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Maylis De Kerangal

Maylis De Kerangal

Née le 16 juin 1967 à Toulon, Maylis de Kerangal est une romancière française. Après des études d’histoire, de philosophie et d’ethnologie, elle publie son premier roman en 2000. Huit ans plus tard, son roman Corniche Kennedy est sélectionné pour plusieurs prix littéraires. En parallèle à l’écrit...

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Née le 16 juin 1967 à Toulon, Maylis de Kerangal est une romancière française. Après des études d’histoire, de philosophie et d’ethnologie, elle publie son premier roman en 2000. Huit ans plus tard, son roman Corniche Kennedy est sélectionné pour plusieurs prix littéraires. En parallèle à l’écriture, Maylis de Kerangal crée les Editions du Baron Perché, qui éditent principalement de la littérature de jeunesse. En 2016, elle participe au Festival International de Géographie en tant que grand témoin.

Les œuvres de Maylis de Kerangal sont régulièrement dans la course pour remporter des prix. En 2010, Naissance d’un pont est récompensé à l’unanimité et dès le premier tour par le prix Médicis. Il est également lauréat du prix Franz Hessel, qui lui permet d’être traduit en allemand. Le roman Réparer les vivants, paru en 2014, reçoit lui aussi plusieurs prix. Il a pour thème le don d’organe et raconte notamment la transplantation du cœur de Simon, un jeune de 19 ans en mort cérébrale.

Articles en lien avec Maylis De Kerangal (7)

Avis sur cet auteur (259)

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    Couverture du livre « Un monde à portée de main » de Maylis De Kerangal aux éditions Verticales

    Anne-Cécile (Cousines de lectures) sur Un monde à portée de main de Maylis De Kerangal

    Décidément, en ce moment, je m'aventure hors de mes sentiers battus et m'égare dans le domaine de l'art...

    Difficile de vous raconter l'histoire d'UN MONDE A PORTEE DE MAIN, car d'histoire, il n'y en a pas réellement. La vie de Paula, que l'on suit de ses débuts d'élève à l'Institut de...
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    Décidément, en ce moment, je m'aventure hors de mes sentiers battus et m'égare dans le domaine de l'art...

    Difficile de vous raconter l'histoire d'UN MONDE A PORTEE DE MAIN, car d'histoire, il n'y en a pas réellement. La vie de Paula, que l'on suit de ses débuts d'élève à l'Institut de peinture de BRUXELLES jusqu'aux prémices de sa carrière professionnelle, est secondaire, uniquement le moyen de mettre en lumière LE sujet de ce livre, omniprésent, omnipotent : l'art, la peinture et plus précisément l'art du trompe-l'oeil.

    Au début de ma lecture, je me suis fait peur. Les techniques de peinture, les matériaux, les outils sont très précisément décrits avec un vocabulaire pointilleux; on frôle le manuel professionnel et je me suis dit que ça allait se révèler pénible et abscons pour toute personne autre qu'un étudiant en art ou un professionnel en la matière.

    Et pourtant, l'écriture de Maylis de KERANGAL est magnifique, elle sublime le sujet comme le pinceau la toile, les mots sont ciselés et les descriptions extrêmement précises et soignées. Là où ce vocabulaire technique totalement étranger au profane pourrait se révéler fastidieux, en réalité il n'en est rien; il m'a transportée dans ce monde dont j'ignore tout mais qui, grâce à la poésie de l'auteur, m'a totalement hypnotisée, envoûtée... et je ne m'explique toujours pas ce mystérieux phénomène tant on est loin des ambiances de mes thrillers fétiches ! Mais indéniablement, le charme a opéré, je me suis faite avoir. A force, peut-être que Maylis de KERANGAL maîtrise elle aussi la technique du trompe-l'oeil(de ses lecteurs) !

    Tout au long de son roman, elle nous conte les exigences des études à l'Institut de peinture de BRUXELLES, la fatigue, la douleur, l'isolement de Paula; puis la difficulté pour ces artistes de vivre de leur art. Elle confronte la forme de mépris dont peut faire l'objet le trompe-l'oeil, art secondaire car art de la copie, bien moins prestigieux, aux qualités qu'il exige, aux compétences qu'il requiert, et lui redonne ses lettres de noblesse, tant à cet art qu'à ceux qui le pratiquent.

    Maylis de KERANGAL nous emmène dans les décors de cinéma de CINECITTA et la grotte de LASCAUX, et on s'évade, on y est, on a envie d'y aller, on adore apprendre ou réapprendre les secrets de ces lieux mythiques. On se rend surtout compte du formidable travail qu'il y a derrière ces décors et ces copies qui nous bluffent sans même que l'on s'en rende compte. L'art du trompe-l'oeil!

    Et tout cela est véritablement et étonnamment passionnant!

    http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2018/11/07/36849411.html

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    Couverture du livre « Un monde à portée de main » de Maylis De Kerangal aux éditions Verticales

    Itzamna librairie sur Un monde à portée de main de Maylis De Kerangal

    Un magnifique mélange de technique, d'émotions, de connaissances… pour décrire ce monde d'où émane de la magie.
    Un de mes coups de cœur de cette rentrée !

    https://itzamna-librairie.blogspot.com/2018/11/un-monde-portee-de-main-maylis-de.html

    Un magnifique mélange de technique, d'émotions, de connaissances… pour décrire ce monde d'où émane de la magie.
    Un de mes coups de cœur de cette rentrée !

    https://itzamna-librairie.blogspot.com/2018/11/un-monde-portee-de-main-maylis-de.html

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    Couverture du livre « Un monde à portée de main » de Maylis De Kerangal aux éditions Verticales

    carole laulhere sur Un monde à portée de main de Maylis De Kerangal

    Dans Un monde à portée de main, Maylis de Kerangal continue d’explorer l’humain à travers son rapport au monde. Après l’avoir examiné par le prisme de la technique architecturale des grands travaux puis de la chirurgie de la greffe d’organes, elle utilise ici l’art de la copie comme médium pour...
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    Dans Un monde à portée de main, Maylis de Kerangal continue d’explorer l’humain à travers son rapport au monde. Après l’avoir examiné par le prisme de la technique architecturale des grands travaux puis de la chirurgie de la greffe d’organes, elle utilise ici l’art de la copie comme médium pour nous interroger sur le lien entre fiction et réalité. Qu’est-ce que copier? Qu’est-ce que voir? Nous suivons pour cela l’évolution progressive de Paula Karst de ses 20 à 27 ans.
    La première partie du livre relève du roman d’apprentissage : Paula intègre l’Institut de peinture à Bruxelles, et apprend, aux côtés de Jonas et de Kate, l’art de peindre des décors en trompe-l’œil. Maylis de Kerangal nous entraîne en profondeur dans cette forme d’art : il ne s’agit pas simplement de copier, de reproduire à l’identique, mais de comprendre et d’éprouver ce qu’à voulu exprimer l’auteur. L’art du trompe-l’œil n’est donc pas qu’une fiction mais une réalité ingérée puis digérée. Le copiste comme passeur de connaissances du monde, ce qui nécessite une énergie physique et un rapport à la matière très forts, particulièrement bien saisis par l’auteur.
    Dans la deuxième partie Paula, diplômée, vogue de chantiers en chantiers, très différents les uns des autres, et expérimente son art et le monde à travers les lieux où elle est amenée à travailler ainsi que les sujets sur lesquels elle travaille. Elle se situe dans l’espace et dans le temps, et s’ouvre ainsi peu à peu au monde.
    Un aboutissement qui se révélera dans la troisième partie, aussi riche que puissante : Paula travaille sur une copie des grottes de Lascaux, origine de l’art pariétal s’il en est. Mais comment rendre compte d’une grotte sans pouvoir la voir, sans l’expérimenter? Toutes les techniques modernes sont alors sollicitées pour recréer l’inaccessible. Cette expérience constituera l’aboutissement de l’apprentissage de Paula, de sa construction tant professionnelle que personnelle. Elle aura ainsi trouvé sa voie et une place dans le monde. A travers la fiction, elle aura trouvé une forme de réalité, de vie.
    Le style bien caractéristique de Maylis de Kerangal se retrouve pleinement dans ce roman. Elle use d’un vocabulaire très riche et de longues phrases qui témoignent de la force de son écriture, pour s’emparer pleinement de son sujet et nous emmener au plus près de la matière. La matière, physique est d’ailleurs très présente, quasiment palpable. Elle réussit parfaitement à retranscrire la technicité et la complexité de cet art, de même que l’énergie physique qu’il nécessite, mais aussi la ligne de crête entre fiction et réalité.
    Au final, un roman d’apprentissage et un roman de la technique très réussi : la fiction peut servir la réalité, et l’art peut contribuer à faire connaître et comprendre le monde. La littérature et le roman également ! Les analogies implicites entre la technique du copiste et l’acte d’écriture du romancier sont d’ailleurs très nombreuses tout au long de ce roman.
    https://accrochelivres.wordpress.com/2018/10/29/un-monde-a-portee-de-main-maylis-de-kerangal/

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    Couverture du livre « Un monde à portée de main » de Maylis De Kerangal aux éditions Verticales

    Eireval sur Un monde à portée de main de Maylis De Kerangal

    À trop apprécier un/une auteur/e, on aime parfois sans concession, sans réfléchir, on enfile les nouveaux romans sans se libérer des anciens repères, des souvenirs de lectures antérieures, on s’installe dans un confort de plume, d’histoire, et on se laisse vivre…Lire Maylis de Kerangal c’est...
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    À trop apprécier un/une auteur/e, on aime parfois sans concession, sans réfléchir, on enfile les nouveaux romans sans se libérer des anciens repères, des souvenirs de lectures antérieures, on s’installe dans un confort de plume, d’histoire, et on se laisse vivre…Lire Maylis de Kerangal c’est devoir oublier à chaque fois de quoi fut constitué le précédent opus en pages. Elle se renouvelle ou se remet en danger… « Danger » c’est vite dit tant tout est maîtrisé, mais au moins le lecteur, lui, est en équilibre. Donc non, pas de comparaison possible avec Naissance d’un pont ou Réparer les vivants, ou etc.. Un monde à portée de main étonne encore. Plaît encore aussi. La plume de Kerangal est là, étirant les phrases comme on prolonge un plaisir, distribuant les mots comme on visite la profondeur d’une langue (trop souvent réduite à sa plus simple expression chez d’autres). L’histoire est présente même si elle s’oublie parfois derrière des pages d’une précision descriptive redoutable. Mais tout s’accorde, tout concorde vers un excellent moment de lecture et vers ses personnages, dont un surtout, Paula, restera probablement comme le souvenir le plus ancré de ce voyage là (même si d’autres choisissent les pages sur Lascaux, preuve encore que ces descriptions enrichissent le roman plus qu’elles ne l’appauvrissent comme pourraient le redouter certains). Une réussite, donc. Encore.

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