"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un roman historique qui permet de connaître la vie de la maîtresse de rembrandt et celle du peintre j'ai beaucoup apprécié ce livre
Katja est mariée depuis peu avec Daniel, médecin à l’hôpital de Rotterdam.
L’après-midi du 14 mai 1940, elle rend visite à ses parents, épiciers dans un quartier populaire et joyeux de la ville. Comme sa plus jeune soeur âgée de quatre ans est souffrante, la jeune femme décide de la ramener chez elle afin de soulager sa mère très occupée à la boutique.
C’est lors du trajet de retour que l’armée allemande bombarde massivement la ville de Rotterdam. Katja ne reverra plus jamais ses parents. Miraculeusement, ses autres frères et soeurs adolescents, absents au moment du bombardement, survivront.
Le domicile de Katja et Daniel devient alors leur refuge.
Simone van der Vlug, qui sait avec brio raconter les histoires dans l’Histoire, nous fait découvrir comment peu à peu, insidieusement, les autorités nazies ont installé leur pouvoir. Comment ce qui était présenté comme une occupation à laquelle certains se sont empressés d’adhérer, va finir par commettre au grand jour les exactions les plus terribles.
Katja et son mari, ses frères et soeurs, chacun sera amené à faire un choix face à l’occupant nazi. Les portraits psychologiques des personnages sont finement dressés, toute la palette des comportements humains est représentée.
Je ne dévoilerai pas les évènements auxquels Katja et les siens seront confrontés mais je recommande vivement la lecture de cet excellent roman qui incite, surtout ces derniers jours, à la réflexion.
En 1892, Lydia Oorthuys vit à Amsterdam. Fille unique, elle vient de perdre son père (sa mère n’était déjà plus de ce monde …)
En prenant possession du bureau du défunt – et de ses papiers personnels (elle a enfin retrouvé la clé près d’un ouvrage, dans la bibliothèque …) Lydia y découvre un grand et curieux cahier noir. Son père prévoyait, avant sa brusque mort, de construire une fabrique de fromages et d’en laisser la direction à un fermier-fromager, un certain Huib Minnes …
Lydia va s’empresser de prendre contact avec l’homme et tous deux mettront en oeuvre le dernier projet du père de la jeune femme. Ils créeront ainsi, une fort précieuse complicité professionnelle (« et plus, si affinités » …)
Un roman agréable dans son ensemble, un récit (sur plusieurs décennies) mettant en exergue les tous débuts de l’émancipation féminine, dans une société qui a bien du mal (comme c’est encore le cas un peu partout en Europe) à s’ouvrir à plus d’autonomie et de liberté. Dans un monde qui est à l’aube d’un terrible et sanglant bouleversement …
Je craignais – je l’avoue – que l’intrigue, basée sur la fondation d’une fromagerie, m’ennuie au plus haut point … Mais je me trompais ! En effet, la diversité et la pertinence des sujets traités par l’auteure néerlandaise ont rapidement balayé mon inquiétude ! Du coup, j’ai pris du plaisir à cette charmante lecture ! Un assez bon moment passé aux Pays-bas, à l’entrée d’un siècle nouveau.
Tout commence par le fracas d'un enlèvement. Nous sommes le 5 juillet 1650 et Geeertje Dirckx vient d'être emmenée de force dans la maison de correction de Gouda. Elle a été condamnée à douze ans de réclusion.
Lors de sa captivité, elle revient pour nous sur son enfance, son départ de la maison, son mariage et sur sa rencontre avec Rembrandt.
Une rencontre qui l'a amenée ici dans cette prison.
Dans ce roman, Simone van der Vlugt retrace donc le destin de Geertje Dirckx. Une femme souvent décriée par les historiens de l'art et présentée comme une mégère.
Ici, au contraire, en s'appuyant sur plusieurs sources historiques, l'autrice entend faire retentir sa voix et montrer à quel point sa situation s'est révélée compliquée.
Car elle dérogeait à la morale de l'époque.
Car elle n'avait pas accepté de se plier aux volontés de son ancien amant.
Car elle représentait une forme de menace.
J'avais déjà lu Bleu de Delft et Neige rouge, deux des précédents ouvrages de Simone van der Vlugt. Et j'ai retrouvé ici les qualités que j'avais déjà aimées chez cette autrice.
Sa manière de brosser le portrait d'une héroïne et de nous montrer par ses yeux la condition des femmes de son époque.
Sa façon aussi de nous dépeindre la Hollande de ce 16ème/17ème siècle. Comme si elle nous amenait avec elle dans les rues d'Edam ou dans les maisons d'Amsterdam.
Ici, se rajoute une plongée dans l'univers de Rembrandt et de son atelier, déjà évoqués dans Bleu de Delft. J'ai trouvé tout cet arc narratif très intéressant .
Tout comme j'ai apprécié la construction de cette œuvre à la tonalité sombre. Cette scène "choc" du début qui suscite évidemment chez le lecteur une forme de curiosité. Et ce développement plein de rebondissements.
Les pages se tournent toutes seules. Et je ne peux que vous conseiller cette lecture si vous aimez les œuvres autour des destins de femmes et la peinture.
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