"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Fredo et Luigi ont grandi dans la Valsesia, une vallée montagneuse du nord de l'Italie. Ils se ressemblent tout en étant très différents, comme les arbres que leur père a plantés à leur naissance. Pour Luigi, un mélèze, qui regarde vers le soleil et ondoie dans le vent. Pour Fredo, un sapin fort et résistant, qui s'épanouit à l'ombre.
Betta, milanaise et lectrice de Karen Blixen, a traversé de façon fugace la vie de Fredo pour s'enraciner dans celle de Luigi, qui est devenu garde forestier.
Alors que le couple attend une petite fille, Fredo est de retour après sept ans au Canada. Depuis la mort du père, les deux frères n'ont en commun que leur addiction à l'alcool et la vieille maison familiale, là-haut sur la montagne. Luigi voudrait racheter la moitié de Fredo, pour y commencer une nouvelle vie avec Betta.
Mais sur ces terres rudes et oubliées de tous, un verre ou un mot de trop suffisent parfois à libérer les ténèbres de la vallée, et à transformer les chiens en loups.
Dans ce roman dur et poli comme la pierre, Paolo Cognetti descend des glaciers du Mont Rose pour raconter les existences fragiles des habitants de la vallée - et celles des animaux et de la nature qui les entourent.
Si j'avais adoré Les huit montagnes, j'étais restée sur ma faim avec La félicité du loup. J'avoue ne pas avoir accroché à smce roman.
Il y avait bien la montagne, les paysages étant toujours impressionnants et grandioses. Il y avait bien cette écriture minutieuse qui sait si bien décrypter les émotions. Mais pour ce qui est de l'histoire, impossible de m'accrocher à un des personnages.
Pleins feux sur le Mont rose, et le nord de l’Italie avec ce nouvel opus de Paolo Cognetti ! deux frères que tout oppose ou presque, élevés tous les deux dans la maison familiale par leur père qui a planté deux arbres à leur naissance: un mélèze qui flirte avec le soleil pour Luigi, un sapin qui s’épanouit à l’ombre pour Fredo.
Tout oppose les deux frères, dont le seul point commun semble être l’alcool. Luigi est garde forestier, Fredo s’est exilé comme bucheron au Canada, après un séjour en prison. Il est de retour car Luigi désire racheter sa part de la maison. Pas si simple, car il semble y avoir un loup, euh, un projet qui changerait la donne, donc le prix de la maison.
Luigi s’est assagi, tente de ne plus boire, il a épousé Betta et ils vont avoir un enfant…
Paolo Cognetti nous livre, à travers cette histoire familiale, une analyse de la société, la dureté de la vie dans la montagne, certes, mais on peut extrapoler à la société actuelle où l’espoir est devenu rare, opposant ainsi les hommes et les loups, ce qu’il illustre en racontant en parallèle l’errance d’une petite chienne qui a suivi un chien sauvage, perdu sans collier, et au gré de leurs pérégrinations, le chien va s’en prendre à tous les chiens « civilisés » (résultat : dix chiens tués !)
Bien sûr, on va se livrer, police, gardes forestiers, à une chasse au monstre, alias, le chien sans collier la nature de chacun se révélant peu à peu.
On retrouve cette opposition chien et loup entre Luigi et Fredo, le bien et le mal, ce qu’illustre parfaitement la belle couverture, et tout ce que cela entraîne dans le comportement humain. Sous-entendu : « l’homme est un loup pour l’homme », (ce n’est pas gentil pour le loup, je trouve) ou encore « Entre chien et loup » … et par extension, l’heure des loups dans certaines périodes de l’histoire (le nazisme, le fascisme, la violence la mondialisation…)
J’ai aimé retrouver la plume de l’auteur, dont j’ai beaucoup aimé « Les huit montagnes » dans ce livre, beaucoup trop court à mon goût, mais je suis restée sur ma faim, j’ai aimé l’alternance de la narration, tantôt la petite chienne, tantôt les deux frères pour lesquels j’ai eu du mal à éprouver de la sympathie ce qui explique ma frustration. Par contre, j’ai beaucoup apprécié Betta, sa culture, ses réflexions, ses doutes, les références littéraires, musicales…
Le récit est dur, et l’écriture bien moins poétique que dans « Les huit montagnes » et je retrouve le bémol que j’avais noté pour « La félicité du loup ».
Dernière remarque : j’aurais bien aimé savoir ce que devient la petite chienne que l’auteure abandonne en route.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Stock qui m’ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteur.
#Enbasdanslavallée #NetGalleyFrance !
https://leslivresdeve.wordpress.com/2024/07/07/en-bas-dans-la-vallee-de-paolo-cognetti/
Après l’immense succès de Les huit montagnes qui l’ont fait connaître au monde entier, Paolo Cognetti met à nouveau à l’honneur le pays du Mont Rose, sa région de coeur au nord de l’Italie, pour une histoire âpre et noire, aussi fulgurante qu’un jet de pierre, où transparaissent, entre ombre et lumière, les peurs crépusculaires d’un monde écartelé entre nature et progrès.
Ils sont deux frères que tout oppose, à l’image de ces deux arbres, un mélèze et un sapin de maintenant trente-sept et trente-cinq ans, que leur père avait plantés à leur naissance au pied de la maison familiale, une vieille bâtisse demeurée dans son jus au coeur des pâturages baignés des reflets de lumière du Mont Rose, en surplomb de la sombre vallée lombarde de Valsesia. Le père ayant mis fin à sa maladie d’un coup de fusil, l’aîné Luigi, garde forestier aspirant tant bien que mal à une vie rangée auprès de sa jeune épouse enceinte, retrouve pour la succession son tumultueux cadet Alfredo, parti s’embaucher il y a sept ans dans les forêts canadiennes après des démêlés avec la justice italienne.
Ces deux âmes tourmentées - leurs instincts, plus pour l’un que l’autre, empreints d’une animalité sauvage ne trouvant bien souvent que l’alcool pour s’assouvir dans le monde industrieux qui a domestiqué les hommes - sont comme chien et loup, le premier plutôt assagi, le second supportant toujours mal l’enclos et la longe. Un rien, mauvaise parole ou geste malheureux déformés par les vapeurs éthyliques, peut suffire à déclencher le drame. Comme d’ailleurs cette battue qui s’organise sur les traces, semées de chiens éventrés, d’une bête tueuse, elle aussi peut-être chien, peut-être loup, ou encore un mélange des deux.
D’une densité et d’une concision propres à en démultiplier l’impact balistique, le récit implacablement sombre file la métaphore de l’entre chien et loup pour une peinture crépusculaire d’un monde qui voit se préciser le pire quant à son avenir, sans pour autant concevoir de renoncer aux « progrès » qui menacent de le détruire. Nature sauvage ou domestiquée, instincts de liberté ou asservissement au confort, lumières des cimes ou ombres de la vallée : la superbe indifférente et majestueuse du Mont Rose surplombe les errements des hommes, certains supportant plus mal que d’autres le prix payé pour des aises enchaînées aux contraintes de la société de consommation. Alors, définitivement chiens ou possibles loups sur le retour ? Quand le monde tangue, bien souvent les instincts se déchaînent…
Luigi est garde-forestier dans la vallée de la Valsesia, dans le nord de l’Italie. Il est marié avec Betta, qui attend leur premier enfant.
Fredo, le frère de Luigi, parti au Canada depuis sept ans, est de retour au pays. Temporairement, le temps de quelques formalités chez le notaire pour vendre à Luigi sa part dans la maison familiale héritée de leur père, perchée plus haut dans la montagne.
A part la maison et le lien familial, le seul point commun qui reste entre les deux frères est leur goût prononcé pour l’alcool, qui ne tardera pas à causer un dérapage incontrôlé.
Ce court roman est construit tout en oppositions : vallée sombre et laide mais où la vie est plus confortable vs montagne pure et lumineuse où tout est rude ; chien errant qui s’est ré-ensauvagé vs les dix chiens domestiques qu’il égorge au long d’une mortelle randonnée ; préservation de la nature vs construction d’une piste de ski qui permettrait le développement de la vallée ; Fredo, chien fou, libre et imprévisible vs Luigi, rangé des camions et des bouteilles (ou presque), qui veut se construire un foyer.
On retrouve ici les thèmes de prédilection de Paolo Cognetti (la montagne, la nature, la famille) et son style épuré et attachant. Mais je reste sur ma faim, avec l’impression que tous les sujets évoqués plus haut n’ont été qu’effleurés. L’histoire manque de développements et d’épaisseur à mon goût.
En partenariat avec les Editions Stock via Netgalley.
#Enbasdanslavallée #NetGalleyFrance
Dix chiens innocents, dix mâles tués en l'espace de quelques jours, les habitants de cette vallée montagneuse du nord de l'Italie s'interrogent sur le responsable de ces massacres. Fredo et Luigi qui ont grandi ici se retrouvent après la mort de leur père, ils sont à l'opposé l'un de l'autre.
Ce court roman célèbre cette terre austère où les gens sont aussi rudes que la nature qui les entoure. Une écriture épurée pour raconter des morceaux de vie, un récit âpre, beau et envoûtant.
Je remercie les éditions Stock de leur confiance.
Paolo Cognetti a écrit des histoires magnifiques ayant pour cadre les montagnes du val d'Aoste qu'il connait bien .
La cabane est toujours là haut, abandonnée depuis la mort du père , ombragée par les deux arbres qu'il a planté à la naissance de chacun de ses fils, un mélèze et un sapin.
Luigi est resté dans la vallée de la Valdesia , où il est devenu garde forestier , alors que Fredo après avoir fait un séjour en prison , est parti au Canada où il est devenu bûcheron. Il revient au village après sept années d'absence pour signer les actes chez le notaire de la vente de sa part de la cabane, son frère Luigi ayant exprimé le désir d'aller y vivre avec sa femme Betta et leur enfant à naitre .
Les retrouvailles sont tendues et leur seul terrain d'entente est leur dépendance à l'alcool que Luigi grâce à Betta avait laissé relativement derrière lui.
Les paroles et les coups dérapent vite ...
L'histoire commence par l'épopée de deux chiens, une jeune femelle blanche et un mâle gris , tueur de chiens et qui va être traqué par les chasseurs et les gardes forestiers .
Un chien libre , sans collier.
La vie dans la vallée s'oppose à celle dans la montagne , elle est plus facile mais l'ombre atteint rapidement la vallée .
Le hameau où se situe la cabane familiale est laissé à l'abandon mais arrive un projet qui pourrait changer la donne.
Ombre et lumière comme la vallée et la montagne ou le mélèze et le sapin , liberté et servitude comme le loup et le chien , Fredo et Luigi, sont mis en parallèle dans ce récit bien trop court à mon goût et je suis restée sur ma faim et même si j'ai apprécié l'écriture de Paolo Cognetti , je l'ai trouvé moins poétique que dans le remarquable Huit montagnes .
Je remercie NetGalley France et les Éditions Stock avec une mention spéciale pour la belle couverture !
#Enbasdanslavallée #NetGalleyFrance
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