"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu de "Hard SF". Et on ne peut pas dire que je m'y sois remis avec une nouveauté. Ce roman a 50 ans. Et pourtant...
Tout est là pour nous faire voyager avec ces 50 personnes triées sur le volet pour cette mission d'exploration/colonisation.
Et même 50 ans après sa première parution, on est pleinement dans le domaine de la science-fiction puisque les théories appliquées dans le roman pour propulser le vaisseau toujours plus vite existent bel et bien (donc c'est de la science) mais ne sont toujours pas applicables aujourd'hui (donc c'est de la fiction).
Et la post face de Roland Lehoucq, astrophysicien émérite, nous conforte dans l'idée que le côté "science" de cet ouvrage se base bien sur des éléments réels (à 95% en tous cas).
Et c'est cela qui est captivant. On se base sur des connaissances réelles et on extrapole. Et Poul Anderson le fait magnifiquement jusqu'à l'extrapolation ultime.
Alors si vous le souhaitez, faîtes comme moi. Embarquez et soyez le 51 -ème passager de ce voyage vers l'infini... et au delà...
Deux planètes détruites par la guerre qu’elles s’étaient menées envoient chacune un émissaire pour demander de l’aide pour la reconstruction à un consortium interplanétaire riche donc « plus civilisé ». Avec l’aide financière, l’entrée dans le consortium et le partage des avancées de celui-ci est prévue. Un des émissaires prend le risque de se faire haïr de toute sa planète en sabotant cette demande d’aide. On découvre ce que sont devenues les deux planètes des années après. Si aider les personnes dans le besoin semblent une excellente idée, cette action est-elle toujours sans arrière pensée et donc réellement bénéfique à long terme ? Aider les peuples « moins développés » donne une vision du colonialisme à l'échelle spatiale qui fait froid dans le dos. C’est malaisant de réalisme. J’ai adoré ce texte qui pousse à réfléchir au fonctionnement de notre société, aux avantages ou non d’une mondialisation et de l’une des conséquence qui est l’homogénéisation des savoirs, de la culture… Maintenant son pendant très nationaliste est-il pour autant idyllique ?
Ce roman de fantasy se déroule dans le monde parallèle des elfes et des trolls au moyen-âge. L’épopée est celle de Skafloc, un enfant volé par les elfes, éduqué par ces êtres de faëries. Apprenant auprès des elfes, il tombe amoureux d’une humaine qui va provoquer sa chute.
Ce roman écrit dans les années 50 na été traduit que récemment. La préface de Michael Moorcock annonce un récit épique et merveilleux, comparable au Seigneur des Anneaux de Tolkien, peut-être même plus passionnant.
L’écriture est fluide, très rythmé agrémentant les chapitres de quelques tirades sans faire des pages de poésie comme vous aurez pu le lire chez Tolkien. C’est avc une juste mesure que l’auteur écrit son roman, sans fioriture ni lourdeur.
L’univers décrit est celui de l’univers des fées, elfes, trolls et autres créatures magiques. Se mélangeant à notre monde, ce monde se révèle être merveilleux avec ses beautés et ses horreurs malgré tout, se confrontant de temps en temps à notre monde par des événements inexplicables.
Le récit est très épique, décrivant un monde cruel en guerre où deux guerriers vont s’affronter et définir l’avenir de ce monde en perdition. Les raisons de cette chute sont à lire à travers les lignes. Avec la montée du christianisme au moyen-âge, les hommes ne s’en remettent plus qu’à un seul Dieu, délaissant les anciennes croyances et la nature, oubliant les légendes, tuant ainsi des millénaires d’histoires et d’imagination. C’est cette confrontation symbolisée par ces deux guerriers, l’un humain, l’autre d’origine mystique, que nous retrouvons, l’homme se pliant à Dieu contre les antiques croyances.
Les personnages sont expressifs et intéressants, les elfes sont immortels, mais l’amour se refuse à eux, les laissant dans l’ennui d’une existence longue, alors que l’homme, lui, est soumis à des émotions puissantes, vivantes, mais il n’est qu’une goutte d’eau dans la vie d’un seul elfe.
Ce roman est passionnant finalement, avec une morale et une étude poussant à la réflexion sur l’arrivée du monothéisme et le reflux de ces croyances ancestrales, magnifiques, oubliées pendant des siècles et que de nos jours, nous tentons vainement de retrouver, afin de renouer avec un monde riche.
Que vous soyez ou non passionné de fantasy, c’est un roman à lire, un roman plein de philosophie portant en lui une morale puissante.
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