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Nadege Erika

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Avis sur cet auteur (9)

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    Couverture du livre « Mon petit » de Nadege Erika aux éditions Livres Agites

    Marie Kirzy sur Mon petit de Nadege Erika

    « J'écris pour emballer mes tourments dans un corps de papier et mettre des mots sur une histoire qui en a manqué. Au même titre que d'autres fluides corporels, l'écriture, chez moi, est une sécrétion. »

    Naëlle, la narratrice, 45 ans, vient de quitter son travail de travailleuse sociale dans...
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    « J'écris pour emballer mes tourments dans un corps de papier et mettre des mots sur une histoire qui en a manqué. Au même titre que d'autres fluides corporels, l'écriture, chez moi, est une sécrétion. »

    Naëlle, la narratrice, 45 ans, vient de quitter son travail de travailleuse sociale dans un foyer d'accueil pour enfants, besoin d'écrire, raconter sa vie pour la raconter en face. Dans une urgence maîtrisée qui joue avec la pudeur, elle se livre sans réserve : sa fratrie de toutes les couleurs, tous de pères différents, tous déserteurs ; ses aller-retours entre Belleville et Montreuil, entre une mère débordée par sa vie amoureuse et une grand-mère jouant la maman bis, « deux ventricules d'un même coeur » ; son premier amour, sa grossesse précoce sa première expérience conjugale et maternelle.

    La première partie est remarquablement à hauteur de l'enfant et de la jeune fille qu'a été Naëlle. J'ai été immédiatement charmée par l'écriture affûtée et directe de Nadège Erika, son flow entre énergie et douceur, pleine d'humour aussi, enveloppe le récit d'une tonalité juste, un peu à la Renaud, qui dit à merveille l'insouciance désinvolte de la jeunesse. Les passages sur sa grand-maman compose un magnifique portrait de grand-mère, elle la bretonne rigide qui ne comprend pas sa fille toute blonde qui fait des gosses à la pelle dès ses seize ans avec des Noirs alors qu'il y a plein de Blancs disponibles, mais dont l'amour inouïe qu'elle porte à ses petits-enfants corrige naturellement son racisme initial.

    « Même si je n'ai plus le désir d'y vivre, même si j'ai oublié certains lieux et certains repères, même si le quartier a changé et a subi une gentrification de plus en plus marquée, Belleville, ça reste chez moi. Belleville, c'est à moi. Je pourrais me coucher là, par terre, et ne plus en bouger. Je ne sais pas si c'est la proximité avec l'enfance qui me procure cette sensation, mais dans ce quartier, j'ignore toute notion de temporalité.

    De Renaud, on passe à Modiano pour déambuler dans le Paris populaire de l'Est des années 1990 avant la gentrification. On parcourt les rues en pente de Belleville aux côtés de Naëlle, chaque lieu réveille un souvenir précis, géographie émouvante qui est au coeur du récit, un coeur palpitant. On a envie de parcourir toutes les rues décrites, mais en fermant les yeux pour faire disparaître les juice bars de bobos et leurs cheese-cakes au tofu, pour retrouver le pouls bellevillois et capter un peu de sa saveur d'antan.

    Au mitan, le récit prend une tournure tragique que je n'avais pas vu venir. Avec l'irruption d'un terrible drame qui bouscule tout sur son passage, l'écriture évolue et se fait cri pour mettre des mots sur les silences, sur l'absence de mots pour dire une telle descente aux enfers. Assurément un rempart à la douleur et à l'injustice, une façon de dire, d'énoncer et de réguler les coups durs de la vie, pour survivre.

    A chaque page, on sent l'engagement de l'autrice et l'intensité qui va avec. Mon petit est un roman politique qui parle l'air de rien de la France d'aujourd'hui et sur ce que c'est d'être une femme métisse née dans un milieu social populaire. Il est question de racisme, de mépris, domination et violence de classes avec la maltraitance institutionnelle qui peut en découler, de la précarité des vivants et des morts au confluent de ces luttes qui touchent les plus vulnérables de notre société. Jamais Nadège Erika, dont on sent qu'elle a mis beaucoup d'elle et de son intimité dans son texte, ne tombe dans un excès de larmoyant impudique.

    Sa sincérité touche direct jusqu'au dernier chapitre, bouleversant par la pureté de son propos, point final qui conclut avec force ce premier roman très convaincant : il donne un sens au parcours de la narratrice en sublimant la porosité entre son activité professionnelle et sa vie personnelle.

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    Couverture du livre « Mon petit » de Nadege Erika aux éditions Livres Agites

    Dominique Sudre sur Mon petit de Nadege Erika

    Un livre que je n'avais pas envie d'ouvrir. Cette couverture colorée ne me disait rien, mais il était dans la sélection des 68 premières fois. J'allais donc devoir le lire, forcément.

    Une fois la première page lue, impossible de m'arrêter.
    Prise à la gorge, au cœur, à l'émotion, en lisant...
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    Un livre que je n'avais pas envie d'ouvrir. Cette couverture colorée ne me disait rien, mais il était dans la sélection des 68 premières fois. J'allais donc devoir le lire, forcément.

    Une fois la première page lue, impossible de m'arrêter.
    Prise à la gorge, au cœur, à l'émotion, en lisant ces lignes, en tournant les pages.

    Nana a poussé entre Belleville et la porte de Montreuil. Entre la vie de bohème et sans le sous chez Jeanne, sa mère, et celle plus rigoureuse et joyeuse malgré tout chez sa grand mère. Avec sa fratrie, quatre enfants, une mère, mais aucun père connu, même si chacun a eu un géniteur différent.

    Nana grandit et devient cette belle jeune femme attirée par Gustave, le beau blond, le beau gars que toutes aimeraient bien séduire. C'est elle qui remporte le gros lot, mais la fête n'aura qu'un temps.

    Et à dix-neuf ans, l'école est finie et la voilà enceinte puis maman. Des jumeaux prématurés, un père totalement absent. Un drame et toute une vie chamboulée, un avenir éteint, l'espoir et la joie qui s'effacent.

    Un premier roman magnifique qui dit l'enfance, les joies et les peines, la façon quasi irréelle qu'ont les enfants de s'adapter à tout ou presque
    La difficulté qu'il y a d'être femme. A vivre parfois sans amour, sans soutien, ou si peu. À grandir et évoluer malgré tout, malgré les douleurs les épreuves le deuil impossible et l'absence du tout petit.

    Je n'ai pas réussi à lâcher ce roman, émotion et surprise, tendresse et révolte, tant de sentiments diffus et intenses m'ont touchée au fur et à mesure de ma lecture.

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    Couverture du livre « Mon petit » de Nadege Erika aux éditions Livres Agites

    PIERRE Jocelyne sur Mon petit de Nadege Erika

    Dans les premières pages du livre de Nadège Erika "Mon petit", la narratrice Naëlle, une femme de quarante-cinq ans qui a démissionné de son poste dans la fonction publique revient dans le quartier de Belleville, un quartier aujourd'hui gentrifié et boboîsé. Naëlle y a vécu son enfance et son...
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    Dans les premières pages du livre de Nadège Erika "Mon petit", la narratrice Naëlle, une femme de quarante-cinq ans qui a démissionné de son poste dans la fonction publique revient dans le quartier de Belleville, un quartier aujourd'hui gentrifié et boboîsé. Naëlle y a vécu son enfance et son adolescence, avec son frère et ses deux soeurs de couleurs et pères différents. Les jours de la semaine, elle était chez Grand-Maman dans la cité HLM de la rue Piat alors que le weekend, elle allait chez sa mère Jeanne à la porte de Montreuil, une femme bohème et abonnée aux huissiers. Mère à l'âge de dix-neuf ans, Naëlle a vécu un drame terrible dont elle n'a jamais pu se remettre...

    "Mon petit" est un premier roman bouleversant, il est en grande partie autobiographique.
    Erika Nadège réussit par l'écriture à donner des mots à l'injustice, la colère et l'incompréhension de ses malheurs, elle donne la parole à ceux que l'on entend si peu, les pauvres et les invisibles de notre société, elle nous impose le respect et l'empathie pour ces femmes qui ne baissent pas la tête : Grand-Maman, Jeanne et Naëlle...

    "Mon petit" n'est cependant pas un livre triste.
    L'auteure-narratrice puisse sa force et sa joie dans sa rage de vivre.
    Bravo aussi à l'illustratrice Petra Eriksson qui a donné au livre une si belle couverture avec ses couleurs vives !

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    Couverture du livre « Mon petit » de Nadege Erika aux éditions Livres Agites

    H sur Mon petit de Nadege Erika

    Un premier roman qui plonge dans les XIXeme et XXeme arrondissement de Paris dans les années 90: Belleville, Ménilmontant, les Buttes Chaumont,…

    La narratrice démissionne du service médico-social de la ville de Paris car elle ne veut plus voir, ni savoir.
    Elle replonge dans son enfance...
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    Un premier roman qui plonge dans les XIXeme et XXeme arrondissement de Paris dans les années 90: Belleville, Ménilmontant, les Buttes Chaumont,…

    La narratrice démissionne du service médico-social de la ville de Paris car elle ne veut plus voir, ni savoir.
    Elle replonge dans son enfance partagée entre chez sa grand mère Rue Piat et le week-end chez sa mère Porte de Montreuil.
    Les fins de mois étaient difficiles chez ma grand mère, chez la mère c’est le mois qui l’était.
    C’est un livre sur les invisibles, les sans dents, la gentrification :
    « Elle (grand mère) disait toujours qu’à Belleville, les spéculateurs finiraient par expulser les familles les plus modestes et que les dealers feraient le reste » p.106
    Un livre sur le deuil d’une mère, sur celles qui passent leur vie a encaisser et que la vie casse, sur celles qui affronte tout grâce a l’aide des autres femmes de la famille, sur le racisme, sur les castes sociales,…
    C’est un condensé d’émotions, il est beau et douloureux à la fois.

Bibliographie de Nadege Erika (1)

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