"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Si Milan est, en 1493, « le meilleur endroit qui soit » pour Leonard de Vinci, la vie n’y est pas si simple que les fastes de la Cour peuvent le laisser paraître.
La capitale Lombarde est dirigée d’une main de fer par Ludovic Le More qui s’est octroyé le titre de Duc de Milan en tant que fils, pourtant illégitime, du regretté Seigneur Sforza.
Entre les tableaux qu’il fait pour les membres de la cour et ses inventions d’instruments de guerre, Leonard doit réaliser un cheval en bronze gigantesque, que lui a commandé le Duc en l’honneur de son illustre père.
Mais quand, un cadavre est déposé au beau milieu de la place où doit être installée la statue équestre, Leonard se lance dans une enquête digne de Sherlock Holmes.
Ce roman mêle reconstitution historique et investigation policière et s’il est parfois compliqué de s’y retrouver entre les nombreux personnages et les tournures de phrases d’époque, l’ensemble compose un beau cocktail de dépaysement et d’humour.
L’auteur italien Marco Malvaldi intercale des réflexions contemporaines dans des situations d’époque et c’est très réussi.
La cour, les salons, la politique et l’argent sont au centre de ce roman intéressant et distrayant où, reléguant son statut de génie de la Renaissance au deuxième plan, Leonard de Vinci incarne avec brio ce rôle d’enquêteur.
Un polar très original.
Il est toujours très ambitieux de vouloir faire un roman sur un personnage aussi illustre que Léonard de Vinci qui a déjà été un peu trituré dans tous les sens dans la littérature. J'ai été attiré par le résumé de ce roman mais en même temps j'avais un peu peur de me retrouver avec une nouvelle copie du "Da Vinci code" de Dan Brown.
Tout d'abord, il faut le préciser, ce n'est pas un livre d'histoire, on est bel et bien face à un roman et comme l'indique l'auteur à la fin du livre, il y a beaucoup d'éléments de fiction bien que la plupart des personnages du roman ont bel et bien existé. Evidemment, tout n'est pas faux, l'auteur s'inspire habilement de quelques éléments authentiques mais l'ensemble reste d'une légèreté complètement assumée.
En parlant des personnages, ils sont nombreux, très nombreux, les premières pages du roman qui vont dresser la liste des protagonistes du récit sont d'ailleurs un peu angoissantes. On se demande bien comment on va s'y retrouver au milieu de tout ça en à peine 300 pages... Au final, je ne me suis pas perdu même si les débuts peuvent être un peu difficiles, le temps de se familiariser avec les noms.
Alors, quel est le sujet de ce roman ? Il s'agit en réalité d'un roman qui se situe entre le roman policier, le roman d'intrigues politiques et le roman historique. Léonard de Vinci est dépeint en artiste excentrique qui n'en fait un peu qu'à sa tête et qui endosse ici la casquette de Sherlock Holmes. Pas forcément original mais l'intrigue est plutôt bien troussée et l'ambiance est vraiment pas mal.
L'écriture de l'auteur est agréable et l'ensemble se lit donc très bien si l'on ne se perd pas dans les personnages. Comme tout bon roman policier, on retrouve des fausses pistes, des retournements de situation et l'ensemble est plutôt prenant. L'auteur fait également preuve d'humour tout au long du récit. Il fait notamment pas mal de comparaison entre l'époque du roman, la renaissance, et notre époque. C'est plutôt drôle même si cela peut faire un peu sortir le lecteur de l'intrigue et de l'ambiance.
Globalement, ce roman permet de passer un bon moment de lecture. C'est divertissant, drôle, parfois instructif. Certes, les ficelles sont parfois un peu grosses mais cette lecture à la légèreté assumée reste intéressante notamment en raison de l'ambiance et des nombreux personnages hauts en couleur. L'enquête est sans doute un peu trop raccourcie par moment mais elle reste sympathique à suivre.
Une lecture que je recommande pour passer un bon moment de divertissement et se changer un peu les idées. Tous les ingrédients sont là pour passer un moment de lecture agréable.
Note : 3,5/5
A Pineta, petit village toscan près de Pise, le BarLume est le QG d'une bande de petits vieux qui aiment y taper le carton tout en échangeant rumeurs et potins. Derrière le bar, le jeune Massimo, petit-fils d'un des papys, distribue cafés, thés glacés et cappucinos, selon son humeur, la température extérieure et son bon vouloir. Massimo aime s'occuper de ses affaires et ne se mêle pas de celles des autres. Pourtant, il va être entraîner malgré lui dans une enquête pour meurtre. Non loin de son bar, sur un parking, le corps de la jeune Alina est découvert dans une poubelle. Massimo est l'un des premiers sur les lieux et ne peut s'empêcher d'enquêter, conscient de l'incompétence du commissaire Fusco, surnommé ironiquement ''l'illustrissime commissaire''.
Le roman n'est pas épais, l'intrigue n'est pas palpitante et pourtant cette lecture est bien sympathique, un moment de détente à savourer au soleil qui vaut surtout pour l'ambiance typique d'un bar italien avec ses habitués, un quatuor de papys à la dent dure, et son propriétaire, sorte de croisement entre Sherlock Holmes et Hercule Poirot. Un petit polar sans prétentions donc, nonchalant comme une après-midi en toscane, qui joue sur le registre comique plutôt que sur le suspense. La lecture d'été par excellence.
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