Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
J'ai rarement lu un livre aussi sombre, la lente descente aux enfers de Tammy, 17 ans, après une énième dispute avec sa mère, elle part retrouver son père Weldon en Californie. Son père, ancien alcoolique l’accueille sans savoir où la jeune fille en est rendue par se payer sa dose quotidienne de drogue et d'alcool. La cohabitation ne dure pas longtemps avant que Tammy ne fugue encore une fois. Son père décide de suivre sa trace pour tenter de la retrouver. L'auteur nous dépeint une Amérique comme on ne pensait pas qu'elle puisse exister. Un road trip infernal où chaque arrêt est pire que le précédent. Une désespérance assumée dans les bas-fonds que recèlent les petites villes rurales. Les ravages de la drogue, de l'alcool, de la prostitution sont inhumains. Les aires d'autoroute où les poids lourds ne font que passer sont peuplées d'une faune de laissés pour compte et de miséreux. Une véritable cour des miracles, regorgeant de personnages marquants.
Avec un style factuel, tendu qui retrace sans affecte les pires horreurs que l'on puisse imaginer notamment lorsqu'il s'agit d'enfants ou de bébés. Un livre dont on espère voir arriver la lumière, l'espoir, la rédemption sans que jamais rien ne vienne éclairer le parcours de Tammy ni celui de son père. Un court roman qui pose un état des lieux dramatiques de cette face glauque de la Californie, inimaginable. Mais aussi la relation distendue entre un père et sa fille, Weldon qui fera tout son possible pour lutter contre la tentation et sauver Tammy de l'autodestruction. La mort plane sur eux, les vapeurs d'alcool et de méthamphétamine , risque à tout moment de les emporter dans une fin brutale. Bref vous l'aurez compris, un grand coup au cœur pour cette perte d'humanité qui fait froid dans le dos. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2023/09/25/40039019.html
Je ne savais pas à quoi m’attendre en ouvrant le livre de Finn, Ceci est mon corps m’a laissée sur le carreau. C’est cru, violent et dès les premières lignes j’ai été happée par la façon dont l’auteur donne vie à ses personnages avec une certaine empathie qui va bien au-delà de l’horreur de ce vendredi Saint. Son style est très personnel et épuré un peu comme de la poésie tout en nous contant une soirée en enfer. J’ai été subjuguée par la faculté à nous faire percevoir cette ambiance de beuverie, de jeunes gens d’une quinzaine d’année qui sont déjà perdus pour eux-mêmes et pour la société. L’alcool, les fins de semaine et la misère sociale, j’ai pensé à quelques passages de Germinal de Zola qui déjà m’avait marqué. Le style est incroyablement précis et non seulement on perçoit le côté visuel mais aussi les odeurs et les sons. Alors même si j’ai eu envie de secouer cette jeune fille pour lui dire qu’elle est en train de prendre un mauvais chemin et peut-être même de la condamner pour cela, j’ai aussi senti dans l’élaboration de son personnage à quel point cette jeune femme reste pure et vulnérable et conservant en elle les valeurs inculquée par sa grand-mère. Cette petite tranche d’âge qu’est l’adolescence peut se révéler comme une sorte de galop d’essai pour la vie d’adulte mais ici c’est comme une sorte de purgatoire qui précèderait non pas le paradis mais bien les enfers. Un texte décapant sur les travers d’une petite bourgade de l’Illinois, des personnages grossiers, simplets et abusifs avec la méchanceté chevillée au corps, on ne voit pas venir la lumière c’est terrifiant car criant de vérité. Un livre à découvrir assurément pour découvrir une facette peu reluisante de l’Amérique profonde. Bonne lecture.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...