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Lu il y a quelques années et pourtant j'y pense encore très souvent tellement ce roman est magnifique, tellement Léon m'a marquée par son courage.
"L'enfant du buron", c'est un roman captivant qui m'avait plongée au coeur de la vie difficile d'un jeune garçon de 10 ans, Léon Tailledur, sur les hauteurs de l'Aubrac. Dès le début, j'avais été touchée par le destin de ce petit garçon courageux qui doit faire face à des épreuves familiales difficiles. Malgré tout, Léon avait trouvé dans le travail et dans la nature une source de force et d'épanouissement.
L'écriture de Louis Mercadié est fluide et poignante, elle m'avait transportée immédiatement dans ce monde rude mais fascinant des buronniers. J'avais ressenti toute la passion de l'auteur pour cette région et ses habitants.
Léon est attachant et inspirant, avec sa détermination et son sens du devoir. J'avais suivi avec émotion, une émotion encore ressentie aujourd'hui, sa progression, ses réussites et ses échecs, tout en partageant ses rêves et ses espoirs. J'avais vibré avec lui à chaque page et j'avais ressenti toute la beauté et la richesse de ce mode de vie ancestral et authentique.
"L'enfant du buron" est un roman magnifique, poignant et sincère. Une ode à la nature, au travail et à la persévérance, qui m'avait transportée et m'avait émue jusqu'à la dernière ligne. Un de mes gros coup de coeur terroir que je recommande vivement à tous les amoureux de la littérature régionale et de l'authenticité.
Louis Mercadié trace le destin à la fois tragique et résilient de Noëlle Castanié, une petite fille dont la vie est dès ses premiers instants teintée d'abandon. Par une nuit glaciale, sa mère l'abandonne sur le parvis d'une église, un moment qui présage non seulement des épreuves à venir, mais aussi la force intérieure qui naîtra en Noëlle. Recueillie par des sœurs dans un orphelinat, ce lieu devient pour elle à la fois un refuge chaleureux et une prison étouffante.
L'orphelinat, bien qu'il serve de refuge, impose rapidement à Noëlle une réalité austère. Les enfants y sont soumis à des tâches incessantes de nettoyage et d'entretien, témoignant d'un quotidien implacable. La façon dont Louis Mercadié dépeint cette rigueur met en exergue le vol de l'enfance de Noëlle, écrasée par l'impératif de l'ordre et du travail. Cependant, au-delà de cette détresse, l'auteur nous révèle une petite fille résiliente, qui, face à un environnement oppressant, refuse de céder au désespoir et continue de nourrir l'espoir d'un avenir meilleur.
Lorsque Noëlle est en âge de travailler, l'histoire prend une tournure encore plus sombre. La mine où elle est envoyée se révèle être un véritable lieu de souffrances, mais elle se transforme également en un foyer de résistance. Les descriptions des conditions d’exploitation, d'une intensité saisissante et révoltante, exposent la brutalité d'un système qui écrase les plus vulnérables. Pourtant, Louis Mercadié oppose à ces paysages désolés la force indomptable de Noëlle. Son désir fervent de retrouver sa mère biologique devient son moteur, un fil rouge qui guide chacun de ses pas au cœur de cette existence tumultueuse.
L'auteur s'aventure au cœur de thèmes puissants tels que la solidarité entre les opprimés et la quête de dignité. À travers ses rencontres, Noëlle s'affirme comme la voix des sans voix, incarnant un symbole d'espoir pour tous ceux qui, comme elle, luttent pour leur survie tout en aspirant à retrouver des racines.
La lutte intérieure de Noëlle pour retrouver sa mère représente l'un des axes majeurs de ce roman. Son parcours, jalonné d'échecs et de désillusions, témoigne d'une quête identitaire essentielle. Malgré les obstacles qui s'accumulent sur son chemin, Noëlle refuse de se laisser abattre. Sa quête devient un puissant moteur qui la pousse à se surpasser, à défier les conventions et à s'investir dans une recherche qui transcende sa propre souffrance.
Louis Mercadié nous entraîne dans un périple poignant au cœur de l'enfance marquée par la souffrance, tout en célébrant la résilience et l'espoir. À travers le récit de Noëlle, il explore des thèmes puissants tels que l'abandon, l'exploitation et la révolte, tout en nous rappelant que, même au sein des ténèbres les plus profondes, la lumière de l'espoir peut toujours trouver un chemin. Malgré les blessures de son enfance, Noëlle s'élève en symbole de force et de détermination, elle laissera une empreinte indélébile dans mon parcours de lectrice.
Malgré le vécu incroyablement triste de Noëlle en ce début de 19e siècle, je referme tout de même mon livre heureux de cette histoire et éblouis par le parcours qu'elle a vécu sans jamais baisser les bras devant l'adversité.
Après un abandon, hors de la volonté de sa mère en 1822, nous suivons le parcours de la petite Noëlle qui va grandir dans un orphelinat, dans une France où il ne fait pas bon vivre lorsque l'on est tout seul, sans famille. C'est l'obligation de travailler très tôt dans les mines ou les fermes avoisinantes, l'exploitation des enfants, la prostitution, des conditions de travail opprimantes et dégradantes…
Noêlle est une belle fille au caractère facile, bienveillante, ayant une bonté d'âme exceptionnelle. Elle va très vite nouer de belles amitiés avec celles et ceux qui partagent sa condition.
Puis viendront les premiers amours… Adulte, elle décidera de quitter l'Aveyron à la recherche de ses origines, connaître aussi le “pourquoi” de son abandon. Commencera alors un périple à travers la France jusqu'à son arrivée à Paris, où la pauvreté est omniprésente dans tous les quartiers plus sordides les uns que les autres.
Louis Mercadié, originaire du Nord-Aveyron, c'est très bien documenté sur cette période de l'histoire. Nous seulement le récit est un vrai livre d'histoire, mais il possède une plume très agréable avec un style propre, assez rare de nos jours.
Il y a quelques jours, je parlais d'un roman écris par une femme, racontant des vies de femmes, dans un lieu où je n'avais pas l'habitude de les rencontrer, en étant ému aux larmes…
“L'Enfant trouvée” est un excellent roman écris par un homme, qui raconte des vies de femmes très très dures, dans des lieux où je n'imaginais même pas qu'elles puissent y travailler. Et que d'émotions…
Plus qu'une simple lecture, elle est devenue au fil des pages une lecture très enrichissante, avec en plus, quelques annotations par-ci, par-là, avec lesquelles je suis allé au-delà, grâce à Internet, j'ai même assimilé cette lecture à une sorte de leçon de vie. Car Noëlle, oui, est une femme, oui, elle est courageuse et bonne avec les gens qu'elle côtoie, mais c'est aussi une révolutionnaire au fond de son cœur. Alors, oui, la société à évoluée depuis quant au droit des femmes, mais Noëlle voulait croire en un avenir ou les femmes et les hommes seraient égaux…
Un roman qui devrait vous procurer un véritable plaisir de lecture, hors du temps !
Un très grand MERCI encore une fois à Virginie des Éditions de Borée…
Genre : Roman historique
Avis : ATTACHANT
Format : Poche
Quand un roman nous fait suivre une femme, et son honneur, au XIXème siècle…
Marie-Anne Savy, née en 1822, est devenue l’une des femmes les plus riches et les plus connues de la France du Second Empire. Avoir épousé Paulin Talabot, ingénieur à l’origine de l’arrivée du chemin de fer en France a été l’accélérateur d’une vie qu’elle s’est offerte à force de travail et de volonté. Qui aurait pu croire que la gamine orpheline aveyronnaise gouvernerait l’un des salons les plus importants de la capitale et deviendrait l’une des reines de Paris.
Ce roman m’a charmée des les premières pages avec le prologue où il était question de « l’écir, vent chargé d’aiguilles blanches ». J’aime quand la rigueur historique se marie avec une prose poétique et vivante. Ensuite, j’ai plongé dans un siècle où tout m’était conté : les personnages illustres, les événements politiques, les secrets des alcôves, les catastrophes climatiques, mais surtout la naissance du chemin de fer et l’ascension d’une femme au destin privilégié et fulgurant.
C’est autour de Saint-Geniez-d’Olt que se construisent les vies mais nous voyageons du Nord au Sud au rythme des séjours qu’ils choisissent dans les domaines qu’ils font bâtir, à grand bruit et à grands frais. La vie de Paulin Talabot est passée au crible et nous entraîne dans les soubresauts de la révolution de 1848, l’épidémie de choléra et tous les événements importants de cette période. Le récit fait la part belle à un siècle en pleine mutation et donne à voir le quotidien d’une époque, de la bourgeoisie aux laissés-pour-compte.
Au milieu, les douceurs gastronomiques et l’alcool dont le vin de noix du Rouergue ou la cartagène, boisson du Languedoc, apportent leurs notes de gourmandise et de terroir.
Il y a aussi l’amour éternel d’une femme, le vrai, celui qui accompagne l’autre à tout jamais et jusqu’au bout. Et sa vanité orgueilleuse et accomplie, celle qui se voit de loin, devenue monument imposant et impossible à ignorer.
Ce roman est compact mais l’écriture est fluide, curieuse, explicative avec des annexes importantes, et addictive. Tout y est pour être en immersion durant des heures, au gré des tempêtes sociales et des relations amoureuses.
Je remercie Virginie pour les Editions De Borée, et Terre de Poche pour le service presse non rémunéré de « Marie Talabot ».
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