"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je viens de refermer ce livre que j'ai dévoré ! Waouh ! Que d'émotions !
Si vous avez envie d'une histoire qui vous attrape, qui vous instruit, qui vous bouleverse, c'est ce livre qu'il faut lire !!!
J'ai adoré tout de suite cette histoire, mais j'étais partie avec l'idée que ce serait le cas !
C'est passionnant, instructif et pas mal sordide. C'est que, ça rappelle le Paris des Misérables, celui où être pauvre était un outrage à la vue des bourgeois, où un individu n'avait de valeur que s'il avait de l'argent.
Mais c'est aussi le Paris de l'Exposition Universelle de 1900 ! Cette exposition où les visiteurs allaient, condescendants, se moquer et mépriser les africains "exposés" entre autres, eh oui !
Pourtant qu'est-ce que j'aimerais pouvoir remonter le temps pour aller la visiter !!
Dans ce Paris, deux enfants se rencontrent, Gabrielle et Eliott. Lui fils de cocher, elle élevée par une prostituée. Lui, passionné par le violon dont sa mère lui a appris à jouer, elle qui doit se débrouiller pour subsister.
Et puis il y a Alexander Clayton, entomologiste et humaniste, qui va rencontrer, l'un après l'autre, ces deux enfants.
Hélas la police rôde, pour le plus grand malheur de ces enfants pas bien nés.
Comment le monde pouvait-il bafouer à ce point les enfants ? Ces enfants qu'on arrêtait pour rien, pour lesquels on organisait des rafles, juste coupables de n'être pas des nantis.
Comment les décideurs, qui avaient aussi des enfants pour certains, pouvaient à ce point considérer ces derniers comme quantité négligeable, voire carrément comme des nuisibles au point de les maltraiter, de les détruire, de les condamner dans des parodies de justice ?
C'est magnifiquement écrit, plein de poésie, et les descriptions nous emportent dans ces lieux, dans cette époque mais aussi dans les cœurs des personnages.
C'est poignant et déchirant.
Petit interlude sur cette couverture ! Je me demande si je n'ai pas passé autant de temps à la regarder, et même la scruter, qu'à lire l'histoire, tant elle est sublime. Et moi qui attache énormément d'importance aux couv des livres, là je dois dire que c'est du bonheur !
Alors big up à Brian Merrant et bravo à Virginie Lloyd pour ce choix.
Mais revenons à nos moutons, j'ai souvent eu le coeur serré, j'ai tremblé, j'ai été révoltée, tout le long de ma lecture, où le monde de cette époque m'est apparu bien manichéen : les riches vs les pauvres, et du coup les "bons" contre les "mauvais". Et pourtant, vu de notre époque, il m'a semblé que la racaille était les cols blancs car responsables de tant de maux. J'ai notamment appris qu'il existait à l'époque un concept immonde : la correction paternelle… quelque chose d'inimaginable !
J'ai dévoré ce roman, à en oublier qu'il existait une vie en dehors. Virginie Lloyd a si bien su créer, tour à tour, une ambiance lourde et mortifère puis une autre légère comme un zéphyr printanier porteur de rêves.
Et puis ce périple en 1900 m'a dépaysée et appris beaucoup sur la condition humaine, il y a un siècle à peine…
Faut-il le préciser ? J'ai adoré cette histoire extrêmement bien documentée et cette écriture magnifique où la poésie s'invite malgré la dureté du sujet !
C'est un roman, et c'est une histoire vraie.
Les personnages sont fictifs, et ont pourtant existé.
Dans
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