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C’est un long roman, certes, mais surtout un Grand roman, d’une grande qualité littéraire. Je trouve que c’est un roman digne d’être étudier à l’instar d’ Hugo, Balzac ou Zola. Je cite ces auteurs parce que l’écriture de Ricardo Romero me fait penser à eux. Il prend le temps de tout décrire, de raconter l’histoire du personnage mais aussi de tous les autres personnages que Roque rencontrera au cours de sa vie.
Mais je ne vous cache pas que c’est comme dans certains romans d’Hugo, il y a quelques longueurs. Quelques passages et détails qui n’apportent pas grand-chose à l’histoire.
Il y a tellement à dire sur ce roman qu’on pourrait en faire une analyse. Mais ce serait un peu long…
Nous sommes au cœur de l’Argentine. Aussi bien musicalement, historiquement que socialement.
Roque a grandi jusqu’à l’âge de 12 ans avec sa tante Elsa et son Oncle Pedro, abandonné par sa mère. A la mort de son oncle, sa tante lui demande de porter les chaussures qui accompagneront son oncle, pour que celui-ci n’ait pas mal au pied dans sa tombe.
Finalement, Roque partira avec les chaussures et ne reviendra pas à la maison. Il rencontrera d’abord un prêtre, puis intégrera pendant plusieurs années le groupe des Spectres, un groupe de musicien plutôt réactionnaire. Il les quittera pour Buenos Aire où il vivra une histoire d’amour et travaillera dans une morgue. C’est pendant ces heures de travail qu’il essayera les chaussures des morts, qui lui apprendront une partie de leur vie.
En voulant en apprendre davantage sur l’un des cadavres il fera la rencontre de Nathalia une fillette surdouée qui le conduira à Diamante où il rencontrera Inès.
Ricardo Romero prend le temps de nous raconter l’histoire de Roque. Il prend le temps aussi de nous conter l’histoire de tous les personnages qui vont croiser son chemin, car aucun d’entre eux n’arrivera à rester avec lui jusqu’au bout. A la fin de sa vie, Roque n’a avec lui que les chaussures de son oncle et le costume de sa période de danseur au sein des Spectres.
On peut se demander, si comme lorsqu’il parcourait des kilomètres pour en savoir plus sur la vie des cadavres, en portant leurs chaussures, celles de l’oncle Pedro ne les auraient -elles pas entraînées elles aussi sur la vie de celui-ci ou du moins sur la vie qu’il aurait rêvé d’avoir, à savoir une vie de vagabondage et de liberté … ?
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