"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans ce roman, la splendeur des fjords n'a d'égal que la saveur de l'intrigue. Ce polar islandais m'a fait découvrir un endroit où tout le monde se connait, une région où il n'y a pas de vols, où les policières font du surf de l'extrême dans les eaux glacées et où les policiers tricotent des pulls en laine locale. Un endroit sauvage, froid et sombre - où la vie s'écoule lentement - peuplé de personnages fragiles mais coriaces. Une lecture qui vous laisse un sentiment d'intimité réconfortant ou à un sentiment de claustrophobie accablant, selon votre état intérieur.
J'attends avec impatience de connaître la suite des enquêtes menées au sein de ce commissariat au bout du monde.
Nous sommes en Islande, en octobre 2019. Un pédophile notoire de 68 ans est retrouvé assassiné. L'enquête est confiée à Hildur et à un stagiaire finlandais, Jakob. Bientôt d'autres cadavres viennent épaissir le mystère. Quel est le point commun entre des victimes très différentes? Hildur, par ailleurs, dont les deux petites sœurs ont disparu en novembre 1994, continue à chercher ce qui leur est arrivé. Les deux enquêtes sont-elles liées?
J'ai trouvé le rythme un peu lent au début, ce qui semble être une caractéristique des polars scandinaves, ce qui permet à l'auteur(e) de camper psychologiquement ses personnages, cet aspect jouant un grand rôle dans le scénario. Les choses commencent à s'animer lors de la découverte du premier cadavre et on retrouve les codes d'un très bon polar dont les ramifications s'étendent jusqu'à Reykjavik.
Satu Ramö laisse une large place à la vie personnelle des deux enquêteurs, Hildur et Jakob, les rendant plus humains, plus proches. La figure du policier qui tricote de magnifiques pulls jacquards pour mieux réfléchir et celle de l'enquêtrice qui surfe en plein hiver, alors que le jour n'est même pas levé, pour se vider l'esprit, sont appelées à rester dans nos mémoires; c'est probablement le but car il semblerait qu'il y ait une suite envisagée pour ce premier polar.
L'Islande, en plein mois d'octobre (je grelotte rien qu'en l'écrivant!!!), est un élément important de ce polar : le froid sibérien, la neige, les tempêtes, les avalanches créent une atmosphère propice au mystère, un environnement hostile qui rajoute de la tension. L'auteure nous fait découvrir ce pays assez méconnu avec la vie loin des grandes villes, les coutumes, la gastronomie.
Un point particulier m'intrigue: je n'ai pas compris pourquoi l'auteure commence son polar en 1550, où Haraldur croise Njall qui deviendra sa femme et ils auront beaucoup d'enfants!!!! J'imagine mal que cette curieuse entrée en matière ne trouve pas son explication dans les polars suivants. A voir....
Hildur, premier opus de la série policière de Satu Rämö, m'a plongée dans l'ambiance singulière des fjords islandais. Avec ce thriller scandinave, j'ai été transportée au cœur des Westfjords, un décor où la beauté sauvage cache une réalité sombre et exigeante. L'intrigue commence par la disparition mystérieuse de deux jeunes sœurs en 1994, un événement dont l'importance ne se dévoile que bien plus tard.
Nous suivons Hildur Rúnarsdóttir, chef de l'unité des enfants disparus, et son coéquipier finlandais Jakob Johanson. En quête de renouveau après une situation familiale compliquée, Jakob apporte une sensibilité particulière à cette enquête complexe, ponctuée de morts violentes et d'indices sibyllins. Ce roman policier est captivant et riche, avec une enquêtrice attachante et intrépide, une équipe compétente, des meurtres mystérieux sans lien apparent et une intrigue palpitante qui maintient l'intérêt. L'atmosphère oppressante de l'Islande, où la solitude et la rudesse du climat imprègnent chaque page, devient un personnage à part entière.
Le rythme est lent, typique des thrillers nordiques, ce qui permet de tisser des liens forts avec les personnages. Les mystères du passé se révèlent progressivement, même si certaines intrigues secondaires laissent des questions en suspens. Le texte, au style simple et direct, reste accessible, bien que certains dictons et coutumes islandais m'aient paru un peu obscurs. De plus, plusieurs chapitres en italique offrent le point de vue du tueur. Ces passages m'ont fascinée par leur plongée dans l'esprit complexe du personnage, et les motivations du tueur m'ont surprise. À la fin, tous les éléments se rejoignent de manière cohérente, dévoilant une tragédie profonde.
Hildur m'a séduite par son ambiance, sa sensibilité nordique et sa trame de fond poignante. La complexité psychologique des personnages et l'atmosphère de vengeance promettent une suite intrigante.
http://latelierdelitote.canalblog.com/2024/09/hildur.html
Hildur est inspectrice de police à Isafjörður, une petite ville de la région des fjord de l'ouest de l'Islande. Elle traine derrière elle un lourd passé : vingt-cinq ans plus tôt, ses deux petites sœurs ont disparu à la sortie du bourg, à l'entrée d'un tunnel en chantier...
Suite à une avalanche, le cadavre d'un homme soupçonné de pédophilie est découvert près du village. Il a été égorgé. Quelques jours plus tard, un célèbre avocat est assassiné à Reykjavik. Un indice relie les deux meurtres : une mèche de cheveux blonds...
Pas d'enquête trépidante ici, comme si le froid ralentissait les neurones et les investigations. Tout est fait de lenteur, parfois exaspérante pour les protagonistes, et d'ambiance. La montagne, le froid, la brume, la neige et le vent, à défaut d'être les acteurs majeurs du polar, constituent les pièces maîtresses du décor.
Pour autant, l'intrigue ne manque pas de rebondissements et de découvertes, mais ils ne sont là que pour pimenter une narration qu'on a envie de laisser s'écouler comme un long fleuve tranquille.
Jakob, le policier stagiaire finlandais qui accompagne Hildur incarne bien cette lenteur. Au lieu de s'agiter, il se concentre en tricotant... Improbable mais pourtant très crédible dans le contexte.
Les deux policiers constituent les personnages centraux du roman. Tout aurait pu les opposer, mais ils forment un binôme très complémentaire, qui redécouvre les vertus apaisantes du silence, de la parole et du dialogue.
L'écriture, et donc la traduction, sont pleines de finesse. Pas facile de créer et traduire une ambiance. C'est ici très réussi. Et malgré le rythme lent du scénario, la lecture devient presque addictive.
Une belle découverte. Merci à Babelio et aux éditions du Seuil.
hronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2024/10/17/hildur-de-satu-ramo-aux-edition-du-seuil-polar-nordique-ambiance-ambiance/
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