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Un livre acheté par hasard dans une solderie et que se révèle être une merveilleuse découverte.
Attirée par l’image de couverture, qui est une peinture de l’auteur, le sujet m’a intriguée : l’histoire de Stellina, une jeune gitane qui quitte le campement familial le jour de ses quinze ans, parce qu’elle refuse de se plier à la tradition familiale et ne veut pas épouser son cousin.
Elle décide alors de se rendre à Paris pour retrouver un autre cousin, Django Reinhardt.
Lorsqu’elle avait dix ans, son grand-père lui avait dit : « Un jour, nous irons à Paris voir Django ! Il fait toujours bleu dans ses pensées… Sa guitare sonne dans nos têtes, sa musique nous donne l’espoir de vivre dans notre liberté et nous accorde droit de cité »
Elle part sans se retourner, pieds nus, portée par l’esprit de son vénéré grand-père Narado, qui lui a tant enseigné sur la vie.
Il lui faut traverser une partie de l’Italie, franchir la frontière. Mal accueillie le plus souvent dans les lieux où elle passe, elle fait aussi des rencontres clins d’œil merveilleuses.
Et elle arrive enfin à Paris.
Jusque là, j’ai lu ce livre comme un roman très beau, très poétique, une fiction onirique.
Et puis, à Paris, elle fait des rencontres qui commencent à me faire penser qu’il s’agit plutôt d’une autobiographie romancée.
Et toute cette histoire a pris une autre dimension, plus belle et plus grande encore.
Après quelques recherches sur internet, j’ai pu l’entendre chanter, voir ses peintures, lire ses poèmes, un prolongement des plus agréables de cette lecture
De plus, je ne connaissais pas les éditions Max Milo. Un manque à combler ! Outre le choix d’avoir publié ce texte, le toucher doux des pages de couverture a été un plaisir supplémentaire.
La Zingarina entre récit et roman retrace le destin de Sandra Jayat ou plutôt de Stellina, un destin au coeur d'une actualité brûlante... En effet, elle quitte à quinze ans dans les années 50 le campement familial installé en Italie. Elle part rejoindre Paris et son cousin Django refusant un mariage forcé comme la coutume l'impose habituellement. Elle nous fait part de son périple à partir du Lac Majeur, de ses rencontres souvent pénibles, de ses difficultés pour se nourrir, pour vivre tout simplement. Lors de son voyage rejaillissent les souvenirs de son grand-père et de son père qui lui ont décrit la vie tzigane. Les instants durs restent éclairés par la poésie de S. Jayat. Arrivée à Paris les poches vides, elle saura forcer le destin et les portes. Elle rencontrera le Paris intellectuel, littéraire et musical (Marcel Aymé, Ionesco, Chagall, Picasso, Moustaki,...) sans oublier ses racines et son passé. Le ton n'est ni larmoyant ni triste et retrace le destin d'une femme partie de rien, qui s'est faite seule grâce à son talent, à sa force et à sa capacité à ne pas oublier ce que les siens lui ont appris au cours de ses premières années.
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