Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Un seul mot: un livre génial. Drôle et fin. J'ai adoré.
"Des portraits d'enfance qui, s'ils sont emblématiques, n'en sont pas stéréotypés, de vraies scènes désopilantes, des saillies improbables, une cour des miracles débridée, la découverte des mensonges et des coups de billard à cinq bandes... Serge Farnel signe un premier roman, hors du temps, d'une désarmante tendresse, tout en n'épargnant pas au lecteur un miroir pas si avantageux que cela. " (Je retrouve tout à fait ma propre lecture dans cette critique d'un libraire) https://www.actualitte.com/article/monde-edition/le-fatras-de-titi-enfances-volees-demoiselles-et-grands-messieurs/85435
C'est la rentrée au collège pour Arthur. Que vous vous souveniez de la vôtre ou que vous appréhendiez celle de vos enfants, il y a consensus sur le fait que la 6ème, c'est un grand changement : on intégre un nouvel établissement, on change de salles entre les cours, on n'a plus un mais des profs, et surtout, les plus grands du primaire deviennent les plus petits du collège. C'est à ce bouleversement que va devoir se faire Arthur; surtout intégrer la bande, se fondre dans la masse, surtout ne pas devenir celui à qui on s'en prend, et surtout, surtout, cacher aux autres qu'on est le fils du ministre de l'Education nationale et laisser celui du directeur occuper le poste de souffre-douleur. Et puis, si possible, parvenir à attirer l'attention de Giovanna. Exister à ses yeux tout en demeurant invisible à ceux des autres. Alors quand Thierry, le fils du directeur, l'entraîne à son insu dans le projet du journal du collège, Arthur y voit l'occasion d'impressionner la belle, sans mesurer l'exposition que cela va engendrer et le fait que Thierry cherche surtout à sauver sa peau, quitte à risquer celle d'un autre.
Serge FARNEL signe ici un premier roman sensible qui fera résonner une certaine nostalgie en chacun et remonter des souvenirs que nous avons tous. Etiez-vous Thierry, celui qui se fait chahuter? Ou Igor, le grand costaud que personne n'embête? Ou Benoît le petit malin, le chef de bande qui s'est pris Igor comme garde du corps? Ou encore Georges et Mathieu, les p'tits gros de la cour? Etiez-vous trop petit, trop grand, trop gros ou trop maigre, trop black, à cette époque où on veut surtout être comme tout le monde alors qu'on voudra à tout prix se distinguer quelques années plus tard?
Pour être parfaitement honnête, il m'a fallu passer le premier chapitre pour commencer à adhérer à l'histoire. J'ai trouvé que celui-ci n'était pas très réussi : trop lent, trop long, j'ai eu l'impression qu'on n'allait jamais sortir de la classe de Madame PINSON et ça m'a fait un peu peur pour la suite du roman. En réalité, il aurait été dommage de s'arrêter là, car plus jamais je ne me suis ennuyée avec cette lecture.
Le personnage d'Arthur est très attendrissant. Ses ruses pour s'attirer l'attention de Giovanna sont touchantes, c'est un enfant qui se cherche mais qui dispose d'une grande maturité et qui se rend bien compte que quelque chose ne va pas dans le comportement que lui et ses camarades adoptent vis à vis de certains autres. J'ai trouvé très intéressante la confrontation constante de son comportement quotidien aux points de vue de ses parents et surtout de sa tante, personnage savoureux et drôlissime, cynique à souhait sur la cruauté des enfants entre eux. Et surtout, les efforts qu'Arthur déploie pour se faire punir envers et contre tout, et éviter un régime de faveur dû aux fonctions de son père qui ne ferait que le stigmatiser vis à vis des autres, provoquent des situations cocasses qui vous donneront plusieurs fois le sourire.
Racisme, respect d'autrui, entraide, solidarité, volonté de s'intégrer, violences à l'école, ébauche de vie et de travail en collectivité, découverte de la démocratie, autant de sujets abordés par ce livre.
Il se dégage de ce roman un message de tolérance et d'acceptation des différences qui devrait être délivré à tous les enfants à cet âge où ils peuvent être à la fois si fragiles et si cruels.
http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2017/10/19/35786525.html
Septembre.
L'été indien, la fin des vacances, et … la rentrée scolaire.
Il y a encore de cela que quelques lunes (mais non, je ne suis pas si vieille), mon excitation battait son plein à l'approche de ce grand jour.
Celui où l'on découvre notre classe, nos profs, et le prof principal. Agrémenté de « Oh Non, j'ai Delage ! », « Trop contente, j'ai Marchand en Français ! ».
Pour d'autres , la rentrée était synonyme de déluge.
Et les clans qui se forment, ou se reforment après deux mois de baignade et de farniente.
Serge Farnel m'a replongée dans ce temps de l'insouciance calculée du collège.
Le temps de la candeur, de la naïveté, de la fragilité, doté d'une profonde conscience, qui se déploie, quand vient l'adolescence.
A l'heure où les premiers boutons sur le visage agrémentent nos doutes et redoublent nos tours de force, à être le chef de bande, ou la pin'up tant aimée.
Curieuse époque où l'enfant qui est en nous prend en pleine figure les éclats d'éducation et de bonnes manières inculqués par les parents pendant l'enfance.
On grandit, et on commence à voir le monde différemment. Un pied dans le monde des doudous, et l'autre dans celui de l'affirmation de soi et d'appartenance au clan.
Coûte que coûte.
Finalement, l'acné ne serait-elle pas la représentation de l'étrange ubiquité de la conscience quand vient le moment de quitter l'enfance ?
Serge Farnel nous conte cet instant, en toute délicatesse, en toute poésie, avec humour. En toute lucidité aussi. Car c'est dur de devenir grand, mine de rien.
Il nous parle des doux, des forts, des plus belles, des gros, des fils-de, des premiers émois, des combines, des « qu'ont pas la même peau que moi », des gifles données dans la cour d'école.
Il nous conte les trahisons, les déceptions, l'hypocrisie et les mensonges que nous mimons des adultes, qui savent si bien nous les servir sur un plateau.
Il nous parle aussi des mots.
Et une chose est sûre : Serge Farnel les dépose dans une belle harmonie.
Très belle découverte que cet auteur, qui à n'en pas douter, a su nous donner un très beau LA, pour son premier opus !
Quant à votre définition de la tombée de la nuit, Monsieur Farnel, je l'ai lue et relue une bonne vingtaine de fois. Ce soir, le jour qui s'enfuit m'a paru bien plus poétique que d'habitude....
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