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Rachel Ingalls

Rachel Ingalls
Née à Boston en 1940, Rachel Ingalls a grandi à Cambridge, dans le Massachusetts. Tour à tour costumière de théâtre, bibliothécaire, lectrice, elle est l'auteure d'une dizaine de livres, dont Theft (1970), The Man Who Was Left Behind and Other Stories (1974), Binstead's Safari (1983), The Pearlki... Voir plus
Née à Boston en 1940, Rachel Ingalls a grandi à Cambridge, dans le Massachusetts. Tour à tour costumière de théâtre, bibliothécaire, lectrice, elle est l'auteure d'une dizaine de livres, dont Theft (1970), The Man Who Was Left Behind and Other Stories (1974), Binstead's Safari (1983), The Pearlkillers (1986), The End of Tragedy (1987), Four Stories (1987), Black Diamond (1992), Days Like Today (2000). Un seul de ses textes a déjà été traduit en français et publié chez Robert Laffont en 1988 sous le titre Je vois un grand voyage. Mrs Caliban, son œuvre la plus célèbre, a paru pour la première fois en 1982 aux États-Unis. Jusqu'alors inédite en France, elle est traduite en une dizaine de langues et a notamment été sélectionnée en 1986 par le British Book Marketing Council comme l'un des vingt meilleurs romans américains d'après-guerre. Les critiques l'ont comparée à King Kong, aux histoires d'Edgar Allan Poe, aux films de David Lynch, à La Belle et la Bête, au Magicien d'Oz, à E. T., aux contes de fées d'Angela Carter. Une fiction surprenante qui fut un véritable succès de librairie à sa sortie et qui n'est pas sans rappeler le récent La Forme de l'eau de Guillermo del Toro. Radiophile et cinéphile inconditionnelle, Rachel Ingalls vit à Londres depuis 1965.

Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « Mrs Caliban » de Rachel Ingalls aux éditions Belfond

    Littéraflure sur Mrs Caliban de Rachel Ingalls

    On a accusé Guillermo Del Toro de plagiat (Jeunet, Zindel) à la sortie de son très beau film « La forme de l’eau ». Mais jamais il n’a été mentionné, à ma connaissance, le roman de Rachel Ingalls paru 35 ans plus tôt. Les ressemblances sont pourtant troublantes. Mrs Caliban, l’héroïne, est une...
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    On a accusé Guillermo Del Toro de plagiat (Jeunet, Zindel) à la sortie de son très beau film « La forme de l’eau ». Mais jamais il n’a été mentionné, à ma connaissance, le roman de Rachel Ingalls paru 35 ans plus tôt. Les ressemblances sont pourtant troublantes. Mrs Caliban, l’héroïne, est une femme désœuvrée que son mari cocufie pendant qu’elle trompe son ennui chez sa meilleure amie, entre tartines et potins. Un jour, elle retrouve dans son salon une bête de deux mètres à morphologie humaine, si on fait abstraction de ses traits amphibiens. Elle a une liaison clandestine avec l’animal, l’emmène souvent à la mer, reprend goût à l’existence et je ne vous dévoilerai pas la suite (tout comme le pourquoi des avocats). Je n’adhère pas aux films fantastiques avec des monstres (ex : Star Wars). Parce que je n’accorde aucune crédibilité aux extra-terrestres et autres créatures fantasmées. Je peine à me laisser emporter. Il me faut de l’humain. Elephant Man est un homme. Les monstres du cirque de Freaks sont des hommes. Les androïdes de Blade Runner réclament le droit à devenir des hommes. Et si, à la rigueur, j’ai pu être intéressée par La planète des singes, E.T. ou Alien, c’est parce que les bêtes pensent et agissent comme des êtres humains. C’est le cas dans ce roman. Le monstre est intelligent, sensible, capable de sentiments. Il incarne l’étranger qui ouvre une porte sur un monde nouveau, sauve d’un quotidien devenu morne et mortifère. Je reste mitigée. Côté satisfaction, il y a la qualité de la narration. Ingalls évite les écueils du genre jusque dans son final, si différent des clichés auxquels nous sommes habitués. Côté déception, il y a l’impression de lire une romance de la collection Harlequin croisée avec un vieux film de série Z (ex : « L’étrange créature du lac noir » - qui n’est d’ailleurs pas le plus mauvais du genre). Dans ce roman, le kitsch flirte avec l’improbable et le ridicule avec la fantaisie, tout ça sur un petit air de déjà vu/lu.

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