Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
C’est en franchissant les premières pages de ce bouquin que je rencontre VRAIMENT Philippe B. : Un gamin élevé à la dure, d’abord malmené par ses camarades avant de s’investir dans les sports de combat qui lui permettront de se défendre, mais en rendant les coups de manière disproportionnée, ce qui lui vaudra bien des problèmes à plus ou moins brève échéance… Un passionné de cinéma qui se découvre une toute autre vocation devant son poste de télévision à la fin de l’année 1994, lorsqu’il assiste à l’assaut du GIGN qui mettra fin à la prise d’otage du Vol Air France 8969 sur le tarmac de l’aéroport Marseille-Marignane.
C’est en poursuivant ma lecture rapidement devenue addictive que je comprends VRAIMENT Philippe B. : Un jeune homme qui ne nourrit plus qu’une seule ambition, celle d’intégrer « Le Groupe », celui du GIGN aussi emblématique que légendaire, qu’on croit connaître alors qu’on sait seulement qu’il est spécialisé dans la gestion des crises les plus extrêmes. Un spartiate né, dont le courage et la motivation, la résilience et l’abnégation, le travail et la détermination forcent le respect au fil des pages et des chapitres. Car s’il fait preuve de capacités physiques exceptionnelles et d’un mental d’acier, ses erreurs de jeunesse ont bien failli lui coûter son rêve : il n’y a que l’estime de ses instructeurs pour lui sauver les miches, persuadé de ses compétences comme de sa force de sa caractère, confiant dans leurs capacités à le canaliser… Une confiance dont il saura se montrer digne tout au long de sa carrière, des tests de sélection jusqu’en opération en passant par l’éprouvante formation et les incessants entraînements…
Plus que Philippe B., je comprends également ce « Groupe », le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale qu’il a tant voulu intégrer au terme d’un véritable parcours du combattant (à employer au sens propre comme au sens figuré), une véritable équipe dont chaque membre se doit d’être utile, au sein duquel ces impressionnantes « machines de guerre » n’en demeurent pas moins des hommes, dotés d’une profonde humanité que l’on découvre notamment lors des épreuves qu’ils ont malheureusement à traverser. Des « machines de guerre » oui, dont la mission première n’est pas de tuer contrairement à certaines idées reçues, mais bien de neutraliser la menace face à laquelle ils sont appelés : Ainsi une mission n’est véritablement réussie que lorsque toutes les vies sont épargnées : Celle des victimes et du « voisinage » bien entendu, mais aussi celle du forcené… Et la leur, car il s’agirait de ne pas les oublier comme peuvent le faire parfois les politiques et les médias… En effet, si l’on comprend au gré des propos de Philippe B. que ces soldats exercent un métier passion et s’y dévouent corps et âme, de manière presque sacrificielle sans même y penser, l’homme se livre ici sans filtre ni langue de bois, mais toujours avec respect pour nous montrer l’envers du décor en son entier.
C’est donc en achevant ce bouquin que je découvre à quel point Philippe B. s’avère VRAIMENT inspirant et que le petit album photo prend alors tout son sens : Parce que j’ai croisé la route d’un homme qui croit en ses rêves et se donne les moyens de les réaliser. Avec ma stature de nain de jardin et mon appétence certaine pour la pâte tartiner, vous vous doutez bien que je n’ai jamais nourri la moindre prétention à embrasser pareille vocation, et pourtant j’ai trouvé ce bouquin bigrement intéressant, enrichissant et instructif. Parce qu’il nous fait découvrir les coulisses d’une unité d’élite composée d’hommes d’exception, mais surtout parce qu’il nous démontre « qu’Impossible n’est pas une fatalité, c’est un défi » !
Chronique complète : https://deslivresetmoi7.fr/2022/01/chroniques-2022-gign-confessions-dun-ops-de-philippe-b-alias-aton-et-jean-luc-riva.html
GIGN, confessions d'un ops de Philippe B avec Jean-Luc Riva
Connaissant bien l'institution de la Gendarmerie Nationale, mes premières impressions à la lecture des premiers paragraphes de ce livre m'ont ramené quelques années en arrière et je me suis posé la question est-ce-que j'aurai signé l'acte d'engagement dans l'institution de Philippe B, au regard de son parcours sinueux et semé d’embûches et ce n'est qu'euphémisme de sa jeunesse à la limite de la délinquance. Cette réflexion je n'ai pas été le seul à l'avoir lorsque l'on lit qu'entre le moment ou Philippe B dépose sa candidature qu'il est reçu aux tests de sélection et celui ou il reçoit son ordre de convocation pour rejoindre l'école de formation de la Gendarmerie deux années se sont écoulés, alors qu'il est issu du 1er RCP. L'on comprend aisément les atermoiements de sa candidature au regard de son parcours, ses relations, ses petits boulots, son passé . S'il n'avait pas trouvé une oreille attentive et complaisante, le destin de Philippe B aurait été tout autre.
Forgé tout jeune à la suite de la vision de l'assaut par le GIGN historique celui de Christian Prouteau, Philippe B alors qu'il a seize ans n'a qu'une idée en tête servir au GIGN. Mais, on entre pas au GIGN comme cela, même si l'on s'est forgé une armure de combattant, il faut d'abord rejoindre une unité ce sera l'escadron14/1 de Satory au plus proche du GIGN, puis réussir la sélection impitoyable du GIGN. En lisant ce livre vous verrez qu'il faut pour réussir les épreuves des aptitudes physiques indéniables, mais aussi intellectuelles et un mental à tout épreuve. Lors de cette sélection Philippe B sort parmi les premiers de la promotion. L'entrée au groupe se dessine malgré l'opposition formulée par les psychologues en raison d'un profil atypiques et de ses nombreuses erreurs de jeunesse. Comme ce sont les instructeurs, le terrain, qui ont toujours le dernier mot et c'est ainsi que les instructeurs pensant pouvoir canaliser et contrôler l'énergie de Philippe B lui ouvrent les portes étroites du GIGN pour en faire un ops. De 2003 à 2018, Philippe B, nous invite à le suivre en opération, en entraînement, en mission à l'étranger, sur l'eau dans les airs aux contacts des forces spéciales du monde entier avec un incontestable sens du devoir et de l'abnégation et un esprit Free Fly, revendiqué. Sa motivation malgré ses nombreuses blessures est intact. Philippe B, partira à chaque mission en se rappelant la phrase d'un de ses instructeurs « suis je utile ». Utile il le sera assurément démontrant un caractère bien trempé et un tireur hors norme. Chûteur opérationnel, instructeur en sport de combat et là l'on se dit que l'on ne voudrait pas le rencontrer sur un ring ou ailleurs,notamment avec sa spécialité de gifle au menton,Philippe B raconte tout au long de ce livre son rôle dans chaque mission. Bien qu'il ne soit pas seul et qu'il dit faire partie d'un groupe, j'ai eu par moment du mal à ne pas penser qu'au travers de ce livre, il tirait un peu trop la couverture à soi. Sans dévoiler, obligation de réserve oblige, Philippe B nous livre ses Retex des missions accomplis au sein du groupe mais aussi ses réflexions en dehors de tout filtre sur Nicolas Sarkozy ministre de l'intérieur, Rachida Dati ministre de la Justice, dans deux opérations ou heureusement les Ops du GIGN ne les ont pas écoutés. Puis, il démontrera preuves à l’appui le management de carriéristes au sein de l'institution , les relations difficiles avec des officiers responsables de services opérationnels militaires, les difficultés rencontrés lors de prises d'otage à cause de médias télévisés diffusant en direct à partir d'un hélicoptère les préparatifs d'intervention du GIGN, dévoilant leur position lors de l'affaire des frères Kouachi. Sans omettre la lourdeur administrative et notamment la compétence territorial de compétence qui a montré son absurdité lorsque les gendarmes avec des médecins et infirmiers spécialisés dans les blessures de guerre restent cantonnés à 200 m du Bataclan soumis à un attaque terroriste ne pouvant intervenir car les faits se déroulent en zone police !!!
le 6 décembre 2018 Philippe B, a fait ses adieux aux armes en allant saluer une dernière fois le drapeau du GIGN représentant son engagement et portant dans ses plis le sang versés par onze ops tombés lors de missions ou à l’entraînement depuis la création du Groupe . Les témoignages réunis à la fin de cette ouvrage, vous donnerons un tout autre éclairage sur Philippe B qui quittant l'uniforme bleu foncé du Gign, devient Aton pour le cinéma. « Le Gign, la gendarmerie, la carrière s'arrête. Un nouveau départ et une ancienne passion, la première ressurgit le cinéma ».
Avant de clore ce livre, Philippe B, avec son franc parler distillera quelques conseils, pour ceux qui restent et pour les autres, aux Ops. Aux futurs officiers. A la gendarmerie, aux responsables politiques présents et à venir. « N'oubliez jamais d’où vous venez, ne doutez jamais de votre utilité mais sachez vous remettre en question « Suis je utile ? » Assurément Philippe B, l'a été et si vous voulez vous aussi connaître une facette du GIGN, au regard du parcours de Philippe B, ce livre est fait pour vous. Bien à vous.
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