Râmeshvar Jhâ est né en 1895 dans un petit village du Bihâr, non loin du
Népal. Ses parents sont de pieux brahmanes, dévots de Shiva, sortes
d'intellectuels de campagne vivant d'une manière très austère. Il est instruit
en grammaire sanskrite et en logique par de nombreux maîtres de sa commu-
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Râmeshvar Jhâ est né en 1895 dans un petit village du Bihâr, non loin du
Népal. Ses parents sont de pieux brahmanes, dévots de Shiva, sortes
d'intellectuels de campagne vivant d'une manière très austère. Il est instruit
en grammaire sanskrite et en logique par de nombreux maîtres de sa commu-
nauté et très tôt encouragé par eux à enseigner et à écrire.
En 1933, il obtient des postes dans plusieurs collèges de sanskrit. C'est alors
qu'il accueille son premier disciple, Râmeshvara Joshî, chez qui il s'installe à
Bénarès et demeurera jusqu'à sa mort. C'est grâce à lui que ses uvres seront
plus tard publiées. Après avoir longtemps enseigné la spiritualité du
Vedânta, il rencontre l'un des derniers représentants du shivaïsme cache-
mirien au Cachemire même et en reçoit l'illumination.
En 1940 il publie son uvre majeure La reconnaissance de la plénitude
(Pur?atapratyabhijña). Puis il se met à voyager au Cachemire et au Bihâr pour
enseigner les voies de la reconnaissance de Dieu en soi. Il écrit un manuel des
philosophies traditionnelles, une élucidation du Vâkyapadîya de Bhartrihari,
un Hymne au maître et une méditation sur l'être de Dieu.
En 1980 et en 1981, il reçoit les titres les plus prestigieux de l'Université
hindoue de Bénarès et du gouvernement indien. Mais il reste dans sa petite
chambre d'étudiant. « Je demeure dans l'Essence », telles furent ses dernières
paroles au milieu de la nuit du 12 décembre 1981.