"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Cette BD revient sur la principale réalisation de Prudence Crandall, celle d'avoir ouvert une école pour jeunes filles afro-américaines pour leur permettre de s'éduquer. L’histoire se déroule dans les années 1830 aux Etats-Unis et cet événement va créer un mouvement d'hostilité. Initialement, l'école que tenait Prudence Crandall était réservée aux jeunes filles blanches de milieux aisés et en y intégrant une jeune Noire, Prudence Crandall va complètement transformer cette école. Ainsi, elle va permettre l'instruction de jeunes filles, qui sont certes de familles aisées, mais à qui on ne donnait pas d'importance à cause de la couleur de leur peau.
Ce changement ne se fait pas sans heurts et va créer une vague d'hostilité au sein de la population locale face à ce revirement et à l'instruction de ces jeunes filles. Derrière les menaces, les agressions et la mise en prison de Prudence Crandall, c'est tout un pan de l'histoire lié à l'esclavagisme qui ressort dans cette BD. De plus, on a aussi en toile de fond le mouvement initié quelque temps plus tôt par Nat Turner, un jeune esclave afro-américain. Ce dernier a été l’instigateur d'une véritable révolte ayant pour conséquence la mort de certains locaux et accentuant les tensions entre esclaves et propriétaires terriens. C'est pour cette raison que cette nouvelle école est considérée comme un affront par certains dans un contexte où les lois abolitionnistes sont de plus en plus présentes.
Cette lecture met en lumière le rôle de cette femme, qui s'est battue face aux lois et au pouvoir ambiant. Ses valeurs d'humanité, de tolérance et la volonté farouche de mener son projet à bien, font de cette femme, un personnage qu'il est important de connaître car elle aura marqué ses pairs. A la fin de la BD, on explique ce que sont devenues chacune de ces jeunes élèves et les parcours qu'elles ont mené.
Une lecture nécessaire qui montre que l'action d'une personne peut, par un effet de ricochet, changer le cours et la vie de milliers d'autres.
Ce roman graphique revisite l'histoire de la légendaire fée Morgane, demi-soeur du roi Arthur, dans une version sombre et captivante. Privée de son destin de reine, Morgane se rebelle contre la tyrannie de la Table ronde et les manipulations de Merlin le fou.
Le récit m'a plongée dans un univers médiéval riche en détails et en intrigues, où la magie côtoie la politique et la lutte pour le pouvoir. Morgane, désabusée par les machinations de Merlin et par la domination des hommes, décide de prendre sa destinée en main et de se venger de ceux qui l'ont trahie.
Morgane est fascinante : tour à tour sulfureuse et vengeresse, elle incarne la colère et la soif de pouvoir d'une femme opprimée. Son parcours est semé d'embûches et de trahisons, mais elle reste déterminée à conquérir sa place dans un monde dominé par les hommes.
Le style graphique de Stéphane Fert est à la fois sombre et envoûtant, mettant en scène des décors féeriques et des personnages au caractère bien trempé. Les illustrations détaillées et les couleurs profondes contribuent à créer une atmosphère envoûtante, à la fois mystérieuse et oppressante.
Au fil des pages, je me suis laissée emporter par le destin tragique de Morgane, par sa quête de pouvoir et de liberté. "Morgane" est une oeuvre incontournable pour tous les passionnés de légendes arthuriennes.
Très beau roman dessiné qui mériterait d'être étudié au collège. Un roman ? Pas vraiment, une chronique puissante hélas bien ancrée dans les faits réels de l'histoire.
Voici enfin entre mes mains un des gros cartons de 2021. Récit engagé, nous suivons le parcours chaotique de ces jeunes afro américaines pour accéder au savoir. Il montre par la même occasion qu'une poignée de blancs ont favorisé l'intégration (si on peut dire) des noirs dans la société, pendant que d'autres les chassent ou encore, les utilisent de manière stratégique.
C'est intéressant, on ne peut pas le nier, sans pour autant nous en apprendre beaucoup sur la situation. L'auteur préférant s'attarder sur l'histoire des jeunes femmes plutôt que sur le combat de l'instit' qui a été jusqu'à se faire emprisonner pour avoir éduqué.
Visuellement, c'est très beau. Ça aussi il faudrait être aveugle pour dire le contraire. Mais la colorisation ne traduit pas le malaise du récit, elle rendrait même l'ensemble agréable alors que le fond est violent. Se pose aussi le problème des teints de peau, ne marquant pas suffisamment la différence entre noir et blanc.
Une lecture importante et digne d'intérêt sans confirmer le coup de coeur qui s'est généralisé à sa sortie.
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