Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Cette BD est très lumineuse dans le choix des couleurs et des doubles pages qui sont très aérées. Le sujet l'est moins : celui d'un vieil homme qui met fin à ses jours alors que tout semblait aller bien pour lui. C'est un choc pour ses voisins et surtout pour sa voisine Martine, dont il était proche.
Cet événement va amener à réfléchir à la vie dans ces grands ensembles où les gens se côtoient et pensent se connaître mais où la solitude peut exister. On y voit de l'entraide entre voisins et un certain sens du service avec des amitiés qui se créent. Mais on a aussi le côté inverse, où vivre seul dans ces lieux peut conduire à ressentir une solitude plus exacerbée.
Le cas d'Emile représente celui des personnes âgées qui veulent continuer à vivre en autonomie chez elles, mais dont les familles ne sont pas toujours d'accord avec ce choix. Par ailleurs, cette BD traite aussi de la maladie, du fait de profiter des moments présents, mais aussi du changement dans certains espace de vie qui peuvent perturber les personnes qui y habitent.
C'est une lecture humaine, transgénérationnelle et très sociale. Petit bonus pour la conclusion où l'auteur raconte sa propre expérience dans l'immeuble de son enfance car cette histoire est inspirée de son propre vécu.
L'intrigue se déroule au sein de la résidence Plein Ciel, une tour de 22 étages, où la quiétude des résidents est soudainement perturbée par le suicide d'Émile, un septuagénaire qui se défenestre depuis le 17e étage.
La communauté de voisins est sous le choc et s'efforce de comprendre les motivations de ce terrible geste.
Cette BD explore la vie quotidienne des habitants en dressant des portraits et en soulevant des questions sur l'avenir du quartier avec l'arrivée de nouveaux locataires, Loïc et Mickaël.
En dépit de cette perte tragique, l'ouvrage reste une lecture véritablement solaire, mettant en avant l'entraide et l'amitié au cœur de son récit.
Un album imprégné de sensibilité et de luminosité, particulièrement dans la représentation des résidents des grandes tours présentes dans toutes les villes, tissant des liens amicaux sincères où la sollicitude entre voisins est une rareté de nos jours.
Même si les illustrations ne correspondent pas tout à fait à mes préférences, cela n'a en rien diminué mon plaisir de lire cet ouvrage.
Cette bande dessinée m'a rappelé mon activité professionnelle au sein d'un organisme de logement social.
Un petit clin d'œil sympathique.
https://www.instagram.com/claudia.passionlivres/
À Plein ciel, tour de 22 étages, quasiment tous les voisins se connaissent. Certains sont même là depuis plusieurs décennies. Alors, lorsqu'Emile tombe du 17e étage, c'est la stupéfaction. Ce veuf de 76 ans semblait mener une vie paisible, que s'est-il passé ? Comment expliquer ce suicide? Sa voisine et amie, Martine, ne peut l'accepter et tout le monde repasse en boucle ses derniers jours. Et si je lui avait glissé un mot plus sympathique, et si je l'avais aidé ? Et si, et si?
Très vite, un jeune couple s'installe dans l'appartement d'Emile, faisant remonter à la surface toute la mémoire de l'immeuble depuis sa construction. Cette résidence sortie de terre dans les années 60, dans une volonté de pouvoir loger l'exode des campagnes vers la ville, c'était la modernité, dans une vision collective héritée de la pensée de Le Corbusier. Les années ont passé, le quartier s'est densifié, les infrastructures n'ont pas tenu, les ascenseurs sont souvent en panne, entre autres problèmes du quotidien.
Ce qui débute par une tragédie, évolue assez vite en récit choral, qui vient interroger une certaine vision de l'urbanisme et du logement dans la seconde moitié du 20e siècle. Une histoire touchante qui part du destin d'une poignée d'habitants.
Plein ciel, c'est un immeuble, mais ce n'est pas que ça. Ce sont des habitants, jeunes ou moins jeunes, qui se connaissent tous et partagent quelques bons moments ensemble, que ce soit un mot à la sortie de l'ascenseur, ou une relation plus intime.
Alors lorsqu'Emile saute du 17 ème étage, sans une explication, c'est un choc!
Pourquoi ce geste? Les habitants de Plein ciel connaissaient-ils vraiment cet homme qui a habité là depuis la construction de la tour? Et pourquoi n'a-t-il pas laissé de mot à Martine, sa voisine de palier dont il était si proche?
Au fur et à mesure que nous tournons les pages de ce très bel album, nous entrons dans l'intimité de chacun des personnages, dans leur appartement et leur quotidien. Ils sont tous liés d'une manière ou d'une autre, que ce soit un lien d'amitié, d'amour et juste de politesse. Chacun a déjà partagé quelque chose avec les voisins qui l'entourent, leur incompréhension et leur tristesse ne sont que plus grandes à l'annonce du décès d'Emile. D'autant plus que suite au deuil, se posera la question de l'avenir du quartier.
C'est un très bel album, rempli d'humanité, de bienveillance et d'écoute, dans lequel les dessins sont réalisés à l'aquarelle et les textes écrits à la main. On s'attache aux personnages et on est touché par cette histoire émouvante, par ces vies entremêlées qui font toute l'ambiance d'un immeuble, voire d'un quartier.
Cette histoire est librement inspirée de l'enfance de l'auteur, Pierre-Roland Saint Dizier, passée dans le quartier des Coteaux à Mulhouse, dans l'immeuble lui-même nommé "Plein ciel". Tous les personnages ont des clins d'œil aux voisins de l'époque : le concierge, le facteur et sa ponctualité, la vieille dame et ses fleurs, mais aussi la mixité ou la jeunesse côtoyant les aînés.
C'est une histoire remplie d'humanité et de bienveillance, qui fait du bien et que je vous conseille de découvrir les yeux fermés!
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...
Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
Nostalgique, nomade ou plutôt romantique ? Trouvez le livre de la rentrée qui vous correspond !