Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Cette bande dessinée m'a plongée dans la vie mouvementée de Gisèle Halimi, militante féministe et avocate de renom. De son enfance en Tunisie à sa lutte pour les droits des femmes en France, en passant par ses combats pour l'indépendance de la Tunisie et de l'Algérie, chaque page de cette bande dessinée retrace l'incroyable parcours de cette femme engagée.
Le récit m'a montrée comment Gisèle Halimi est passée de l'enfant rebelle refusant les stéréotypes de genre à la militante confirmée, prête à tout pour défendre la cause des femmes. Son engagement pour le droit à l'avortement, la lutte contre la répression du viol et la parité entre hommes et femmes est mis en avant avec force et détermination.
Les illustrations, réalisées avec minutie, m'ont plongées dans l'univers de Gisèle Halimi et m'ont fait vibrer au rythme de ses combats. Les autrices/illustratrices ont su retranscrire avec justesse et sensibilité la personnalité de cette femme d'exception, donnant vie à ses luttes et à ses victoires.
"Une farouche liberté" est une œuvre poignante et engagée, qui rend hommage à une figure majeure du féminisme en France. À travers ces pages, j'ai découvert une femme hors du commun, prête à tout pour défendre ses idéaux et transmettre son héritage aux générations futures. Une lecture indispensable pour comprendre l'importance du combat féministe et l'impact qu'une personne déterminée peut avoir sur le monde.
Une biographie graphique qui reprend les grands combats de Gisèle Halimi. De ses premiers dossiers en Tunisie, puis en Algérie lors de l'indépendance à ses prises de positions fortes en France pour des causes qui l'ont touchées de près ou de loin.
Gisèle est dès son plus jeune âge consciente des inégalités, d'abord celles entre les hommes et les femmes, puis celles plus sociales et de classes. Cette prise de conscience ne la lâchera plus et toute sa carrière sera dédiée à défendre l'injustice, l'inégalité et à faire progresser les droits des femmes.
Une lecture graphique qui retrace la vie d'une femme qui a tout fait pour poursuivre ses rêves, les réaliser et faire de la liberté son leitmotiv.
« On ne naît pas féministe, on le devient ! »
Gisèle Halimi, née en Tunisie, a vécu une vie extraordinaire en refusant de se conformer aux rôles traditionnels assignés aux femmes. Son rêve était de devenir avocate et de lutter pour la justice. Elle s'est engagée passionnément dans les combats pour les droits des militants des indépendances tunisienne et algérienne, ainsi que pour les causes des femmes, notamment le droit à l'avortement, la répression du viol et l'égalité entre hommes et femmes.
Sa vie est une succession de combats, de passion et d'engagement au service de la justice et de la cause féminine.
Une bande dessinée fascinante raconte son parcours, mettant en avant son rôle essentiel dans le procès de Bobigny pour le droit à l'avortement et sa lutte pour l'égalité entre les sexes.
L'album se divise en deux parties : l'une sur son enfance en Tunisie, où l'on découvre une jeune fille déterminée et convaincue de sa vocation pour la justice, et l'autre sur son parcours professionnel et militant.
On découvre également les personnalités marquantes qui ont croisé son chemin, comme Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre, Françoise Sagan et Simone Veil.
Découvrez à travers ce roman graphique la vie captivante de cette grande Dame, une avocate hors du commun !
Un ouvrage incontournable qui devrait être lu par toutes les générations, que ce soit sous forme de livre ou de bande dessinée.
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Inspirée du livre Une farouche liberté de Gisèle Halimi et Annick Cojean, publiée en 2020, réédité en 2022 cette BD en est une remarquable adaptation.
Avant de suivre Gisèle Halimi dans les étapes qui ont jalonné sa carrière d’avocate, ce métier où elle « a mis toutes ses forces, ses tripes, sa passion, sa vie », c’est à La Goulette, en Tunisie, le 27 juillet 1927, que nous nous rendons. Si elle est bien née ce jour-là, son père Edouard Taïeb mettra trois semaines avant d’annoncer sa naissance ! Elle était née du mauvais côté. De plus, sa mère portait toute son attention vers ses deux frères qu’elle considérait comme « les essentiels », divisant son monde entre les hommes seigneurs et maîtres et les femmes, leurs servantes, conviction renforcée par la religion.
Gisèle refuse très tôt un destin assigné par son genre et comprend vite que « sa liberté, c’est l’école qui la lui donnerait ».
En septembre 1945, bac en poche elle s’envole pour Paris : devenir avocate pour changer le monde !
De retour à Tunis en 1949, lauréate d’un concours d’éloquence, elle est embauchée dès le lendemain dans le meilleur cabinet de Tunis, elle avait 22 ans !
Ensuite, Annick Cojean et Sophie Couturier, les deux co-scénaristes ont su, avec talent, mettre en valeur quelques-uns des plus spectaculaires combats qu’a menés celle qui, comme le résume si justement le bandeau qui ceint le livre, peut être décrite comme « L’avocate qui a changé le destin des femmes ». je rajouterais : mais pas que…
Elle va spontanément adhérer au mouvement de lutte pour l’indépendance de son pays et faire ses premières armes en défendant des militants des indépendances tunisiennes et algériennes soumis à la torture. Elle va devoir se rendre à Paris pour rencontrer le président Coty puis De Gaule pour obtenir la grâce de condamnés à mort : des vies qui dépendent du bon vouloir d’un monarque…
De 1956 aux accords d’Évian en 1962, elle fera la navette entre Alger et Paris.
L’affaire Djamila Boupacha sera l’une des plus emblématiques de cette guerre d’indépendance et de sa vie d’avocat. La jeune fille, accusée d’avoir déposé une bombe dans un café a été violée et torturée, les militaires s’étant acharnés sur elle. Gisèle n’a qu’une obsession : en faire le symbole, aux yeux du monde entier, des ignominies commises par la France. Déçue par la réaction de certains auxquels elle s’était adressée, elle va cependant rencontrer des alliés avec par exemple, Daniel Meyer, le président de la Ligue des droits de l’homme mais c’est en Simone de Beauvoir qu’elle va trouver la plus précieuse. Le 2 juin 1960, sa tribune fait la une du Monde. Son impact est mondial. Simone Veil a également joué un rôle majeur pour le transfert de Djamila en France. Picasso, quant à lui, en faisant le portrait de Djamila en a fait une icône mondiale.
Avec cette affaire, c’est le tabou du viol qui venait d’être brisé.
C’est avec Claude, ce féministe, avocat mais poète, secrétaire de Jean-Paul Sartre qu’elle se mariera en 1961 et avec qui elle partagera tout.
À l’appel de Simone de Beauvoir, elle va s’investir à fond pour faire signer et que soit publié ce fameux Manifeste des 343, ces 343 Françaises qui bravent la législation et proclament avoir avorté, un coup magnifique que Charlie Hebdo immortalisera une semaine plus tard.
S’en suivra la création de l’association Choisir la cause des femmes.
Impossible de retracer cette vie de combats, de passion et d’engagement sans évoquer le procès de Bobigny en 1972, avec l’affaire Chevalier, un cas exemplaire des injustices faites aux femmes, un procès dans lequel elle a attaqué, avec succès, la loi de 1920, cette loi condamnant l’interruption volontaire de grossesse.
L’édition de la BD Une farouche liberté pour célébrer l‘anniversaire de ce procès qui eut lieu il y a tout juste 50 ans est un magnifique hommage rendu à cette illustre avocate.
Son engagement en politique et ses propositions de lois comme la création d’une Europe des citoyennes où les droits des femmes seraient tirés vers le haut ne sont pas oubliés.
Les dessins convaincants, très gestuels et très expressifs de Sandrine Revel et les couleurs de Myriam Lavialle bien adaptées aux situations participent grandement à la mise en lumière de cette grande dame infatigable qu’a été Gisèle Halimi. Le tout rend à merveille le dynamisme, l’énergie déployée et la volonté sans faille dont a fait preuve tout au long de sa vie cette ardente défenseure de la cause des femmes. La BD est à mon avis une mise en valeur magnifique et originale du roman.
Deux pleine-pages m’ont beaucoup touchée, celle avec Picasso, fusain à la main venant d’achever le portrait de Djamila Boupacha et celle sur laquelle Gisèle Halimi et Michèle Chevalier, la mère de Marie-Claire arrivant à New-York, à l’invitation des féministes américaines.
Lire la suite, illustrée, sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2022/11/annick-cojean-et-gisele-halimi-bd-une-farouche-liberte.html
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