"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« J'ai fini par y aller vraiment, dans l'Himalaya. Non pour escalader les sommets, comme j'en rêvais enfant, mais pour explorer les vallées. Je voulais voir si, quelque part sur terre, il existait encore une montagne intègre, la voir de mes yeux
avant qu'elle ne disparaisse. J'ai quitté les Alpes abandonnées et urbanisées et j'ai atterri dans le coin le plus reculé du Népal, un petit Tibet qui survit à l'ombre du grand, aujourd'hui perdu. J'ai parcouru 300 kilomètres à pied et franchi huit cols à plus de 5 000 mètres, sans atteindre aucun sommet. J'avais, pour me tenir compagnie, un livre culte, un chien rencontré sur la route, des amis : au retour, il me restait les amis. »
Paolo Cognetti
Traduit de l'italien par Anita Rochedy
Un grand merci à Net Galley et pour cette belle découverte ! Le titre et la superbe couverture m’ont tout d’abord intriguée, ensuite j’ai commencé la lecture de ce roman époustouflant et l’ai lu d’une traite. Il est assez court et se lit très bien : l’écriture est belle et fluide.
Le narrateur nous entraîne dans une mise en abyme car il écrit le récit de son aventure alors même qu’il nous livre des extraits d’un autre livre, Le Léopard, dans lequel l’auteur nous livre sa propre aventure !
Le texte nous offre un moment d’harmonie avec la nature et les hommes, une quête que le narrateur lui-même a du mal à expliquer : une quête physique (se dépasser) mais surtout intérieure, dans une communion totale avec la nature. Nous sommes complètement dépaysés et le respect de l’altérité, l’omniprésence de l’eau, symbole de naissance, de renouveau et de pureté, nous pousse nous-mêmes, lecteurs, à l’intériorité, à la sagesse (nous l’espérons en tout cas).
Un livre fort, poignant (dans sa simplicité), qui retrace un éternel retour, le retour à l’origine.
Un livre que je recommande vivement !
Un beau dépaysement, monter l’Himalaya, passer dans ce pays mythique qu'est le Népal, ou traverser le Tibet, longer la Chine, cotoyer des hippies à Katmandou mais surtout vivre en altitude, même si on est habitué aux sommets des alpes ! Cela n'a rien à voir ;
Dans le Dolpo..il faut monter, descendre pour remonter et les vallées sont extrêmement difficiles à traverser : les organismes sont soumis à des pressions formidables et le corps humain, s'il est étranger au pays..supporte mal , respire mal, suffoque, jambes coupées et panique !
La solitude et l'isolement prennent ici tout leur sens, lorsque l'on prend conscience que la voie que nous venons d'emprunter pour arriver ici est la plus facile, puisque de l'autre côté il faut franchir des cols à plus de 5000 mètres. De plus. l'hiver qui dure 6 mois par an rend l'isolement du village encore plus important, et la neige empêche toute communication durant de longues semaines. Pourtant, l'accueil qui est réservé, tout particulièrement par les enfants, dépasse en humanité beaucoup de ce qu'on peut voir auparavant de par le monde.
Les habitants sont ouverts, prient selon leur rite « ki ki so so » un mantra, « ki » le cri de l’aigle, et donc du vent..« so » le souffle profond de la terre » !
leur philosophie est simple « bien sur que je suis heureux ici ! C'est merveilleux » d'autant plus que je n'ai pas le choix ! »
Le choix, les européens qui montent la haut, l'ont, mais bien sur ils en reviennent changés, tant la vie et la culture diffèrent ! » aucune invention de otre siècle ne nous servait plus à rien une fois en route, mis à part une bonne paire de chaussures et dans mon cas, un livre dans le sac »
« tu sais ce qui change le plus entre la montagne de mes souvenirs et celle ci ? »
« eux, ils sourient. Je revois ma mère..je revois leur visage fermé, elles ne leur adressaient même pas la parole. Eux, ils ont toujours le sourire ! »
Souriez ! Vous êtes heureux !
Merci à netgalley ! Beau voyage !
J’ai pris beaucoup de plaisir à suivre Paolo Cognetti dont j’avais découvert le talent dans « Les huit montagnes » sur les sentiers du nord-ouest du Népal.
Sur les hauts plateaux du Dolpo, l’auteur parcourt 300 km à pied et franchit huit cols à 5000 mètres d’altitude.
« Marcher réduisait la vie à l’essentiel : manger, dormir, rencontrer, penser.»
Et des rencontres, il y en a eu, des belles, des innatendues, des inoubliables pour partager un bout de chemin comme Kanjiroba chien fidèle, rencontré par un heureux hasard et qui un bon matin a tiré sa révérence, sans bruit comme s’il avait senti que la ballade était fini et que chacun devait repartir vers son destin.
Un léopard des neiges, un loup, un corbeau, un mouton bleu aperçus brièvement complètent le tableau des souvenirs vivants.
J’ai lu avec plaisir ce carnet de voyage agrémenté de cartes et de dessins de l’auteur. A ses côtés, j’ai
découvert le thé préparé avec du sel et du beurre de yak.
Je me suis réchauffée auprès du feu de bois sur lequel on ajoute des bouses de yak pour qu’il brule plus longtemps.
J’ai frémi au son des moulins à prières agités par les moines ou le souffle du vent.
J’ai fait un magnifique voyage avec Paolo Cognetti envoutée par la simplicité, la limpidité et la fraîcheur de sa plume.
Merci à NetGalley et aux Editions Stock.
#SansJamaisAtteindreLeSommet #NetGalleyFrance
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