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120 pages
120 pages pour dire Aurélien. La jeunesse qui se donne des airs de rockstar, des airs sans la chanson. On se verrait bien leader d'un groupe, adulé, crédule, abusé par les maisons de disques, fantasme pour adulescente traumatisée, biberonnée au prince charmant qu'a foutu le camp.
On se voyait déjà.
En haut de l'affiche.
En attendant, on se contentera de rêver derrière le comptoir d'un fast-food. A côté de ses pompes. On manie le camion funèbre comme un as du volant, zou, de quoi faire rêver le machabé avant d'emballer des MacChiken.
120 pages d'un primo-roman cash, musical, moderne.
Voilà des mots de notre époque, des mots qui trouvent leur rythme dans un quotidien pesant, les aspirations écrasées par la réalité, les boulots minables, le verre de trop, l'accident à la con...
Parce qu’il ressemble vaguement au célèbre petit sorcier, Aurélien est devenu Harry pour ses copains. Les rêves de gloire musicales s’effritent et il faut gagner sa vie. Entre le McDo la nuit et les pompes funèbres le jour, Harry survit. En attendant l’amour et en revivant les épisodes plus ou moins glorieux de son adolescence, entre conformisme et rébellion.
Chronique d’une jeunesse désabusée, à l’avenir incertain et au passé qui n’a pas tenu ses promesses, ce court roman au style trash dresse le portrait d’une génération qui court le risque de se noyer dans un monde aux repères évanescents.
Premier roman qui s’inscrit dans la lignée de ces écrits sociétaux, à la suite de Mathieu Palin, Nicolas Mathieu ou David Lopez. Un talent d’écriture à confirmer.
C'est un premier roman court (128 pages) que j'ai lu rapidement.
L'histoire d'Aurélien m'a plu même si elle ne m'a pas transcendée, j'ai passé un bon moment.
Le personnage principal, un jeune homme, nonchalant et un peu désœuvré est attachant. le lecteur le suit dans son quotidien où il enchaine deux emplois, l'un dans un McDonald's, l'autre, dans une entreprise de pompes funèbres.
Des souvenirs alternent ce récit où il raconte sa vie d'adolescent.
Un texte sur l'adolescence et sur l'entrée dans l'âge adulte, sur des moments de vie avec ses espoirs et ses désillusions. Un livre touchant que j'ai trouvé assez sombre malgré les sursauts de la jeunesse.
La jeunesse d'aujourd'hui peut-être, oscillant entre la vitalité et le désenchantement.
Un auteur prometteur, à suivre de part la qualité de ce premier roman.
https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/
Lire ce roman c’est être constamment dans la tête d’Harry. On tourne dans son esprit au rythme des phrases. Les chapitres se succèdent comme les plages d’un album. Pas étonnant. Pierre Guénard fait partie du groupe Radio Elvis. Et on sent un élan dans son phrasé, dans sa manière d’esquisser des bribes de vie. La voix d’Aurélien se fait entendre. Elle résonne fortement et cette tension tient le livre composé de multiples pièces de puzzle.
De chapitre en chapitre, on passe de l’enfance du protagoniste à son adolescence, de son boulot au MacDo aux pompes funèbres. Harry côtoie la surconsommation et la mort. Il est dans l’intensité funeste. Être dans son cerveau, c’est se protéger de cela et percevoir la dislocation d’un jeune homme. Il n’est pas vraiment acteur de sa vie mais surtout spectateur, observateur. Il voit le monde couler devant lui, sombrer en quelque sorte. Mais Aurélien veut s’en sortir. Sonia est une boussole, un phare, une lumière. Harry arrivera-t-il à la rejoindre ? C’est le mince espoir qui lui reste et c’est le fil rouge qu’on suit.
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