"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Si j'avais adoré Les huit montagnes, j'étais restée sur ma faim avec La félicité du loup. J'avoue ne pas avoir accroché à smce roman.
Il y avait bien la montagne, les paysages étant toujours impressionnants et grandioses. Il y avait bien cette écriture minutieuse qui sait si bien décrypter les émotions. Mais pour ce qui est de l'histoire, impossible de m'accrocher à un des personnages.
Pleins feux sur le Mont rose, et le nord de l’Italie avec ce nouvel opus de Paolo Cognetti ! deux frères que tout oppose ou presque, élevés tous les deux dans la maison familiale par leur père qui a planté deux arbres à leur naissance: un mélèze qui flirte avec le soleil pour Luigi, un sapin qui s’épanouit à l’ombre pour Fredo.
Tout oppose les deux frères, dont le seul point commun semble être l’alcool. Luigi est garde forestier, Fredo s’est exilé comme bucheron au Canada, après un séjour en prison. Il est de retour car Luigi désire racheter sa part de la maison. Pas si simple, car il semble y avoir un loup, euh, un projet qui changerait la donne, donc le prix de la maison.
Luigi s’est assagi, tente de ne plus boire, il a épousé Betta et ils vont avoir un enfant…
Paolo Cognetti nous livre, à travers cette histoire familiale, une analyse de la société, la dureté de la vie dans la montagne, certes, mais on peut extrapoler à la société actuelle où l’espoir est devenu rare, opposant ainsi les hommes et les loups, ce qu’il illustre en racontant en parallèle l’errance d’une petite chienne qui a suivi un chien sauvage, perdu sans collier, et au gré de leurs pérégrinations, le chien va s’en prendre à tous les chiens « civilisés » (résultat : dix chiens tués !)
Bien sûr, on va se livrer, police, gardes forestiers, à une chasse au monstre, alias, le chien sans collier la nature de chacun se révélant peu à peu.
On retrouve cette opposition chien et loup entre Luigi et Fredo, le bien et le mal, ce qu’illustre parfaitement la belle couverture, et tout ce que cela entraîne dans le comportement humain. Sous-entendu : « l’homme est un loup pour l’homme », (ce n’est pas gentil pour le loup, je trouve) ou encore « Entre chien et loup » … et par extension, l’heure des loups dans certaines périodes de l’histoire (le nazisme, le fascisme, la violence la mondialisation…)
J’ai aimé retrouver la plume de l’auteur, dont j’ai beaucoup aimé « Les huit montagnes » dans ce livre, beaucoup trop court à mon goût, mais je suis restée sur ma faim, j’ai aimé l’alternance de la narration, tantôt la petite chienne, tantôt les deux frères pour lesquels j’ai eu du mal à éprouver de la sympathie ce qui explique ma frustration. Par contre, j’ai beaucoup apprécié Betta, sa culture, ses réflexions, ses doutes, les références littéraires, musicales…
Le récit est dur, et l’écriture bien moins poétique que dans « Les huit montagnes » et je retrouve le bémol que j’avais noté pour « La félicité du loup ».
Dernière remarque : j’aurais bien aimé savoir ce que devient la petite chienne que l’auteure abandonne en route.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Stock qui m’ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteur.
#Enbasdanslavallée #NetGalleyFrance !
https://leslivresdeve.wordpress.com/2024/07/07/en-bas-dans-la-vallee-de-paolo-cognetti/
L’écrivain italien Paolo Cognetti (auteur de ‘Les 8 montagnes’ Prix Médicis étranger), nous propose de découvrir un New York contemporain non pas en nous montrant la ville qu’il aime mais en invitant le lecteur auprès de lui avec ses amis italo-américains qui l’hébergent à Brooklyn, dans ses promenades insolites d’est en ouest en remontant Manhattan du sud au nord, et en partageant ses nombreuses connaissances et anecdotes en littérature, musique, cinéma et peinture qui ont fait (et font) la culture américaine.
L’auteur va à New York annuellement et nous fait partager le climat, les saisons, les fêtes, la nature, le ciel, les couleurs de l’Hudson et de l’East River, Brooklyn, le Queens, le métro et particulièrement la ligne 7 qui trouve son terminus dans le Bronx, les bords de mer, les terrains vagues et les usines désaffectées, les clochards, les nouveaux immeubles, les parcs, les théâtres, les cinémas, les bus et taxis, les pizzérias, le Chinatown, Little Italy, un Thanksgiving solitaire, un nouvel an à Times Square, les ferries, les îles, l’histoire des quartiers, etc.
Il est curieux. Il écrit. Il lit H. James, Wharton, Salinger, Whitman, Capote, Auster, Colson Whitehead, Dos Passos, Melville, Fitzgerald mais aussi Lou Reed et Dylan. Généreux, il nous conseille un film, une musique, un roman.
Ce livre est un délicieux voyage érudit plein de poésie et de découvertes avec une écriture hypnotique.
J’ai pris un immense plaisir à le lire.
Après l’immense succès de Les huit montagnes qui l’ont fait connaître au monde entier, Paolo Cognetti met à nouveau à l’honneur le pays du Mont Rose, sa région de coeur au nord de l’Italie, pour une histoire âpre et noire, aussi fulgurante qu’un jet de pierre, où transparaissent, entre ombre et lumière, les peurs crépusculaires d’un monde écartelé entre nature et progrès.
Ils sont deux frères que tout oppose, à l’image de ces deux arbres, un mélèze et un sapin de maintenant trente-sept et trente-cinq ans, que leur père avait plantés à leur naissance au pied de la maison familiale, une vieille bâtisse demeurée dans son jus au coeur des pâturages baignés des reflets de lumière du Mont Rose, en surplomb de la sombre vallée lombarde de Valsesia. Le père ayant mis fin à sa maladie d’un coup de fusil, l’aîné Luigi, garde forestier aspirant tant bien que mal à une vie rangée auprès de sa jeune épouse enceinte, retrouve pour la succession son tumultueux cadet Alfredo, parti s’embaucher il y a sept ans dans les forêts canadiennes après des démêlés avec la justice italienne.
Ces deux âmes tourmentées - leurs instincts, plus pour l’un que l’autre, empreints d’une animalité sauvage ne trouvant bien souvent que l’alcool pour s’assouvir dans le monde industrieux qui a domestiqué les hommes - sont comme chien et loup, le premier plutôt assagi, le second supportant toujours mal l’enclos et la longe. Un rien, mauvaise parole ou geste malheureux déformés par les vapeurs éthyliques, peut suffire à déclencher le drame. Comme d’ailleurs cette battue qui s’organise sur les traces, semées de chiens éventrés, d’une bête tueuse, elle aussi peut-être chien, peut-être loup, ou encore un mélange des deux.
D’une densité et d’une concision propres à en démultiplier l’impact balistique, le récit implacablement sombre file la métaphore de l’entre chien et loup pour une peinture crépusculaire d’un monde qui voit se préciser le pire quant à son avenir, sans pour autant concevoir de renoncer aux « progrès » qui menacent de le détruire. Nature sauvage ou domestiquée, instincts de liberté ou asservissement au confort, lumières des cimes ou ombres de la vallée : la superbe indifférente et majestueuse du Mont Rose surplombe les errements des hommes, certains supportant plus mal que d’autres le prix payé pour des aises enchaînées aux contraintes de la société de consommation. Alors, définitivement chiens ou possibles loups sur le retour ? Quand le monde tangue, bien souvent les instincts se déchaînent…
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