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Park Yeon-Seon

Park Yeon-Seon

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    Couverture du livre « Été, quelque part, des cadavres » de Park Yeon-Seon aux éditions Matin Calme

    Sandrine Fernandez sur Été, quelque part, des cadavres de Park Yeon-Seon

    Arrivée en famille dans le village de Duwang-ri pour assister à l’enterrement de son grand-père, Musun est plus qu’outrée quand elle découvre, après une grasse matinée bien méritée, que ses parents sont partis sans elle, lui laissant le soin de s’occuper de sa grand-mère. Un mois au fin fond de...
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    Arrivée en famille dans le village de Duwang-ri pour assister à l’enterrement de son grand-père, Musun est plus qu’outrée quand elle découvre, après une grasse matinée bien méritée, que ses parents sont partis sans elle, lui laissant le soin de s’occuper de sa grand-mère. Un mois au fin fond de la campagne coréenne, sans internet, sans réseau téléphonique et accablée de reproches par la veuve qui déteste la voir se prélasser au lit jusqu’à midi, voilà un programme qui n’a rien d’enchanteur pour la jeune fille de vingt ans, plus rat des villes que rat des champs. Heureusement, la routine et l’ennui vont être secoués par un évènement vieux de quinze ans. En effet, à l’époque, quatre très jeunes filles avaient disparu le même jour, plongeant le village et tout le pays dans l’émoi. Parmi elles, la fille des Yu, la plus riche famille de Duwang-ri. Intriguée par cette affaire, Musun commence une enquête, épaulée par sa grand-mère et par le fils adoptif des Yu, un adolescent d’une très grande beauté qu’elle baptise immédiatement Apollon. Le trio improbable saura-t-il résoudre ce mystérieux cold case ?

    Loin des thrillers sombres et psychologiques qui ont fait son succès, la maison d’éditions Matin Calme nous régale ici avec un polar rural qui flirte volontiers avec le comique. Nous voilà dans la campagne coréenne, dans un petit village loin de tout et surtout de toute modernité. C’est ici que la séoulite Musun va passer un mois pour soutenir sa mémé qui n’en a pas tellement besoin. Madame Hong Gannan ne pleure pas son mari, ou alors sa peine est retenue, elle ne perd pas son temps à déprimer, préférant se consacrer aux travaux des champs. Elle bine, pioche, désherbe, récolte du matin au soir, sous la pluie ou le soleil et malgré son grand âge. C’est bien simple, elle ne s’arrête que pour suivre sa série télévisée préférée. A côté d’elle, sa petite-fille, qui aime se préserver, passe pour la plus grande chiffe molle du pays. Malgré l’amour qui les unit, ces deux-là passent leur temps à se disputer, se faire la tête et la mémé a parfois la main leste quand les mots sont impuissants à faire réagir une Musun peu encline à courber le dos dans les champs de soja. Leurs différends ne les empêchent pas de mener à bien leur enquête et de déterrer les secrets du passé. Et si c’est pour Musun un moyen de tromper l’ennui, le charme d’Apollon, le beau ténébreux, n’est pas étranger à son zèle.
    Gros coup de coeur pour cette immersion dans ce village coréen. On découvre les mœurs des villageois, leur rythme de vie, leurs croyances, une autre culture que celle de Séoul. On apprend, par exemple, qu’en Corée, ce n’est pas la petite souris qui vient chercher les dents de lait des enfants. Quand on perd une dent, il faut la jeter sur le toit de la maison où une pie vient la chercher et la remplace contre une dent plus grande. Une anecdote parmi toutes celles qui parsèment ce roman attachant, aux personnages hauts en couleur et qui, malgré un ton léger, réserve sa part de sombres mystères. Encore une belle découverte chez Matin Calme, un éditeur qui ne déçoit jamais.

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    Couverture du livre « Été, quelque part, des cadavres » de Park Yeon-Seon aux éditions Matin Calme

    catherine a sur Été, quelque part, des cadavres de Park Yeon-Seon

    Lu dans le cadre du défi l'été, lisons l'Asie et mes lectures de la maison d'édition Matin Calme.
    Cette fois, ce texte nous embarque dans la campagne coréenne.
    Musun, jeune fille de 20 ans, vient avec ses parents aux obsèques de son grand père. Elle se retrouve alors dans un petit village,...
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    Lu dans le cadre du défi l'été, lisons l'Asie et mes lectures de la maison d'édition Matin Calme.
    Cette fois, ce texte nous embarque dans la campagne coréenne.
    Musun, jeune fille de 20 ans, vient avec ses parents aux obsèques de son grand père. Elle se retrouve alors dans un petit village, sans internet (oh le téléphone portable ne peut servir que de montre et au fils des pages d'appareil photo). Ses parents vont la laisser là pour les vacances d'été, avec cette grand mère, un peu particulière, une sorte de mamie Danielle. Comment se fait il que sa petite fille puisse faire des grasses matinées ? et qui est régler comme un coucou suisse pour ne pas rater son feuilleton, le soir, sorte des feux de l'Amour.
    Que faire dans ce village, Musun va se balader et découvrir les habitants de ce village, où tout le monde semble se surveiller. Elle va rencontrer un très jeune garçon, Apolon,héritier de la riche famille du village.
    Elle va au hasard de ses balades découvrir un mystère : pourquoi cette femme hurle le soir de chagrin, qui est ce genre de fou du village qui veut jouer aux osselets avec elle.. Il y a un mystère dans ce village, vieux de plusieurs années : quatre jeunes filles ont disparu le même jour.
    Notre insolite trio va alors mener leur enquête.
    Ce livre n'est pas un polar, même s'il y a des disparitions mystérieuses mais j'ai apprécié la description de ce village rural, la modernité et la tradition qui perdurent dans ces campagnes, la relation entre la jeune fille et sa grand mère. Et j'ai apprécié l'humour décalé de ce choc quasi culturel entre ses deux générations.

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