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Né en 1968, licencié en philosophie de l'université pontificale Grégorienne de Rome, Robert Culat est prêtre du diocèse d'Avignon depuis 1993. Il exerce aujourd'hui son ministère auprès de la communauté francophone de Copenhague.
Passionné de musique Metal, il est l'auteur de trois ouvrages sur le sujet aux éditions Camion Blanc.
Avec" Le paradis végétarien", Robert Culat fait suite à son précédent ouvrage, "Méditations bibliques sur les animaux" et s'intéresse à un verset délaissé, pour ne pas dire ignoré de la Genèse : "Je vous donne tout plante qui porte sa semence sur toute la surface de la Terre, et tout arbre dont le fruit porte sa semence : telle sera votre nourriture".
Il se demande si l'on peut voir dans ce verset, dans ce commandement de Dieu aux hommes, une injonction à adopter un régime végétarien, voire végétalien.
A traverse quatorze méditations basées sur l'interprétation de ce verset par les Pères de l'Église, entre le IIe et le VIIIe siècle, il fait dialoguer avec une subtile érudition et dans une langue accessible à tous, les différents courants de pensée patristiques avec des écoles de pensée postérieures provenant de philosophes, de scientifiques et de théologiens.
Il s'interroge également sur la place de l'anthropocentrisme dans le dogme catholique et ses conséquences sur notre monde actuel.
Ce parcours réflexif passionnant autour de l'homme et de l'animal se termine par une méditation sur l'encyclique "écologique" du pape François "Laudato Si", dans laquelle le souverain pontifical, s'il n'appelle pas ouvertement au végétarisme, rappelle que les animaux ne sont pas des objets, des ressources ou des serviteurs de l'Homme mais bien des êtres sensibles dont "la fin ultime[...] ce n'est pas nous. Mais [qui] avancent avec nous et par nous [...]".
Les animaux sont donc doués de valeur objective et doivent vivre leur vie pour eux-mêmes et non pour servir de ressource à l'humain qui n'est qu'un animal parmi les autres.
Robert Culat nous rappelle aussi que l'anthropocentrisme de certains des Pères de l'Église est aujourd'hui considéré comme "déviant" par le pape et à l'origine de la maltraitance des animaux par l'Homme.
Et pour ceux d'entre nous qui ne sont pas chrétiens, me direz-vous ?
Peut-être faut-il simplement considérer l'importance du christianisme en Occident et son influence sur nos valeurs, notre philosophie et notre mode de vie, que l'ont soit ou non croyant.
A travers des textes comme ceux des Pères de l'Église qui sont, qu'on le veuille ou non, fondateurs de nos sociétés occidentales et qui résonnent dans notre inconscient collectif, Robert Culat nous propose de nous pencher sur un problème terriblement actuel, celui de la maltraitance de la vie sous toutes ses formes, par ignorance, indifférence, cupidité, volonté de dominer ou tout bêtement par anthropocentrisme. Et cette interrogation nous touchera tous, croyants ou non.
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