espionnage steampunk ! Un mélange de style réussi.
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