"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Exit West oscille entre science-fiction et littérature blanche. C’est une recommandation de Barack Obama hum pourquoi pas mais de mon côté c’est surtout le fait que ce soit un auteur pakistanais qui m’a attirée.
Dans un futur où catastrophes climatiques, guerres et autres horreurs sont devenus la routine, apparaissent, de manière aléatoire, des portes qui donnant n'importe où ailleurs sur Terre. Quand une porte apparait, on ne sait pas où l’on va débarquer mais ça sera toujours vers le même endroit pour chaque porte et globalement on change toujours de pays. L’intrigue commence au Pakistan où deux protagonistes tombent amoureux et prennent la décision de fuir ensemble vers un monde meilleur. Ils cherchent activement une porte et vont probablement en enchaîner un certain nombre.
Le début m’a fortement rappelé ma lecture de la force de l'eau de Jayaprakash Sataymurthy. J’ai préféré la force de l’eau à exit west mais celui-ci à un aspect très intéressant et qui correspond à tout ce qui n’est pas vraiment science-fiction. Le point fort de ce roman est de suivre comment chacun s'intègre ou non. Quelle est la vie en tant qu’émigré ? Quelles sont les différents de façon de s’adapter ? Comment vont évoluer les personnages ? Comment est vécu leur immigration ? Tous ces aspects sont bien amenés et présente toute la diversité des sentiments : l'évolution liée au fait de découvrir un ou plusieurs nouveaux pays, la volonté de s'intégrer ou de rester entre soi, la nostalgie d'avant… C’est très bien fait mais ça reste pourtant une lecture mitigée pour moi. Mon principal problème est lié à la variété des portes. Quand on passe de porte en porte, et on ne va pas forcément suivre que les deux petits amoureux. Ca donne quelque chose d'un peu fouillis, il y a des paragraphes où l’on se demande pourquoi ce paragraphe. En résumé, c’est à la fois intéressant et en même temps il manque un petit quelque chose. Je suis contente de l'avoir lu mais ça ne va pas rester dans les annales.
Un livre dont mon ressenti a d’abord été mitigé mais l’histoire était intriguante et la plume accrocheuse. Heureusement j’ai poursuivi car je l’ai refermé éblouie par la trame et la beauté que l’auteur a réussi à faire émaner de l’histoire.
En se réveillant un matin, Anders découvre qu’il est devenu un homme de couleur. Il ne va plus travailler, n’ose pas sortir. La seule personne à qui il se confie est Oona, sa petite amie. Oona qui était sur le point de lui annoncer qu’elle voulait le quitter. Il le dit également à son père mourant et tout d’abord réticent. Toute la ville devient méfiante. Les gens ne se reconnaissent plus alors que seule leur couleur a changé.
Peu à peu le changement de couleur touche toute la ville. Oona attend son tour. Oona est un personnage formidable très touchant. Si j’ai eu de la réticence envers Anders, Mohsin Hamid fait évoluer le couple de manière formidable au sein du chaos qui s’installe autour d’eux. L’auteur implique dans le roman les dérives du moment, les médias et les réseaux sociaux, les théories du complot. Au milieu de la réticence et de l’aversion ambiante, l’auteur extrait la beauté des liens entre les personnages et reconstruit un univers de toute beauté.
Ce livre se lit comme un conte dont le style m’a tout d’abord perturbé mais qui nous amène doucement à l’empathie et à l’immersion.
Un livre récit parfaitement bien écrit qui nous raconte la rencontre entre un pakistanais et un américain , que le premier va aborder et inviter afin de faire connaissance.
Va alors s'installer un très long dialogue entre les deux personnages, notamment celui de Tchenguiz qui lui a vécu en Amérique et y a travaillé et mème rencontrer l'amour.
Les dialogues sont très bien écrit et on a l'impression qu'il s'adresse directement a nous.
Il lui raconteras son rêve de vivre au États-Unis et d'y faire ses études, de trouver un emploi ,mais aussi comment la différence sociale qui peut tout faire basculer, l'apparence et puis les événements malheureux du 11 Septembre qui vont changer beaucoup de regards et décupler une certaine crainte constante.
Ce récit est humain et politique à la fois mais particulièrement intéressant.
J'ai pris beaucoup de plaisir a le lire et je le conseille a tous ceux qui sont en questionnement sur l'identité, l'appartenance et les cultures.
En 2014, en librairie, j’avais remarqué la couverture de « Comment s’en mettre plein les poches en Asie mutante », le troisième livre traduit de Mohsin Hamid. Mon libraire me l’avait conseillé en appuyant sur le côté exotique et farceur du livre. Faute de temps, je n’avais pas pu suivre ses conseils. Aujourd’hui, j’ai pu enfin rattraper mon retard avec son dernier né.
Ce roman n’est pas comique et traite plutôt d’un thème grave. Il nous fait vivre la crise migratoire sous la forme d’un conte. Le lecteur est aux côtés des protagonistes et il suit leur quotidien. Le récit est concentré sur l’histoire d’amour de Nadia et Saïd, mais en fond, on comprend aussi le monde qui les entoure. Avec le prétexte du destin de deux êtres, l’auteur s’intéresse à une situation globale. Il nous raconte l’exil que ces personnes, nées au mauvais endroit à la mauvaise époque, vont devoir entreprendre pour pouvoir seulement survivre.
Toute la magie de ce texte repose sur la poésie dégagée. A aucun moment, l’auteur ne condamne ou ne prend parti. Il préfère mettre en lumière des petits acteurs de ce drame afin de mieux rendre compte de la situation de ces migrants. L’innocence du couple permet une critique sous-jacente d’un système qui bouleverse le cours des vies. On voit ainsi comment les destinées peuvent être détournées au fil des évènements subis. Les différentes étapes de leur voyage vont jouer un rôle important dans leurs sentiments amoureux qui vont s’effriter sous le poids de l’Histoire. La lecture est à l’image de cette relation : tour à tour passionnée, triste, optimiste, désespérée… mais toujours avec une petite touche d’humour et de fantastique.
Avec délicatesse et bienveillance, Mohsin Hamid nous offre une belle et poignante fable sur l’exode des peuples, qui résonnera dans mon esprit pendant longtemps. Il a su trouver le bon ton pour aborder ce sujet d’actualité pourtant délicat. Ce n'est ni déprimant, ni édulcoré, juste réel !
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