"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une fin d'été torride. Un car qui emmène des salariés à une formation tombe en panne. Manuel décide de finir le chemin à pied. Cinq kilomètres. Un orage et une tempête se lèvent. Il trouve refuge dans une riche villa, celle de Marta et Demetrio. Le couple l'héberge, à contrecœur pour Demetrio. En quelques heures, la présence de Manuel révèle la véritable relation du couple.
Bande dessinée très originale, notamment par le dessin qui esquisse et fait beaucoup deviner les corps, les expressions et qui dans la nuit joue avec les ombres en ne faisant apparaître parfois que deux traits pour un personnage, ou de simples silhouettes éloignées. On est dans de la bande dessinée minimaliste, qui ménage les effets, les couleurs, les détails -mais lorsqu'il sont nécessaires, ils sont bien présents. De même le texte est rare, certaines pages sont muettes, de fait, le dessin suffit, le texte ne serait que redondance.
Scénario bien construit, histoire bien amenée. D'une simple panne de car, on arrive à des situations inattendues. Les personnages, au cours de cette nuit se révèleront, feront connaissance et il n'est pas impossible que la nuit, l'orage et la tempête leur réservent une surprise... ou plusieurs.
Une bande dessinée que j'ai lue d'un coup comme ça vite fait, et que j'ai reprise plus lentement, histoire de la savourer et de ne rien rater.
En premier lieu, je tiens à remercier Babelio et les éditions Casterman pour cet envoi, dans le cadre d’une opération Masse Critique.
La couverture reliée, est absolument magnifique. Dans ce roman graphique, j’ai fait la rencontre de Manuel, le personnage principal du récit. En partance dans les Alpes italiennes, son bus tombe en panne et il décide de parcourir les derniers kilomètres qui le séparent de sa destination, à pied. La chaleur est accablante, l’atmosphère lourde, pesante. Il rencontre quelques villageois, erre dans les rues. Et puis, la pluie commence à tomber, l’orage se rapproche et Manuel trouve refuge dans une villa contemporaine. Le couple qui y vit décide de lui offrir le gîte, à contrecœur. Quelque chose ne tourne pas rond, l’ambiance s’alourdit encore. Enfin, l’orage éclate, que va-t-il advenir ?
La tempête est l’histoire d’un drame. L’histoire se déroule presque exclusivement en huis-clos, ce que j’aime beaucoup. Il y a peu de personnages, peu de dialogues et pourtant, l’histoire est riche. Marino Neri arrive à faire passer de nombreux messages à travers les expressions et attitudes de ses personnages, ses choix de couleurs et son atmosphère particulière. La violence occupe une place toute particulière dans ce roman graphique : les violences conjugales, les violences envers les étrangers, la violence de l’orage…
Pour conclure, j’ai trouvé ce graphique passionnant et qualitatif, une histoire implacable qui risque de vous faire passer une belle nuit blanche !
Un prélude énigmatique, une femme et une valise sous un feu d'artifice... Puis un bus en panne et voilà Manuel décidé à rejoindre son hôtel à pied sous la chaleur italienne, avant que l'orage n'éclate.
Rien ne se passera comme prévu. Informaticien venu pour une formation, Manuel va faire la connaissance d'autochtones plus étranges les uns que les autres et notamment d'un couple chez qui il va s'abriter. Son arrivée dans leur belle maison va faire basculer le récit dans un drame social noir captivant.
Marino Neri parvient à installer des atmosphères pesantes avec son dessin noir semi-réaliste et ses couleurs crépusculaires: orange, rose, bleu... Il déroule un récit implacable avec une fin qui boucle la boucle en éclairant la séquence initiale.
Un bel album, petit format, couv soignée, et un récit sombre comme j'aime, cette tempête m'a emballée du début à la fin, une très belle surprise !
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