"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Constance est un roman original que j’ai pris plaisir à découvrir !
Nous rencontrons Constance, une anglaise habitant à Bali, loin de son passé, sa famille et son grand amour impossible. Seulement, elle reçoit un jour un appel, Jeanette sa sœur est atteinte d’un cancer en phase terminale, il ne reste que six mois à vivre tout au plus. Constance ne réfléchit pas et saute dans un avion pour la retrouver, malgré ce passé douloureux qui l’étouffe.
J’ai apprécié ce roman pour diverses raisons, mais son originalité m’a parfois déroutée. J’ai apprécié tout d’abord le contexte géographique général. J’ai adoré passé de Bali à l’Angleterre et découvrir des paysages tous plus oniriques les uns que les autres. On se surprend à vouloir voyager à l’instar des personnages, changer notre vie pour en connaître d’autres. Rosie Thomas rend bien compte de la chaleur de Bali et de ses paysages tropicaux à couper le souffle, de ses coutumes et ses célébrations, mais également de l’Angleterre et son climat, de sa mer violente et déchainée qui ne donne pas moins envie d’aller à sa rencontre.
L’intrigue m’a plu même si je ne savais pas trop quoi en penser au départ, étant vaguement mal à l’aise. Constance est amoureuse du mari de sa sœur, Jeanette depuis toujours. Celui-ci aime sa femme mais aime aussi Constance. Cela provoque évidemment un drame familial avec pour point principal la trahison et l’infidélité. C’est d’autant plus terrible que cet amour passionnel mais impossible est encore vivace alors que Jeanette est mourante. Quand j’ai transposé cette situation à la réalité, je me suis dit que c’était vraiment horrible pour Jeanette. Puis au final, au fur et à mesure de la lecture, on se dégage de la « morale » pour se focaliser sur la sincérité des émotions de ces personnages, leur souffrance due à cette situation inextricable et l’on comprend. On souhaite que Bill reste fidèle à Jeanette. Néanmoins, on se surprend aussi à vouloir qu’il vive son amour avec Constance.
J’ai par conséquent été mal à l’aise au départ par rapport à mes sentiments pour Constance. Son histoire est extrêmement touchante, j’ai eu beaucoup d’empathie pour elle dès le premier chapitre. Pourtant, cet amour envers Bill, le mari de sa sœur m’a fait prendre un peu de distance vis-à-vis d’elle. Puis au final, je l’ai tout simplement adorée en entendant son désespoir et sa fidélité malgré tout. Le malheur depuis sa naissance dirige sa vie et l’on comprend ses actions, réactions, et l’on admire surtout sa force de caractère. J’ai de plus, beaucoup aimé tout ce qu’elle fait pour Roxana, une jeune femme ouzbèke que l’Angleterre laisse pantoise.
Je n’ai pas vraiment compris l’histoire parallèle avec Roxana et Noah (le fils de Jeanette et Bill) en premier lieu, mais lorsque l’alliance se fait avec Constance, c’est le coup de foudre. J’ai adoré les voir interagir toutes les deux, vivre ensemble, leur expédition à la mer. Un lien fort se créer entre elle, comme une mère et sa fille tout en gardant un soupçon d’ambiguïté étonnant.
En définitive, l’histoire peut dérouter au départ mais la sincérité prend le pas sur tout le reste. Constance est un beau personnage que j’ai pris plaisir à suivre et à découvrir. Un joli roman original !
« Constance » commence avec une découverte un peu inattendue que va faire un jeune couple d’adolescents. Alors qu’ils fricotaient derrière une haie, ils vont être alertés par des cris, celui d’un bébé abandonné. Ce petit bébé prénommé comme le nom de la rue, Constance, va alors être placé dans un hôpital puis dans un orphelinat.
Plusieurs dizaines d’années plus tard, nous retrouvons Constance. Elle est devenue une musicienne pour des publicités et a une vie plus que confortable. Elle a été adoptée par un couple qui avait déjà une petite fille, Jeanette, qui est malheureusement sourde de naissance.
Alors que tout semble lui réussir, Constance se sent seule et à l’écart de cette famille d’apparence idyllique. Elle aimerait retrouver ses origines, savoir qui est à sa mère, pour pouvoir enfin vivre pleinement.
Dès le premier chapitre, nous sommes vraiment happés dans cette histoire remplie de mystère.
Qui a bien pu laisser ce petit bébé ? Qu’a-t-elle pu devenir ? Son avenir va-t-il être flamboyant malgré le fait qu’elle ait été abandonnée ?
L’auteur a vraiment une écriture qui nous plonge dans son récit, qui nous fait ressentir une multitude d’émotions vraiment intenses. Elle arrive à nous impliquer dans son histoire avec une réelle facilité que s’en est déconcertant. Alors que nous ne connaissons pas grand chose de ce bébé, nous nous attachons de suite à ce petit être et imaginons tous les scénarios possibles pour elle.
J’ai beaucoup aimé le fait que le récit alterne les passages dans le présent et dans le passé.
Nous pouvons savoir pourquoi les personnages se comportent ainsi, pourquoi sont-ils si en colère les uns envers les autres et tous les secrets qu’ils cachent.
Car oui, ce livre recèle de nombreux non-dits et beaucoup de colère. Un peu comme des poupées russes, lorsque l’on soulève un problème il s’en cache encore un autre derrière.
Constance est une héroïne qui m’a touchée. Forte en apparence, elle reste une personne sensible et perdue intérieurement.
Les personnages ont tous une part d’ombre, de doute, qui fait qu’ils nous paraissent bien plus réels que ce qu’ils devraient. On a vraiment l’impression de faire la connaissance de personnes réelles, avec leurs qualités, leurs défauts, leurs imperfections. Lorsque l’auteur prend le parti pris de composer avec des personnages pas idylliques, cela donne vraiment de la profondeur au récit, le rendant bien plus vraisemblable.
Le seul personnage qui ne m’a pas tellement émue est Roxana, que je trouve froide, détachée et vraiment trop naïve pour que son attitude soit crédible.
Tout au long du livre, l’auteur nous fait réfléchir sur des thèmes lourds et importants : la famille, les parents, les liens du sang, l’abandon, la mort, l’amour, la maladie.. Ce sont des thématiques universelles, qui touchent tout le monde de près ou de loin. Je suis particulièrement sensible à ces sujets et c’est peut-être la raison pour laquelle je ressors émue de cette lecture.
Malheureusement, la fin n’est pour moi pas au niveau du reste du livre.
Du début à la fin, nous nous posons tout un tas de questions et nous nous attendons à recevoir des réponses. Cependant, l’auteur a choisi de nous laisser dans le flou, nous laissant des interrogations qui resteront des mystères.
Alors oui, la vie est ainsi. On ne peut pas tout savoir, on ne peut pas se battre face à certaines choses. Parfois, il faut savoir composer, mais j’aurais quand même aimé une note plus positive pour terminer ce premier tome.
En conclusion, « Constance » est un premier tome touchant. Rosie THOMAS sait parfaitement donner vie aux mots, à ses personnages, à son histoire, tellement que l’on a vraiment l’impression d’être face à des personnes réelles.
A travers son récit, elle nous fait réfléchir sur la vie, la mort, mais aussi l’abandon et la famille, des sujets qui sont importants pour tout un chacun, pour réussir à se construire.
Même si la fin ne m’a pas convaincue, je suis ravie de découvrir cette histoire et surtout la plume de cet auteur qui a réussi à me toucher.
Un livre à lire pour l’univers de l’auteur et sa capacité à nous faire ressentir des émotions intenses.
( http://lectrice-lambda.blogspot.fr/2017/03/constance-rosie-thomas.html )
très bon roman, mêlant plusieurs époque, un secret de famille. très bien écrit.
Plongé au cœur d'une recherche familiale qui va nous faire voyager d'Inde en Angleterre. A partir d'un châle et d'une mèche de cheveux, l'enjeu est de découvrir comment la grand-mère du personnage principal l'a-t-elle obtenue ? Que représente ce châle et, à qui appartient ce châle ?
Le lecteur va être le principal témoin d'une quête infernale où la seule volonté du personnage principale est de retracer l'histoire de sa grand-mère parti, en mission en Inde en 1940. Entre découverte inattendue, passé sombre et voyages ... Ce roman est une ballade au bord des souvenirs familiales.
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