"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un agréable moment de détente avec ce roman policier.
Michel Maisonneuve nous entraine dans « Les tigres ne crachent pas le morceau » sur un terrain insolite, le monde du cirque,
La lecture est agréable avec quelques pointes d’humour et, aussi, grâce à une bonne documentation qui nous expose la vie difficile d’un petit cirque.
Le petit cirque Pantaleoni a du mal, comme toutes les petites structures itinérantes de spectacle, à joindre les deux bouts. Difficile de vivre, malgré les efforts de tous, de ce métier vraiment ingrat :
« Nous sommes les derniers représentants d’une espèce en voie d’extinction…. Le cirque est une peau de chagrin »…..« Quels curieux métiers vous exercez ! Des métiers à haut risque. L’erreur ne vous est pas permise, vous ne pouvez pas vous contenter d’être professionnels, non, vous devez être excellents ! Vous devez plaire, toujours, sous peine de voir se réduire la peau de chagrin. »
Cet équilibre, déjà précaire, risque d’être encore davantage mis à mal avec les derniers évènements. Car si le titre du livre laisse penser que les suspects, dans le meurtre du dompteur Hildeberg, ne font aucun doute, la réalité est tout autre. On a retrouvé le corps du malheureux découpé en morceaux dans la cage des trois tigres, Pim, Pam, Poum, la logique voudrait que ce soit un accident. Mais le médecin légiste ne l’entend pas de cette oreille, il soutient que la mort n’est pas accidentelle et provient d’un orifice au niveau du coup de la victime, bien trop net pour correspondre à des coups de crocs ou de griffes. Aïe ! un homicide, il ne manquait plus que cela.
La flamboyante italienne, dame Giulietta Pantaleoni, patronne du cirque, associée à son mari Raoul Babinetti, un corse, qui jadis a frayé avec la pègre, voudraient éviter que les flics fourrent leur nez partout et engagent un ami de longue date de Raoul, Dachi El Ahmed dit « le Soufi », pour dénouer la situation en interne, en parallèle de l’enquête menée par le capitaine Sammartino,
Dachi pour mener son enquête et s’introduire dans le milieu se fait passer pour un charmeur de serpents, le cirque possède dans sa ménagerie un cobra, Lulu, idéal pour l’accompagner dans son numéro.
Notre homme devra trouver le coupable parmi les artistes, les hongrois Miléna, Andres et Vlad dresseurs de chevaux, l’acrobate-jongleuse, contorsionniste, l’envoutante Perle de Rosée en Jade Précieux, la jeune benjamine, tireuse de cartes, Alice une petite rom, Alfred Baratti, le clown, et un sosie de Robert Mitchum, qui du coup porte le même pseudonyme, le prestidigitateur, plus deux techniciens Gaétan Noulet et Maurice Truche. Sans oublier les patrons, Raoul qui exécute un numéro d’homme-canon et la gérante Giuletta.
Dachi note, dans ses premières investigations, que le dompteur ne suscite pas d’énormes regrets. C’était un sale type qui maltraitait ses bêtes et de surcroit semble tremper dans pas mal d’affaires louches. Propos confirmés par le raid de deux malfrats qui déboulent à la recherche d’un sac d’héroïne introuvable et repartent en laissant un ultimatum…. Comme s’il n’y avait pas assez de suspects en interne, bon courage M. Dachi.
L’intrigue file harmonieusement jusqu’à un dénouement inattendu. L’action se situant à Marseille, où le cirque fait escale, porte parfois à la galéjade ce qui confère un ton plaisant à l’ouvrage.
C’est avec joie que je me suis replongé dans l’atmosphère festive du cirque, je me remémore les soirées « Piste aux étoiles » présentées par Roger Lanzac, événements qui suscitaient pour l’occasion la venue de nos voisins qui n’avaient pas encore la télévision et les émotions encore plus fortes sous les chapiteaux devant un numéro de trapézistes et les éclats de rire aux pitreries des clowns.
Remerciements à Corsaire Editions et sa collection Pavillon noir pour cette lecture.
Tout d'abord merci Orange fondation pour l'envoie. mais voilà, je sais pas vraiment si j'ai aimé ou pas cette lecture, c'était trop court, pas assez développé historiquement, un peu trop rapide pour certains passages qui auraient pu être plus travaillés. Bref malgré une belle écriture fluide et facile je n'ai pas été transportée par l'histoire. Bien que j'ai aimé le développement de Daniel, cette histoire reste accessible à un publique jeune qui je pense est peut être plus ciblé. Du moins, moi en tant qu'adulte j'ai trouvé ça trop "light" avec un manque de travail sur ce coté historique qui m'attirait dans le synopsis du livre...
Daniel, 16 ans, souffre d’un problème cardiaque. Il n’apprécie guère son beau-père, à tendance alcoolique, mais est très proche de ses grands-parents, en particulier de Joseph Viterbo, son grand-père atteint d’un cancer avancé.
Il lui rend souvent visite à l’hôpital, et y dort parfois pour lui tenir compagnie.
Un jour, son grand-père affirme s’appeler Dellacroce et non Viterbo.
Daniel pense qu’il commence à perdre la tête, mais , troubl é, il commence à enquêter sur son passé et va de découverte en découverte, jusqu’à se perdre lui-même.
Les personnages sont très forts, de la mère déçue par la vie à la grand-mère, pilier de la famille, au grand-père, force de la nature, à Daniel, adolescent un peu paumé qui se raccroche contre vents et marées au passé de son grand-père.
Jai adoré les expressions italiennes qui émaillent le récit : Me ne frego, stronzo, figlio di putana, camicie nere……….
Même si l’histoire du fascisme italien est connue, on y découvre ici des détails pointus et on y entre avec les familles Dellacroce, Letto, Zattini…..
J’ai trouvé ce roman magnifique, puissant, humain.
La force des relations avec les grands-parents, les secrets de famille, les drames engendrés par les guerres, la fragilité de l’adolescence…. Que de sujets traités et maitrisés !
Un livre que je n’oublierai pas, c’est sûr.
Roman picaresque, parcourant l'Italie et La Provence, au XIVème siècle, à la suite d'un saltimbanque nommé Naselli, créateur inspiré du personnage d'Arlequin.
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