"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Après plusieurs années à défendre le rock sur des webzines musicaux, c'est donc en connaissance de cause que j'ai jeté mon dévolu sur ce manga lors du dernier Masse Critique proposé par Babelio (que je remercie d'ailleurs au passage).
"Given" n'est pas le premier manga ayant pour thème ce genre musical. Il y a eu le sympathique mais néanmoins trop court "Bremen", "Nana" qui a surtout attiré un lectorat féminin et bien entendu l'indétrônable "Beck", LE manga sur le rock. "Given" est l'œuvre de Natsuki Kizu, un mangaka spécialisé dans le Yaoi, un sous-genre que je ne connaissais pas jusqu'à présent.
Si les informations que j'ai pu récolter sur le net sont exactes, le Yaoi met en scènes des histoires d'amour homosexuelles entre hommes, mais s'adresse plus particulièrement à un lectorat féminin. Ma première lecture s'étant faite sans connaître les codes du genre, je dois dire que j'ai été assez surpris par le caractère intimiste de la narration, par la finesse des traits des personnages et la mise en valeur, un brin exacerbée, des émotions sur les visages.
Autant dire que cette première tentative n'a pas été réellement concluante. Le rock, la musique fait partie intégrante de l'histoire, mais elle n'en est pas le moteur. Elle apparaît plutôt en toile de fond et sert de faire-valoir à la relation vouée à devenir ambiguë entre Uenomaya et Mafuyu.
Une fois digéré le fait qu'il y aura peu de références musicales - tout au moins dans ce premier tome - et que "Given" narre avant tout les errances, les sentiments et les états d'âmes d'une bande de post-adolescents, la deuxième lecture a été plus agréable sans toutefois réellement captiver. Beaucoup d'ellipses, quelques digressions surprenantes - une étude du look (coiffure, piercings, ...) de chacun des protagonistes - et la sensation diffuse que ce manga s'adresse en priorité à un public adolescent.
Les dessins sont magnifiques, les personnages sont stylisés à l'image des groupes de rock japonais ou des stars de la J-Pop et le personnage de Mafayu avec son regard de mélancolique éperdu intrigue suffisamment pour donner envie de poursuivre la lecture, tout au moins du deuxième tome.
Si certains aspects de cette lecture ont quelque peu freiné mon enthousiasme, "Given" m'a permis de découvrir un genre que je ne connaissais pas, le Yaoi, et une approche narrative parfois éclatée, un peu déstabilisante pour la compréhension de l'histoire, mais pas inintéressante. Reste à espérer que la musique trouve dans le prochain opus un peu plus d'espace pour s'exprimer.
C'est le premier yaoï que je lisais. J'étais donc très impatiente de le recevoir et de me plonger dans ma lecture.
J'ai été bluffée par les sentiments décrits dans ce manga. Chacun des personnages s'interrogent sur ses relations avec son partenaire. Le scénario est très mature. Nous faisons connaissance avec des adultes qui sont tous dans la vie active. Donc j'ai largement compris leurs réflexions, leurs façon de faire. J'ai apprécié ce manga pour ça et c'est ce qui m'a le plus surpris.
J'ai bien aimé les dessins. Le coup de crayon est raffiné. Les scènes de rapprochements sont présentées avec douceur et puis ce paysage enneigé est splendide. Cependant, j'ai tout de même un reproche à faire au mangaka car les différents personnages sont très ressemblants. Ce qui fait que j'étais perdue parfois dans les différentes histoires. Je n'ai pas toujours compris la conjonction entre certaines pages.
C'était une bonne idée de couper ce manga entre 4 couples. Cela donne un bon rythme. De plus, certains histoires s'imbriquent avec les autres. On peut faire un parallèle avec un vrai roman.
Mais ce que je retiens surtout c'est cette finesse des personnages. L'histoire avec le chat est toute mignonne. Les garçons assument leur homosexualité et c'est tant mieux. J'ai déjà envie de le relire afin de comprendre davantage certains passages. Ce fut une belle découverte dans le genre. Je vais continuer à lire des mangas yaoï, c'est sûr.
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