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Tristan est un incompris. Cet enfant à l'imagination débordante est grondé, houspillé, brimé par des parents indifférents, qui le traitent de menteur, lui qui ne fait que vivre dans son imaginaire.
Bien sûr il y a les voisins, la famille Kurosawa avec qui il s'entend si bien. Mais un jour ils quittent la ville et Tristan se retrouve seul.
Heureusement, il y a ce cailloux trouvé au bord de la mer.
Il y a cet ami, apparu lorsque les voisins sont partis, ce monsieur Kurosawa qui est son confident, son guide, son ami intérieur.
Il y a le pouvoir de l'imagination, la puissance de résilience dont Tristan est capable pour continuer à vivre a vie normalement, loin de ces parents mal-aimants qui infligent des souffrances dont ils ne semblent même pas être conscients.
C'est décidé, il quitte la ville pour étudier l'art ; il part à Paris travailler dans la galerie qu s'occupe d'un artiste mystérieux dont l'oeuvre l'a totalement subjugué. Chance inouïe, tenter de comprendre la vie et l'oeuvre d'un artiste. Il y passe ses journées avec un bonheur évident.
Là, à la rencontre d'une grand-mère qui l'héberge, la seule qui le comprend, il se lance sur la piste de l'artiste…. mais n'est-ce pas plutôt sur une fausse piste que le galeriste souhaite l'envoyer ?
Et de fil en aiguille, ou plutôt d'enquête en suspicion, c'est sur la piste d'un faussaire que le jeune Tristan s'embarque !
Un brin de fantastique, pas mal de poésie, une piste artistique savoureuse, et quelques notion de japonisme, voilà un roman qui fourmille de références à l'art sous toutes ses formes.
Si l'intrigue attendue se fait parfois attendre, si les notions artistiques foisonnent mais sont un peu noyées sous les références mythologiques, c'est malgré tout une lecture tout à fait intéressante, en particulier sur la notion de maltraitance des enfants par leurs parents. Et pour cette approche de l'art et des faussaires très bien présentée ici.
https://domiclire.wordpress.com/2023/06/22/le-gardien-de-linoubliable-marie-laure-de-cazotte/
«Si j'avais été un véritable artiste»
Dans son nouveau roman Marie-Laure de Cazotte imagine un jeune homme quittant la Bretagne de son enfance pour Paris où il se passionne pour l'œuvre d'un sculpteur. Jusqu'au jour où il relève quelques incohérences dans les documents. Un roman sur l'imagination, l'art et le mensonge.
Tristan Karadec est un garçon sage qui aime la mer et les bateaux et les vacances. La première rencontre qui va durablement le marquer est celle de Marc Kurosawa, un Japonais qui débarque dans classe et s'installe à côté de lui. Après avoir pris la défense de ce jaune, il devient vite son meilleur ami. Et puis un jour, il lui offre un livre de contes japonais dans lequel, il a écrit au revoir. Tristan va alors compenser l'absence avec un ami imaginaire sortant du livre: «J’ignorais où peut mener le manque d’un ami et, l’aurais-je su, que peut-être n’aurais-je pas cru en ce personnage en kimono qui surgit, s’installa sur mon lit et avec lequel je me mis à bavarder en l’appelant «monsieur Kurosawa». Sa présence qui devint une habitude m’éloignait de la villa Ulysse, de l’irascibilité de ma mère, de la dureté de mon père, des absences de mon frère, de l’odeur des lessives, de l’école.»
Jacob sera sa seconde bouée de sauvetage. Avec lui, il apprendra la voile et, quand il retournera en Australie, lui laissera Bel Ami, son bateau en gage de reconnaissance.
Après le passage de la tempête Lothar, le voilier ne sera que partiellement touché, mais il abrite un petit chien qui va devenir très vite un compagnon inséparable que le cancer finira par emporter. Mais grâce à son galet magique, «le gardien de l'inoubliable», il continue à converser avec ses amis.
C'est alors qu'au hasard d'une lecture Tristan découvre l'œuvre du sculpteur Charles-Félix Lorme et décide de suivre des études à la Sorbonne tout en participant aux recherches afin d'établir le catalogue raisonné de l'artiste. À la galerie d'art François Courtin, il va se plonger avec passion dans cette œuvre à travers les archives - papiers, lettres et dessins préparatoires - et finir par noter quelques incohérences.
À partir de là Marie-Laure de Cazotte va nous entraîner dans un tourbillon où le mensonge, le secret et l'art vont s'associer dans un épilogue étourdissant.
https://urlz.fr/mKFp
L'enfance de Tristan n'a pas de quoi réjouir, ce petit garçon connaît la solitude, la maltraitance de ses parents. Heureusement pour lui, il peut toujours se réfugier dans un monde onirique et compter sur son grand frère. Il a beaucoup d'imagination et s'est créer un ami imaginaire japonais. Il vit aussi de belles aventures avec un chien perdu. Entouré par ses tuteurs, il grandit dans la rêverie, en travestissant bien souvent la vérité. Plus tard, il étudiera à Paris l'histoire de l'art et sera accueillit par sa grand-mère aimante. Enfin un peu d'amour apparaît dans ce récit et c'est touchant de voir que ces deux là possèdent de nombreux points communs. Un personnage primordial pour Tristan et fort réconfortant pour le lecteur. En travaillant auprès d'un galeriste, il se passionne pour un sculpteur disparu Charles-Félix Lorme et pour ses œuvres pourtant certains détails vont le mettre sur la piste d'un faussaire. Commence alors une enquête que Tristan va s'attacher à mener jusqu'au bout avec toute la passion qui le caractérise.
Un roman qui offre aux lecteurs la possibilité de larguer les amarres et de se laisser aller à vivre une expérience qui transcende les frontières de la conscience ordinaire et explore les profondeurs de l'imagination. C'est un périple où les frontières entre ce qui est réel et ce qui est imaginé deviennent floues, créant un état intermédiaire où les deux se mêlent. Le personnage de Tristan est magnifique de courage et de résilience. J'ai aimé cette lecture toute en poésie comme un voyage initiatique. L'auteure même son personnage et sa quête dans une histoire fabuleuse, remplit de péripéties mais qui ne verra son dénouement qu'à la toute fin pour notre plus grand plaisir. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2023/05/12/39907226.html
Tristan est enfant lorsque nous faisons sa rencontre au début du livre. Il souffre de solitude et d’un manque d’attention et d’amour de la part de ses parents. Pour compenser le vide, il a un ami imaginaire japonais et surtout, il ment comme il respire. Devenu adulte, Tristan ment toujours (mais moins) et s’intéresse à l’art. Il va trouver un job étudiant dans une galerie et étudier le travail d’un artiste appelé Lorme. Rapidement, il se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond…
Le moins qu’on puisse dire est que cette lecture est très singulière. J’ai été touchée par Tristan, un garçon puis un jeune homme qui souffre et qui est incompris. J’ai aimé les personnages secondaires, en particulier sa grand-mère chez qui il s’installe pour ses études ainsi que ses voisins parisiens. L’histoire est pleine de surprises et de rebondissements, on ne devine pas où Marie-Laure de Cazotte nous emmènera.
Pour conclure, j’ai apprécié cette histoire, très différente de mes lectures habituelles, presque mystique.
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