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Le Rideau et le Ouistiti de Pascal Allizard
« Dans la foulée de la Révolution, aux libertés politiques revendiquées en France répond la liberté de commerce revendiquée en Angleterre. L’Espagne, piétinée par la botte des militaires étrangers, hésite entre la liberté et Inquisition. La bataille de Trafalgar aura des conséquences inattendues pour les nations et leurs souverains, mais aussi pour Louis-Patrick Penmarc’h et Lady Charlotte, deux individus ordinaires, dont le destin bascule. S’il meurt sur le Victory, l’Amiral Nelson continue à faire parler de lui. » Pascal Allizard est un passionné d’Histoire et des relations sociales. Dans cette perspective historique il nous invite à suivre le destin « rocambolesque » de Louis Patrick Penmarch de Lady Charlotte et de son ouistiti. Deux destins qui vont se croiser dans une perspective historique réelle. Tout commence à Trafalgar ou le lieutenant de vaisseau Louis-Patrick Penmarc’h à proximité de son bord avec le navire Amiral Anglais Victory se rend compte de la présence d’Horatio Nelson. Louis-Patrick l’avait à portée de fusil. « Sa haine de l’Anglais et l’obligation d’agir vite, le dispense de prendre un ordre. Il épaula et Nelson s’écroula. Mais il fut stupéfait de constater avec quelle rapidité le corps de sa victime fut masqué et enroulé dans un tissu très Anglais. » (Le fameux rideau). Si vous avez le plaisir de découvrir ce livre édité aux Editions Charles Corlet, vous saurez pourquoi le capitaine Hardy second sur le Victory prend cette première décision, suivi immédiatement par une seconde, celle de ramener coûte que coûte à bord du Victory, celui qui a ses yeux, venait de devenir l’assassin de l’amiral Nelson. L’amiral Nelson blessé très gravement se relever pas de ses blessures, à Hardy il n’ordonne « Pas dans la mer ! » Cette dernière instruction ne va pas être sans conséquence et vous découvrirez comment alors « que l’on se tenait à plus de deux milles miles nautiques et quarante jours de mer de Londres » on prit certaines précautions pour conserver la dépouille de l’amiral Nelson. C’est alors qu’un coup de théâtre va survenir, mais je vous laisse le soin de le découvrir. Celui-ci va être le début d’une longue histoire ou l’on va découvrir au fur et à mesure le destin de Lady Charlotte, la maitresse de l’Amiral Nelson et de son Ouistiti que le capitaine Hardy pourtant soucieux (et on l’aurait été à moins) , le jour des funérailles a repéré isolée dans la foule. « Son regard doux et triste, ses yeux bleu délavé regardaient passer le cortège. Elle portait sur son épaule un petit singe un ouistiti peut-être ? L’animal avait des yeux perçants, intelligents. Curieusement, son regard était tendre. » Hardy se renseigna auprès des officiers du Victory et eu rapidement la confirmation que cette femme était bien la maitresse d’Horatio. Quelle pouvait être sa vie aujourd’hui, sans la protection et la sensualité de son illustre amant ? Une surveillante discrète de la dame serait de nature à le rassurer. » C’est ainsi qu’il apprit qu’elle avait quitté l’Angleterre pour rejoindre la France et après des semaines de recherches, que cette femme était morte, de chagrin ou de maladie dans le plus grand dénuement et qu’elle avait été enterrée au carré des indigents. Le singe lui avait disparu. « Triste fin déplora Hardy. Il était pourtant bien soulagé. » D’une écriture soignée, Pascal Allizard dans ce premier roman par des chapitres courts va nous entrainer dans cette histoire à rebondissement fourmillant de détails historiques et ne manquant pas de descriptions tant sur le milieu social que sur les mœurs des dirigeants de cette époque , en prenant connaissance avec Penmarc’h, puis Charlotte, un activiste Irlandais Paddy, Ouistiti le singe de Charlotte, le ministre Talleyrand, les charmes de Valençay, du pavillon de la Garcette, le comte de Zahora, Ferdinand VII, Lady Bishop et bien d’autres personnages. Tout cela en navigant dans les relations internationales, les accords d’alcôves, les petits cadeaux et les vengeances. Le rideau et le Ouistiti est un livre qui vous surprendra à bien des égards, mais qui vous laissera une fois terminé, le plaisir d’être entré dans cette vision amusante mais juste d’une société pas forcément révolue, comme le dit si bien Pascal Allizard.
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