A suivre dans un livre à offrir, co-signé par Raphaël Enthoven
Ecrit à quatre mains par Jean-Paul et Raphaël Enthoven, nous découvrons que l'oeuvre de Marcel Proust occupe une part essentielle chez les Enthoven. Aussi, avec Le dictionnaire amoureux de Marcel Proust, les auteurs proposent une analyse minutieuse d'A la recherche du...
A suivre dans un livre à offrir, co-signé par Raphaël Enthoven
Ecrit à quatre mains par Jean-Paul et Raphaël Enthoven, nous découvrons que l'oeuvre de Marcel Proust occupe une part essentielle dans cette famille d'intellectuels. Aussi, avec Le dictionnaire amoureux de Marcel Proust, les auteurs proposent une analyse minutieuse d'A la recherche du temps perdu comme de l'écrivain Marcel Proust sans omettre la légèreté et l'érudition qu'il mérite.
Un livre magnifique qui nous permet de (re) plonger dans l'oeuvre et l'époque de Marcel Proust. De belles illustrations, un texte facile à lire et néanmoins documenté. J'ai beaucoup aimé même si je devrais m'y replonger de temps à autre car une lecture linéaire ne m'avait pas apparue comme allant de soi. mention pour le questionnaire évaluant sa "proustitude". C'est drôle en plus. A recommander aux amoureux de Marcel!
D'Enthoven, j'ai lu « Morales provisoires » qui m'avait moyennement convaincue.
« Le temps gagné » est présenté comme un roman mais est une autobiographie dont il a changé les noms des personnages.
Enfance pas facile entre les deux foyers de son père et de sa mère.
Adolescence plutôt insolente.
Âge adulte conquérant et arrogant
Avec un à priori basé sur rien de précis, je n'aime pas vraiment le personnage Raphaël Enthoven.
Je le trouve séduisant mais très sûr de lui, très parisien, prétentieux, donneur de leçons.
Raconter son enfance, je peux le comprendre, d'autant que la sienne n'a pas eu l'air très facile.
Quel que soit le milieu social et intellectuel, l'enfance n'est pas toujours un temps d'innocence heureuse.
Puis vient l'adolescence, plutôt libre, et enfin l'âge adulte.
Cela tient souvent du règlement de compte, quelle que soit l'époque racontée.
Si l'écriture est le plus souvent agréable, elle est parfois pompeuse, truffée de références philosophiques ou littéraires.
La lecture de ce pavé de plus de 500 pages me conforte dans mon idée première sur la personne.
Bobo, gauche-caviar, milieu parisien intellectuel de l'entre-soi........
Peu de modestie, peu d'humilité, peu de compassion.
Un monde que je n'aime pas, qui manque d'humanité et dégouline de supériorité.
Je connaissais le philosophe – comme la plupart d’entre nous – que j’appréciais d’ailleurs en général … Même si parfois ses côtés – un tantinet pédant et un brin narcissique – finissaient par m’agacer … Je viens tout juste de découvrir – avec son premier roman – l’enfant et l’adolescent quelque peu meurtri par les adultes de son entourage (qui semblaient singulièrement manquer de compassion et pratiquaient la sournoiserie …) Un beau père (Isidore) passablement violent, jaloux et méchant, voire sadique (un peu « paradoxal » de la part d’un psychanalyste, tout de même …) Une demi-soeur (Édith) qu’il n’apprécie guère car elle lui rappelle trop son géniteur … Une mère amoureuse au point de fermer les yeux sur la maltraitance dont est victime son propre enfant (elle avait également la « main leste » nous dit Raphaël Enthoven …) mais qui n’accepte pas qu’il aille vivre chez son père … Un père qui tient à être celui qui console (peut-être plus par esprit de compétition que par réel amour filial …)
Comme le précise l’auteur, il n’était pas à proprement parler un enfant « martyr », vivait dans un milieu privilégié, toutefois on comprend un peu mieux – au cours de ces 545 pages de confidences intimes – comment l’homme médiatisé s’est construit (tant bien que mal) dans des conditions pas forcément idéales (tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort !…) Des confessions mi-touchantes, mi-impudiques (voire choquantes) qui – à coup sûr – modifient le regard que portait le lecteur sur le philosophe et l’homme public …
Bien sûr, on peut se demander si « toute vérité est bonne à dire » (ou à écrire) mais ça, c’est un autre débat … Laissons donc les principaux protagonistes de ce récit (explosif !) s’entre-déchirer ultérieurement devant les tribunaux – si jamais l’envie leur en prenait – sachant que dans toute famille, chacun détient SA propre vérité …
Une pépite qui permet de prendre de la hauteur tout en riant !
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