"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Cet oiseau bleu m'a touché, comme la plupart des oeuvres éditées par Ki-Oon dans cette collection Grand format.
Takashi Murakami m'avait déjà interpellé avec "Le chien gardien d'étoiles". Le récit est la encore centré sur l'approche face à la mort.
En effet, suite à un accident grave de voiture, un couple perd son enfant, le père reste dans un état végétatif, et la mère, la moins touchée des trois va devoir faire face - seule - au réveil et à l'atrocité du deuil.
Elle accompagnera aussi le retour à la vie très progressif de son mari, par des soins quotidiens bourrés d'attention et devra accepter l'approche injuste du profit et des aides des hôpitaux qui vont l'amener à s'occuper chez elle de son compagnon.
L'album présente une approche ésotérique où l'on voit tout du long de son coma le père en présence de son jeune enfant décédé dans un espace virtuel entre la vie et mort.
Une seconde partie aborde la maladie d'Alzheimer, j'avais déjà eu ma dose, je n'ai pas apprécié à sa juste valeur.
Emotions à fleur de peau.
"Une IA n'a pas de sentiment. On le dit comme si c'était une évidence mais ce n'est pas encore prouvé."
Pino, c'est une IA dotée d'un corps, un adorable petit robot, au style vintage et aux allures enfantines. Difficile de ne voir en lui qu'une machine, et d'ailleurs le dysfonctionnement d'un Pino de laboratoire va ouvrir une question jusqu'alors impensable : Pino, a-t-il développé des émotions ?
En partant à la rencontre de ces petits robots, nous nous attachons nous aussi à eux, à leur petite bouille rondes et leur bienveillance. Mais la question se pose, face à cette IA qui apprend de ses expériences et analyse les sentiments de ceux qui l'entourent, est-ce nous qui voyons en elle des émotions, ou peut-elle réellement en ressentir ?
C'est très beau, et si on se demande si Pino peut ressentir les émotions, il est certain que nous lecteurs, on tente par tous les moyens de nous en faire éprouver. Tout est en place pour nous faire verser notre petite larme, peut-être parfois un peu trop pour que cela fonctionne parfaitement. Mais si on se laisse porter par l'histoire, cela reste très touchant, même si un peu forcé, et mon cœur de pierre s'est serré par moments.
Les récits sur l'IA ne sont pas rares, et traiter de ses possibles sentiments reste assez commun, mais cela correspond aussi à un questionnement purement humain. Ceux qui travaillent avec un Pino projettent leurs propres émotions dans ce robot anthropomorphe, et il semble naturel de se demander ce qu'il ressent en retour. Une jolie histoire SF qui nous renvoie aussi à nos propres interrogations face aux IA et leurs évolutions.
Ils ne vont pas réussir à me faire pleurer ! Je l'ai pensé tout au long du récit, de chapitres en chapitres, je sentais que tout était en place pour tirer des larmes aux lecteurs. Des destins brisés, des vies gâchées, et toujours ce chien qui passe de maître en maître apporter un peu de joie dans ces existences sombres. Mais moi, je suis un cœur de pierre, je ne pleure pas facilement ! Je ne vais pas mentir, j'ai craqué, j'ai été submergée par l'émotion au dernier chapitre et je les ai eues mes larmes (et même pas dans un moment triste ! ).
L'histoire commence par la découverte des corps sans vie d'un homme et de son chien, dans une carcasse de voiture. Fait étrange, la mort de l'homme remonte à plus d'un an, celle du chien à trois mois à peine.
Le récit n'est finalement pas si triste, malgré sa fin irrémédiable (l'homme est malade - incurable - et souffre jusqu'au bout). C'est d'ailleurs de là qu'il tire toute sa puissance...
On y decouvre la relation intense d'un chien pour son maître et d'un maître pour son chien. L'amour sans retour, gratuit et irréfléchi, dévoué et sans limite.
Le fait d'accéder aux émotions du chien Happy, verbalisées dans les philactères avec sa petite papatte, et d'y reconnaître de suite des traits de caractère de nos propres toutous ne peut clairement pas laisser indifférent.
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