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Voici un roman d’une grande sensibilité qui raconte deux frères, Roy et Ness, très dissemblables, entre passé et présent, l’Ecosse et la Suisse, les morts et les vivants !
La mort accidentelle de la fille de Roy ravive la blessure, jamais refermée, de la disparition de leur mère quand ils vivaient en Ecosse. Incapable de surmonter son deuil, leur père les emmena vivre en Suisse où chacun a grandi et vécu, sans heurt ni réel épanouissement, dans un silence feutré.
Cet événement dramatique oblige les frères à se remettre en cause. Tour à tour, ils vont reconnaître et exprimer leurs peines, les espoirs et les rêves réalisés ou enfouis, les désirs et les regrets. Le fracas du deuil et de la disparition programmée du mental de leur père, les obligent à se rapprocher pour se reconstruire.
Ce récit a un côté onirique, bien que douloureux, avec un grand voile gris qui se serait déposé sur les vivants jusqu’à ce qu’ils soient obligés d’affronter la réalité de leurs vies.
Les descriptions des paysages participent beaucoup à cette ambiance floue, froide mais où l’amour prédomine. Les légendes m'ont semblées être comme une seconde peau pour Ness, le protégeant de la réalité et du temps qui passe. Où se situent donc le rêve et la réalité ?
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Ness et Roy, deux frères ont grandi en Écosse. A la mort de leur mère, ils se sont installés en Suisse avec leur père et ont laissé leur passé derrière eux. Roy est devenu musicien, il s’est marié et a eu une fille se prénommant Emily. Quant à Ness, il est journaliste. Les deux frères ont vécu le deuil de leur mère très différemment. Le départ d’Édimbourg a été un arrachement pour Roy, alors que Ness plus jeune a gardé moins de souvenirs.
Un nouveau drame familial va bouleverser les deux frères et les replonger dans des souvenirs emplis de non-dits. Les deux hommes vont devoir affronter leurs fantômes et faire face aux secrets de famille et aux blessures du passé.
Dans ce roman polyphonique d’une grande sensibilité, nous alternons entre les voix de Roy et Ness, le présent et le passé. Agrémenté d’un récit d’atmosphère qui met en exergue la beauté des paysages de Suisse et d ‘Écosse. L’auteur avec beaucoup de délicatesse et de finesse évoque diverses thématiques : l’enfance, le deuil, les souvenirs, les non-dits, les blessures mais aussi l’importance des refuges et de l’amour fraternel pour aider à se reconstruire.
Entre songe et réel, l’auteur joue avec une frontière parfois floue. « L’épaisseur de l’aube » est un roman profond, tendre et mystérieux, cependant il m’a manqué un petit quelque chose pour que je ressente une réelle empathie pour les personnages.
Magnifique roman sur la force de la fraternité, sur le deuil et le manque, sur le pouvoir de l’imagination pour combler l’absence.
Roy et David, dit Ness, ont quitté l’Écosse avec leur père. Genève est ainsi pour Ness l’ancrage de ses souvenirs d’enfance, la période antérieure s’étant diluée dans les non-dits et l’oubli. Pourtant un drame va faire resurgir les questions qui sont restées en suspens, tandis que leur père se laisse emporter par les brumes d’une mémoire défaillante.
L’un après l’autre, en chapitres alternés Roy et Ness vont nous confier leur doute, leurs angoisses et tenter de composer avec l’inacceptable.
Le récit est porté par une écriture d’une grande beauté, une prose qui confine à la poésie et une analyse des processus de reconstruction qui vous transporte dans un univers de contes et de légendes. Sans oublier l’habileté de l’auteur pour trouver une explication aux indices qui auraient pu emmener les frères vers la folie.
Un coup de coeur pour ce roman superbe.
Deux frères, Roy et David que tout le monde surnomme Ness, en référence au monstre du Loch éponyme, sont liés par la perte de deux êtres chers dont ils ne se remettent pas. Chacun aborde la douleur avec sa sensibilité, sa force, ses faiblesses et ils vont essayer de renouer autour de ces pertes communes.
C'est un roman très singulier sur le deuil, la perte, le besoin de croire que les disparues sont encore là, parmi nous, la difficulté de partager la douleur même avec ceux qui nous sont le plus proches. La présence des absents est tellement désirée qu'ils sont là, autour de soi, qu'on peut les voir, leur parler. L'atmosphère étrange oscille entre rêve, brume, souvenirs.
C'est un roman sur l'amour fraternel, celui de l'enfance, celui qui fait des hommes de petits garçons, qui se distend lorsque chacun fait sa vie mais qu'un drame ressoude, une fois que les mensonges et les secrets sont exprimés.
C'est un roman sur la mémoire, celle qui fait vivre les absents, celle dans laquelle on retrouve la chaleur des moments heureux partagés mais aussi celle qui s'évanouit, se dilue dans la maladie d'Alzheimer.
L'écriture est belle, les paysages de montagne dans le froid et la neige, magnifiquement décrits mais je ne me suis pas du tout retrouvée dans les émotions exprimées par l'auteur, tentée à plusieurs reprises d'arrêter ma lecture tant ce qu'écrit Nicolas Garma-Berman m'est étranger, voire incompréhensible.
Une rencontre qui ne s'est pas faite.
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