"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Petit topo sur l’histoire : Saitama est un super-héros aux allures has-been. Faible de corps dans son enfance, il décida de s’entraîner pour devenir « invincible ». Son caractère serein et son sang-froid font que les monstres qu’il rencontre ne se doutent pas de sa force incommensurable. Alors qu’il vit tranquillement, il se retrouve confronté à des êtres sans foi ni loi qui sont bien décidés à décimer la race humaine. Un jour, alors qu’il se bat de façon naturelle contre des moustiques (que chacun sait insupportables), Saitama fait la rencontre et sauve Genos, un Cyborg qui souhaite faire de notre héros son maître…
A la sortie de ce manga seinein en 2016 j’étais plutôt réticente, je m’imaginais un manga présentant uniquement des combats, sans scénario convaincant. Puis au détour des étals d’une librairie j’ai commencé à feuilleter les derniers tomes et j’ai été totalement subjuguée par la qualité des illustrations. Yusuke Murata privilégie les plans rapprochés qui permettent de placer le lecteur au cœur de l’action. Le coup de crayon est net et détaillé, faisant passer les émotions des personnages de façon efficaces, une efficacité traduite par l’utilisation des gros plans. Ce qui est paradoxale c’est que le personnage principal se distincte par sa quasi absence de détail : son visage est rond, sans fioriture, deux traits pour les sourcils, un autre pour le nez, encore un pour la bouche et le tour est joué. C’est une très bonne façon pour le mangaka de démarquer son personnage et de le rendre unique. De leur côté les combats sont dynamisés par des perspectives que je trouve plutôt bien maîtrisées.
Au niveau du scénario, l’histoire du héros, cet adolescent un peu de côté (voire à côté de la plaque) qui décide, suite à un cassage de gueule en bon et du forme, de tout faire pour rétablir la balance de la malchance qu’il porte sur ses épaules. Au fil des années il s’est entraîné et est devenu celui qui fait tressaillir tout les monstres qu’il rencontre. Cette force qu’il a développé l’a rendu serein et a renforcé la sensation de désinvolture qui se dégage de lui. Il prend toute les situations avec une certaine cool-attitude désarmante et vit le moment présent sans se poser de questions. L’auteur a également désacraliser le caractère abrupte des combats en misant sur l’humour dans les dialogue et dans le personnage de Saitama.
En conclusion, One Punch Man est un manga sur lequel il est intéressant de se pencher ne serait-ce que pour la qualité de ses illustrations. C’est une lecture agréable tant pour les méninges que pour les yeux. Je n’ai qu’un regret : avoir laissé mes a-priori prendre le pas sur la curiosité.
S’intéresser à la littérature à toutes les littératures…
Le manga n’est pas un art mineur et il n’y a pas d’âge pour l’apprécier, c’est ce que je me suis dit en découvrant celui-ci et je remercie Babelio et sa masse critique et PKJ pour cet envoi.
Le graphisme m’a paru minimaliste tout d’abord mais en commençant ma lecture j’ai trouvé au contraire qu’il collait au sujet à la perfection et que cela le renforçait .
Shigeo Kageyama est un collégien appelé Mob. Il est du style effacé et passer inaperçu est pour lui le summum car s’il laisse ses émotions prendre le dessus il atteint vite 100%. 100% de quoi me direz-vous ?
De ce qu’il essaie de cacher : des pouvoirs psychiques, comme la kinétélésie, la télépathie.
C’est un ado anti-héros et en le suivant on entre dans un monde totalement décalé, il n’est pas désireux d’entrer dans une bande, ni de montrer ses talents, il est indifférent au monde.
Ce qui renforce l’effet comique. En effet un medium va le récupérer et il déploie dans son activité de telles ficelles grossières qu’il devient d’une loufoquerie à mourir de rire.
C’est une parodie du monde de l’adolescence poussée à l’extrême. Mob est blasé, ne sourit jamais, attire des « bras cassés ».
Pour lire les auteurs de littérature japonaise, j’ai trouvé dans ce manga une satire de la société nippone et de ces codes, très bien révélés dans le fonctionnement du collège de Mob.
Il y a les clubs, les sectes alors que cet ado a un rêve simple se faire une musculature car il pense que c’est comme cela il attirera la fille qu’il convoite.
Tout est traité par l’absurde et c’est là que je trouve que la simplicité des dessins renforce le côté gag de chaque situation.
Un plaisir de lecture que je n’ai pas boudé et je vais lire la suite.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 09 juillet 2017
C'est l'histoire d'un héros qui est lassé, puisqu'il bat tout les méchants avec seulement un coup de poing.
Même si le résumer n'est pas plus attirant que ça, croyez moi, ce manga est génial. D'abord parce qu'il réunit de l'humour, une histoire sans stéréotypés des mangas traditionnelles. De plus il y a beaucoup de références à qui veux bien les voir. J'avoue que c'est mon premier manga que je lis entier, et j'avais peur que ce soit niai. Cependant aucune trace de niaiserie, un manga captivant pour des débutants du genre ou même pour les confirmés.
Sur ce je vous souhaite de très bonnes lectures à tous.
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