On aime, on vous fait gagner ! Le Prix Gulli Du Roman 2016
On aime, on vous fait gagner ! Le Prix Gulli Du Roman 2016
Ce livre a gagné le prix Gulli 2016, et je comprends bien pourquoi. Le pitch est pour le moins improbable. Des baignoires qui redeviennent sauvages, ce n'est pas un phénomène courant, que ce soit dans la vraie vie ou dans la littérature. Le monde dans lequel évoluent Théo et son père est habitué à ce type de phénomène. Ainsi, nul ne trouve étrange d'inviter un chasseur de baignoires et son fils pour régler un problème de baignoire en fuite. Au milieu de cet immense château rempli de gens au teint jaune, Théo fait la connaissance de la petite Elisa, coincée ici. Ils se découvrent des points communs, allant jusqu'à étudier ensemble le soir. Ils finissent même par partir à la recherche de la baignoire en fuite tous les deux.
Les personnages principaux, Théo et sa nouvelle amie, sont plutôt attachants. Malgré la nature étrange du métier de Théo, ce sont des enfants plutôt quelconques auxquels il n'est pas difficile de s'identifier. Ennui, volonté de faire comme les grands, envie de liberté, telles sont leurs préoccupations. S'ils peuvent sécher leurs devoirs, ils le font. En bref, ce sont des enfants. La grande majorité des adultes de cette histoire n'a pas de réelle utilité dans le récit. Ils sont là, mais ils n'aident pas du point de vue des enfants. Seul le père de Théo, qui a tendance à en faire trop au point qu'on se demande parfois s'il n'en rajoute pas des tonnes, joue un véritable rôle dans l'histoire. Compte tenu du public visé, ce n'est pas dérangeant. Cependant, je pense que si les personnages révélés à la fin de l'histoire avaient tenu une véritable place tout au long de l'aventure, le livre aurait gagné en intérêt.
L'histoire est plutôt bien pensée et bien construite. La situation initiale est bien posée et l'auteur prend le temps de crédibiliser ses postulats en balayant d'une phrase les objections que les lecteurs ne vivant pas dans le monde des salles de bain cinglées - nous donc - pourraient avoir. Pourquoi Théo peut-il louper l'école aussi longtemps ? Parce que son père s'est arrangé avec la direction et que ses épopées sont considérées comme des stages en entreprise. On en viendrait presque à croire que chez nous aussi les baignoires peuvent aussi être prise d'une folle envie de liberté. Je trouve un peu dommage que le dénouement de l'enquête ne se fasse qu'à partir d'instincts. La petite fille propose un truc totalement improbable, et hop ! tout le monde la croit et va dans ce sens, abandonnant toute autre piste. C'est peut-être un peu trop simple pour mon esprit d'adulte. L'action va crescendo. D'abord les recherches sont menées sur un large périmètre sans qu'il ne se passe rien, puis peu à peu, les actions s'enchaînent jusqu'à atteindre leur apogée. Le dénouement est un peu trop facile pour moi. Il arrive trop rapidement dans le sens que c'est un pur hasard qui permet de découvrir le fin mot de l'histoire. Rien d'autre n'aurait pu laisser présager de cette fin. Il manque quelques explications à mon sens.
Un dernier petit mot sur les illustrations qui parsèment le livre. Elles sont autant de photographies permettant d'imaginer plus facilement des choses qui nous sont totalement inconnues, telles que la descente des baignoires dans un fleuve chinois. C'est plutôt amusant, d'autant plus qu'elles sont commentées.
Verdict : ♥♥♥ On passe un bon moment en lisant ce roman, d'une traite. L'histoire est pour le moins originale mais souffre de quelques faiblesses selon moi. Elle manque notamment de transitions pour introduire les nouveaux éléments et rebonds de l'enquête. Pour autant, ce roman est agréable à lire et devrait parfaitement convenir à des enfants de 9-10 ans.
http://sweetie-universe.over-blog.com/2017/01/fiche-livre-theo-chasseur-de-baignoires-en-laponie-pascale-prevot.html
Je comprends mieux maintenant pourquoi mon père, grand amateur de littérature, aimait de temps à autre se plonger dans la lecture d'un livre pour la jeunesse. Quelle fraîcheur, ce roman de Pascal Prévot, une véritable petite bouffée d'air frais (Laponie oblige), qui nous envahit à sa lecture. Un livre drôle, pétillant et inventif, écrit dans un style ma foi plutôt soutenu pour une littérature qui s'adresse à notre belle jeunesse qui ne sait plus écrire un seul mot de français correct. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette aventure de baignoires en folie, dans un château digne des Carpates. Je le recommande à tous, petits et grands qui ont gardé une âme d'enfant.
Pour vous et moi, pousser la porte de sa salle de bain, est chose banale, bain ou douche, les habitants de cette pièce sont à leur place immuable, et à votre service.
Mais en Laponie, pays du Père Noël, Théo 11ans part avec son père, non pas chercher le vieux Monsieur et ses rennes, non, il part à la chasse aux baignoires, car son père est un spécialiste de ses révoltées.
Vous n'y croyez pas ,vous croyez que je "débloque", LISEZ ce livre et vous changerez d'avis.
Donc dans un immense château, Capestan père & fils sont "à pied d'oeuvre". Le conte Krolock Van Rujn les accueille avec empressement, entouré d'inombrables invités qui ont une particularité ils ont tous le teint très jaune. Heureusement pour Théo il y a Elisa.
Chasseur de baignoires est un vrai métier qui fait appel à des connaissances théoriques, pratiques mais aussi personnelles, il faut de la pugnacité, du sang-froid et de la bravoure, tout ne s'apprend pas dans les livres...
Le château est immense, avec des escaliers en colimaçon, des pièces partout, des repaires autant de cachettes pour des révoltées.
Sachez que l'arrière-grand-père d'Elisa avait fait installer les mêmes baignoires pour la domesticité, car il se targait d'être "socialiste"...
Je vous ai planté le décor : un immense château en hiver, avec de la neige partout, des orages à l'extérieur et de la tempête sous les crânes de nos protagonistes.
De la drôlerie à chaque page, magnifiquement illustré comme le laisse supposer la couverture.
C'est intelligemment créé alors "roulez jeunesse" ou moins jeune, lisez, amusez-vous, laissez vous porter par cet imaginaire...
Pascal Prévot a une belle imagination, son écriture est très visuelle, tous les ingrédients du suspense sont là, c'est farfelu, déjanté et merveilleusement décalé.
J'apprécie qu'il y ait des auteurs comme celui-ci dont le but est visiblement de faire de la lecture un moment festif et sans pour cela prendre ses jeunes lecteurs pour des débiles.
Merci lecteurs.com et les éditions du Rouergue pour cette lecture.
©Chantal Lafon de Litteratum Amor 20 décembre 2016
Selon moi, un joli livre jeunesse, plein d'imagination et de peps. Les aventures du jeune Théo sont trépidantes et farfelues, faciles et rapides à lire, je pense qu'elles peuvent séduire les jeunes lecteurs. Il est rassurant de voir qu'il existe des auteurs comme Pascal Prévot qui peuvent donner le plaisir de la lecture aux plus petits. Je vais de ce pas le glisser sous le sapin pour ma petite cousine !
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