"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Pour commencer, cette histoire bouleversante nous emmène aux confins du monde découvrir une île minuscule du nom de Janus, au large des côtes australiennes.
Cette île, balayée par les vents, n’a pour horizon que les océans. Coincée entre l’océan Indien d’un côté, calme et serein, et l’océan Austral de l’autre, bien plus orageux et dangereux.
Une île coupée du monde où l’on pourrait se croire seul et au dessus des lois. Et c’est là que le bas blesse car on finit toujours par être rattrapé par ses erreurs, même si elles partent de la meilleure des intentions qui soient!
Ensuite, à travers ce récit, l’auteure nous embarque dans les limites de ce que l’on est capable de faire par amour. D’un côté, l’amour marital, fort, passionnel ; et de l’autre, l’amour parental, celui qui repousse les limites au delà du raisonnable.
En conclusion, l’histoire est chargée d’une émotion qui ne laisse pas le lecteur indifférent. C’est beau, touchant, dérangeant, captivant. Après un démarrage que j’ai trouvé un peu long mais toutefois nécessaire pour comprendre la psychologie des personnages, je me suis laissée happer totalement par ce récit et ce n’est que très tard dans la nuit que je l’ai refermé après en avoir fini la dernière page!
Un jour c'est la déchirure causée par une mère disparue et l'horreur de la guerre qui se fixe à jamais. Le lendemain c'est l'espoir d'un bonheur retrouvé dans l'amour et l'attente d'un enfant. Mais la vie n'est pas toujours ce que l'on attend d'elle et les tempêtes que nous croyons passées reviennent tout détruire. Ce roman c'est d'abord ressentir que quelque chose ne va pas et même une trêve bénie qui nous donne du repos est le signe annonciateur d'un déluge d'émotions.
Je reconnais que le résumé ne m’a pas emballée plus que ça mais j’ai quand même décidé de donner sa chance au roman d’autant que les critiques à son égard sont plus qu’élogieuses.
Un démarrage très long…
Cependant, la lecture a assez mal démarré puisque j’ai eu un mal fou à entrer dans l’histoire. Les nombreux passages descriptifs n’ont pas aidé même si de manière générale, ce n’est pas quelque chose qui me dérange. Les descriptions sont d’ailleurs loin d’être inintéressantes puisqu’elles permettent de visualiser précisément l’environnement, très loin d’être anodin, dans lequel vont évoluer nos principaux personnages : le phare de Janus.
Sans épiloguer plus sur le sujet, force est de constater que cela a rendu la lecture laborieuse et que je n’étais pas forcément très enthousiaste à l’idée de retrouver Tom et Isabel. Il m’a fallu attendre la troisième partie pour être vraiment intéressée par l’histoire.
Cette dernière partie concentre l’essentielle de l’action du livre. Les événements s’enchaînent à une vitesse folle au point de ne laisser que peu de répit aux lecteurs. J’ai d’ailleurs tellement été happée par l’histoire que j’ai lu la troisième partie d’une seule traite. J’en ai adoré le suspens et la manière dont l’auteur a su dénouer l’intrigue. Que l’on aime ou non l’issue finale, j’avoue qu’elle m’a semblé parfaite autant dans sa « justesse » que sa logique.
Les personnages…
Si j’ai trouvé le personnage de Tom intéressant et, par certains aspects, plutôt touchant, j’ai eu beaucoup plus de mal avec Isabel. D’abord immature, je l’ai trouvée très égocentrique. Sans entrer dans les détails pour ne pas gâcher la lecture de ceux qui n’auraient pas encore parcouru le roman, elle m’a très souvent agacée.
J’ai évidemment compris sa douleur si ce n’est son désespoir à la suite de certains événements. Si son auto-apitoiement est tout à fait acceptable dans un premier temps, j’ai regretté qu’il perdure au point d’annihiler chez Isabelle toute forme de compassion, d’empathie et de compréhension pour une autre personne qu’elle-même. J’ai très souvent plaint Tom tout en étant régulièrement agacée par ses tergiversations qui au final ont fait plus de mal que de bien. J’ai eu à maintes reprises envie de le secouer et de le sortir d’une certaine forme de passivité.
Là où certains auront été attendris par cette femme au besoin viscéral d’être mère, j’ai vu un monstre d’égoïsme qui a fait passer son bonheur au-dessus de celui de son mari et pire, de l’enfant en faisant fi des conséquences et de toute forme de morale. Évidemment, on perçoit l’amour qu’Isabel va développer pour l’enfant mais cela ne m’a pas rendu le personnage plus pardonnable. En revanche, cela rend paradoxalement Isabelle plus difficilement condamnable.
En résumé, Une vie entre deux océans est un roman qui m’a un peu mis mal à l’aise car il soulève des sentiments contradictoires et de nombreuses questions, quasi philosophiques, notamment sur les relations familiales et le socle qui constitue une famille. Les sentiments que suscite l’auteur, avec talent, sont complexes. Rien ne semble simple dans cette histoire ce qui nous pousse progressivement à abandonner tout manichéisme pour un subtil dégradé de gris.
Ce livre devrait donc plaire aux personnes aimant les jolies descriptions et les intrigues faisant naître des sentiments complexes.
Merci à thomas du site de Myboox, oui j'ai sorti les mouchoirs et m'en suis servi ! Trop beauuuu, un vrai coup de coeur.
On est après la 1ère guerre mondiale, l'histoire se passe en Australie, dans une ville s'appelant 'Partageuse', quel joli nom (il faut lire le roman pour savoir l'origine de cette appellation). Quel fabuleux contexte historique. Tous ces gens marqués par la guerre, par la perte d'un fils, d'un père ou d'un frère (ou de plusieurs), avec la haine de l'ennemi, les séquelles et les pertes...La question de la reconstruction de soi se pose, comment oublier, comme vivre avec, comment continuer...
Au milieu de tout cela il y a la rencontre, l'amour de 2 âmes, 2 cœurs...
Tom, abandonné très jeune par sa mère, renié par son père qui n'a pas accepté qu'il s'engage dans l'armée, , un rescapé, un héros de la guerre.
Et Isabel, une sensibilité à fleur de peu, belle et intelligente, seule rescapée d'une fratrie, ses 2 frères sont morts à la guerre, rêvant d'une famille nombreuse.
Tom est gardien de phare, il épouse Isabel et l'emmène vivre sur une île au milieu 2 océans.
Et...
Pas d'enfants, les fausses couches d'isabel s’enchaînent et la plonge dans la détresse... La perte d'un enfant, quelle chose horrible alors qu'ils sont censés nous survivre, être la continuité...
Et...
Un miracle... un bébé qui arrive par la mer... un bébé si attendu, tellement voulu, et tant d'amour à donner.
Une vie à 3 commence...
Au fil des années...
Tom est un homme intègre, droit et il s'en veut, il aurait dû signaler leur découverte et l'existence de ce bébé... Même s'il s'est tut par amour pour isabel, au fil des années cela devient un secret lourd à porter...
Une culpabilité le ronge.
La suite... il faut lire le roman, je ne vous en dirais pas plus pour ma part.
L'histoire est émouvante, passionnante, le style est agréable à lire. Les personnages torturés sont attachants, on apprends beaucoup sur les phares, la solitude de son gardien... Une bien jolie lecture.
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