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Un roman en deux temps, deux phase des la vie d'une jeune marocaine, entre ses années d'enfance et d'adolescence au Maroc auprès de sa "mère officielle", puis les années parisiennes où elle a rejoint sa sœur ainée, Tiffa, et poursuit des études universitaires.
De sa jeunesse surnagent des odeurs, des goûts, celui des produits de contrebande que revend sa mère, celle des produits d'entretien, des chocolats Quality Street et les livres, des livres roses de Barbara à ceux transmis par le libraire, dont le sulfureux Emma Bovary ...
Dans cette enfance, il y a des rencontres, le vigile de la banque, son amie avec qui elle fait les 400 coups, se déguisant même en garçon pour échapper à la surveillance parentale, aux balades au bord de la mer ...
Une enfance globalement libre, jusqu'à se permettre des flirts et même laisser les garçons lâcher en elle ces dangereux poissons d'argent ...
Un tout petit conte sert de transition entre les deux parties ...
Puis nous la retrouvons à Paris où elle a retrouvé sa sœur qui a bien changé. La jeune fille libre qui est partie se marier est devenue une femme en burqa qui prie et est soumise à un mari, français, mais plus musulman que ceux du bled !
De là aussi elle s'échappera, par la lecture, les études et deviendra passeuse de culture !
Un roman sur la liberté des filles, rendue possible par les livres, la culture, l'ouverture et le partage.
Le roman d'une jeune femme d'aujourd'hui, libre, forte et déterminée
Quelle écriture originale et intelligente !
Une jeune marocaine raconte sa jeunesse à Marrakech.
Tout y est. Les odeurs, les couleurs, les mœurs….
Le style est percutant, insolent.
La deuxième parie, c’est sa vie à Paris. Après le décès de sa « mère officielle », elle part habiter chez sa sœur dans un F3 de la banlieue parisienne.
Là, c’est plus difficile, le racisme ambiant, la radicalisation de sa sœur et de son beau-frère, la déception …..
Ҫa sent le vécu. Les souvenirs de l’auteur sont au service de cette fiction très réaliste, très contemporaine.
C’est un livre sur les femmes, sur l’émancipation, sur le monde moderne.
Leïle Bahsaïn a un réel talent d’écrivain.
Le ciel sous nos pas de Leïla Bahsaï,
Premières phrases : » j’ai l’amour maudit. Toute ma vie j’en ai eu la preuve. Je le sais comme on sait le prix à payer pour acheter des concombres ou des cigarettes. »
Vivre place de la dame libre.
C’est exactement ce que veut notre narratrice et héroïne, ce qu’elle veut et ce qu’elle est.
Dans cette petite ville du Maroc, elle vit avec la fougue et les élans de la jeunesse, intensément, avec passion et avidité, profitant de chaque instant, pour savourer cette « liberté » aux parfums de miel et de fleur d’oranger.
« Liberté » tamisée par les lois et les règles de la royauté.
A la mort de « mère officielle « il lui faut rejoindre Tifa «sa « sœur » mariée et vivant à Paris, la rejoindre dans son F 3, elle va découvrir à quoi ressemble la vie et son avenir au sein de la cité, gangrenée par l’obscurantisme religieux et le fanatisme.
Mais quand on grandit place de la « Dame libre », cette liberté on la porte en soi, et coûte que coûte elle guide « Le ciel sous nos pas «
L’écriture est dynamique, moderne et entraînante, l’auteure partage avec brio, le ressenti de cette jeune fille, ses rêves, ses désillusions, ses aspirations.
Un roman que je suis heureuse d’avoir lu grâce à l’envoi de Lecteur.com
Emma aime
-être femme, être libre
-cette écriture entraînante telle une danse
-le parfum de fleur d’oranger et de liberté
Aux côtés de sa « mère officielle » et de Tifa qui est peut-être sa sœur, la narratrice, adolescente, vit au Maroc dans « une petite maison de femmes perchée au-dessus des échoppes », Place de la Dame Libre. Le balcon est sa chambre.
Les revenus familiaux proviennent du travail de mère officielle, analphabète, femme mulet.
Dans un pays où le genre masculin règne en maître, sans se résigner jamais, la jeune marocaine aidée par la complicité de son amie Kenza, ruse d’imagination et d’audace pour contourner ou déjouer les règles d’un système profondément imprégné par la religion et en même temps, largement dépendant de la société de surconsommation. « Consommez tranquilles, le système réfléchit pour vous ».
Malgré le prix à payer, rien ni personne ne semble pouvoir arrêter son combat pour la liberté et l’émancipation des femmes dans son pays. Après le décès de mère officielle, elle traverse « la petite mer » pour rejoindre Tifa et son mari Barberousse qui l‘hébergent dans leur F2 situé dans une barre d’immeubles de la banlieue parisienne. Mais dans le « beau nombril du monde », les mêmes causes produisent les mêmes effets… son eldorado européen n’était donc qu’illusion.
Ce roman aux allures de conte, est mené d’un rythme aussi vif que la détermination de la narratrice. Fantaisie et humour allègent les situations graves auxquelles est exposée la jeune femme, soit de sa propre volonté pour affronter de face et secouer l’interdit, soit parce que, dans son pays, traditionnellement, chaque pas et chaque geste sont réglés par des lois érigées par les hommes et la religion. A celles-ci se sont ajoutées les démons de la société de consommation.
Ce livre est aussi le regard malicieux d’une jeune fille marocaine sur l’Occident, terre d’espoir et de libertés rêvées, ternies dans une moindre dimension par les mêmes fléaux, mais riche d’une offre culturelle diversifiée, notamment par les livres.
Une histoire moderne sur un thème souvent abordé dans la littérature, mais là, j'ai été séduite par la jeunesse du langage et l'engagement de l'héroïne par opposition à la critique passive.
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