80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Une belle découverte !
Dans cet ouvrage coloré à l’atmosphère singulière, Jolé Otero nous donne à voir une famille à travers deux personnages centraux : une petite fille et sa grand-mère acariâtre disparue. Mais, voilà que finalement, un troisième personnage apparait tout au long des pages : la maison familiale, lieu où se nouent et se dénouent les relations et lieu qui enferme.
Les rapports tortueux de la famille sont illustrés ici sous un crayon empli d’empathie pour les personnages qu’il anime et rende cette chronique familiale tendre et percutante.
Si nous suivons sur plusieurs espaces temps, l’histoire d’une famille immigrée en Argentine, il s’agit en réalité d’une histoire qui se révèle bien plus universelle qu’il n’y parait. Car la famille, ça incommode parfois, ça pique, ça gratte… Il y a les tabous, les ressentis, les représentations de chacun, les incompréhensions, les dettes symboliques mais aussi les regrets, les remords qui peuvent nous animer tout au long de nos vies et qui nous construisent.
L'aigreur de se répandre sur les générations et d'empoisonner l'amour.
Un emménagement dans la maison de l'aïeul et les souvenirs d affleurés.
Vie de femme qui pousse et se cherche à travers les générations.
L'histoire d'un exil d'une vie contrariée, malheureuse
et les deuils de répandre la colère.
Une tortue centenaire fait la paix avec le feu et sa petite fille choisit un chemin quitte à l'erreur.
Les dessins tout en ondulations les corps qui parlent si grand. le parti pris couleur empli les époques et empoche l'émotion.
Réussi.
Avant d'entamer les lectures de février, j'ai du retard à rattraper... en commençant par cet album, paru il y a un an, qui a reçu ce week-end le Fauve du Public au Festival d'Angoulême. Un album qu'ile me fallait lire de toute façon puisqu'il figure également dans la sélection pour le prix de la Bulle des lecteurs 2023.
On y découvre une jeune femme de 18 ans, Rocio. Elle vient s'installer dans la maison de grand-mère, Vilma, peu de temps après son décès. C'est l'occasion de se souvenir des moments passés avec une grand-mère avec qui les rapports étaient devenus difficiles. Dans cette maison imprégnée de son absence, Rocio va remonter dans le temps.
Des années 20 en Italie, du départ forcé vers l'Argentine, d'une vie faite de déceptions et de sacrifices, Rocio va tenter de tirer des leçons. Elle qui se pose beaucoup de questions sur son avenir, ses rapports avec sa mère, elle va tenter de comprendre ce qui a fait de Vilma une femme acariâtre et solitaire.
Sole Otero impose pour son tout premier album un univers graphique bien particulier. Des personnages mi-réalistes, des décors aux motifs marqués, des couleurs, Sole Otero s'est libérée de certaines contraintes de la BD autobiographique. Car il s'agit bien pour elle de raconter la vie de sa propre famille. Le tout dans un contexte instable d'une Argentine en proie à la crise.
Ces 330 pages racontent une vie de femme avec émotion et pudeur. Si le dessin peut déconcerter, le propos lui est universel. Les liens entre les générations, la force ou le poids de la mémoire familiale qui peut freiner ou booster... Ce fauve du public vient consacrer une autrice qu'il faudra suivre de près !
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