"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En lecture actuellement de la trilogie "Hadès et Perséphone" de Scarlett St-Clair, je n'ai pu résister à l'adoption de cette BD "Les Enfers, au royaume d'Hadès".
Si Hadès est évoqué (ses amours), c'est surtout son domaine dont il est question. On le découvre par le passage d'Ulysse, instruit par Circé la magicienne. Nous y croisons les monstres, les gardiens et les juges... des maudits, tels Sisyphe, Tantale, Midas...
Votre vie de mortel fera poids dans votre vie au royaume d'Hadès : soyez vertueux !
J'ai adoré, autant la BD que le commentaire qui la suit. Je n'ai aucune accointance politique avec Luc Ferry mais on ne peut que lui reconnaître une grande capacité à vulgariser le monde antique, à le rendre passionnant !
c'est complètement réussi !
Le mythe d'Éros et Psyché a toujours captivé par son mélange d'amour, de beauté, et de divinité. Dans "La sagesse des mythes : Eros et Psyché" par Clotilde Bruneau, Didier Poli, Luc Ferry et Diego Oddi, cette histoire intemporelle reprend vie sous une forme illustrée dont la couverture mérite largement le détour ! Mais celle-ci ne suffit à rentrer dans le mythe.
Psyché était si belle que les gens commençaient à l'adorer au lieu d'adorer Aphrodite, la déesse de l'amour et de la beauté. Cela la rendit jalouse, et elle demanda à son fils Éros de tirer une flèche pour faire tomber Psyché amoureuse de la créature la plus laide du monde. Cependant, lorsque Éros vit Psyché, il fut lui-même frappé par sa beauté et décida de la protéger au lieu de la maudire. Éros enleva Psyché et l'emmena dans un somptueux palais où elle était visitée chaque nuit par un mystérieux amant (Éros lui-même). Elle ne pouvait jamais le voir. Elle était autorisée à rester avec lui, à condition de ne jamais essayer de découvrir son identité. Cependant, Psyché, curieuse, elle décida de tenter de voir son amant. À la lumière d'une lampe, elle découvrit qu'il s'agissait d'Éros. Malheureusement, une goutte d'huile chaude tomba de la lampe sur le dieu endormi, le réveillant en colère. Éros s'enfuit, laissant Psyché seule.
L'aspect positif de cette bande dessinée réside dans son rôle d'introduction au mythe d'Éros et Psyché. Elle parvient à présenter l'histoire de manière accessible, rendant le récit grec classique compréhensible pour un public contemporain. Les dessins, en général, sont agréables et esthétiquement plaisants, avec une couverture qui se démarque énormément, l’une des forces de cette collection, je trouve.
Cependant, malgré ces atouts, la bande dessinée présente certaines faiblesses. Les illustrations, bien qu'agréables dans l'ensemble, peuvent manquer d'harmonie dans les détails, ce qui peut détourner l'attention. Les traits sont parfois grossiers, manquant d’harmonie sur certaines planches. L'histoire elle-même semble tronquée, ne permettant pas une exploration en profondeur des personnages et des thèmes du mythe. Cela laisse une impression d'inachèvement et m’a laissé sur ma faim. C’est le côté : j’aimerais plus, aller plus loin, développer davantage certaines réflexions et moments de l’histoire. Parfois, on tourne trop vite.
De plus, un des aspects étranges, il faut le dire, c’est le choix de naissance d’Eros… Si Cupidon n'est plus le fils de Vénus, cela remet en question la dynamique entre les personnages, en particulier la relation entre Psyché et Aphrodite (belle-mère ?), ce qui compromet la cohérence globale de l'histoire. De plus, la présentation d'Éros comme le fils de l'Opulence et du Dénuement semble être une addition qui apporte peu à l'intrigue sans justification évidente et cela prend de la place au développement de l’intrigue général. Quant aux divinités… Elles semblent parfois plus proches des réactions humaines que divines…
L’ajout de Luc Ferry à la fin de la bande dessinée est déroutant et pour moi inutile. Ses commentaires semblent alambiqués et peu clairs, j’aurais préféré que l’on prolonge l’histoire plutôt que cet appendice qui cette fois n’apporte rien à la BD ou à l’histoire de mon point de vue.
En bref : "La sagesse des mythes : Eros et Psyché" est une adaptation qui réussit à introduire le mythe d'Éros et Psyché à un public plus large grâce à des illustrations agréables. Cependant, elle souffre de certaines lacunes, notamment dans les détails visuels et le développement de l'histoire. Cette bande dessinée peut offrir un bon point de départ pour explorer le mythe, mais les amateurs de cette histoire intemporelle peuvent ressentir le besoin d'approfondir davantage leur compréhension de ce conte grec classique. Il manque quelque chose « en plus ».
Le mythe de l'amour impossible est ancien.
Le dossier en fin de cette BD précise d'ailleurs que l'origine première de Roméo & Juliette se trouve chez Ovide dans ses "Métamorphoses" (avec Pyrame et Thisbé).
Les oppositions des familles pour d'obscures raisons, souvent oubliées d'ailleurs (comme dans de nombreux villages), empêchent les amoureux / amants de vivre leurs amours. Et pour que le drame soit complet, il faut ajouter deux pincées de sel :
- La lutte lors d’une rixe entre Roméo et Tebaldo se solde par la mort du cousin de Juliette et l’exil de Roméo devenu meurtrier ;
- L’échec du stratagème final (il ne faut pas divulgâcher pour qui ne connait pas et pour qui lira la BD … mais on peut aussi lire Shakespeare) va surajouter au drame pour se solder, comme toute tragédie, par la mort des amants (… les histoires d’amour finissent toujours mal).
La mise en BD est simple, plutôt efficace et se suffit à elle-même … et peut aussi donner envie d’aller relire les textes fondateurs de ce mythe éternel ou écouter les variations musicales de Gounod, Prokofiev, …
Des existences multiples pour ces amants qui n’ont jamais réellement existé … propre du mythe.
Deux bandes dessinées d'une série, La sagesse des mythes, conçue et écrite par Luc Ferry. Les scénarios des deux volumes présentés ici sont signés Clotilde Bruneau, les dessins de L'Odyssée (tome 1) sont de Giovanni Lorusso et ceux de Apollon de Luca Erbetta.
Le philosophe Luc Ferry essaie ici de rendre accessibles aux enfants les enseignements philosophiques à retirer des mythes de l'antiquité.
C'est plutôt bien fait et réussi.
La bande dessinée rappelle les faits, supposés historiques mais en réalité largement mythiques, sans trop édulcorer les défaut des hommes (la colère, la jalousie, la cupidité, etc.) qui leur attirent des ennuis dont les demi-dieux qui les protègent ont parfois du mal à les tirer.
Luc Ferry conclut brièvement en remettant l'histoire en perspective et en rappelant les enseignements à en tirer.
Cela m'a cependant paru juste un peu trop parfait. On en ressort avec le sentiment que, certes, les héros qui nous sont présentés (ici, Ulysse et Apollon) ont des défauts, mais qu'ils apprennent vite à les corriger. Ce qui n'est, hélas, pas toujours le cas...
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2022/01/04/lodyssee-tome-1-et-apollon-luc-ferry-la-sagesse-des-mythes-glenat-des-heros-un-peu-trop-parfaits/
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