"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Suivez le parcours de vie de Molly Johnson, une mère australienne qui survie avec ses quatre enfants à la fin du XIXème siècle. Pourquoi survit-elle ? Tout d’abord, parce qu’elle est mariée avec un berger et que lorsque celui-ci part des mois en transhumance, elle doit tout gérer toute seule, notamment la sécurité de sa famille, isolée dans les bushs. Ensuite, parce que les femmes de l’époque pouvaient être facilement les victimes des hommes qui, en toute impunité, les violentaient et les agressaient. Molly a elle-même été victime des abus de l’homme. C’est pour cela qu’elle est si méfiante et endurcie. Tout ce qui compte, ce sont ses enfants. Avant tout.
Sauf que lorsque Yadaka, un aborigène recherché par les autorités, débarque chez elle, absolument tout va être remis en question et chamboulé, y compris ses origines.
Si j’ai eu beaucoup de mal à me laisser porter par l’histoire pendant bien un tiers, je ne regrette absolument pas d’avoir persévéré, car j’ai fini par dévorer les pages.
Le parcours de Molly est à la fois déchirant et admirable, on ne peut que comprendre les actions de cette femme au cœur et au corps meurtris. On s’inquiète alors pour elle et ses enfants, on prie pour que tout se termine bien pour eux. Cependant, l’auteure ne nous épargne pas. Elle veut nous montrer la réalité du quotidien de ces femmes jusqu’au bout. Si vous n’aimez que les happy endings, passez votre chemin, vous ne pourrez pas supporter la fin. Si celle-ci fait mal au cœur, elle n’est en réalité que tristement authentique et véridique. C’est pour cela que j’ai aimé ce roman. Pour son audace.
Je ne peux vous parler d’autres éléments sans vous spoiler, alors je m’arrêterais là pour ce que j’ai aimé.
Je tiens tout de même à parler de ce qui m’a dérangé en commençant ce roman, car il est possible que cela vous dérange aussi.
En premier lieu, les variations dans la narration m’ont déroutée. On passe d’un narrateur externe à un narrateur interne constamment. J’ai trouvé ça déplaisant et je dois avouer ne toujours pas avoir compris ce choix de l’auteur. Pourquoi passer du « il/elle » ou « je » en permanence ?
Enfin, dernier élément qui m’a fait grincer des dents un moment, avant que cela se calme enfin dans le roman : le féminisme forcé. Forcé, car l’auteure nous bassine avec longuement et nous fait comprendre que les hommes sont des brutes que la femme peut tout de même sauver en les domestiquant. L’exemple parfait : Louisa et Nate. Que serait Nate sans sa femme si parfaite ? Heureusement, la caricature se dissipe passé la moitié du roman. J’ai compris le vrai message de l’auteure, mais j’ai trouvé maladroite la façon dont elle l’a amené.
Ce roman, c’est l’histoire dramatique d’une femme à la résilience incroyable, Molly.
C’est l’histoire d’une mère et de son amour pour ses enfants.
C’est le combat d’une femme au quotidien pour survivre dans le monde sauvage et violent du bush de la fin du XIXème siècle.
Sans mari durant plusieurs mois de l’année (un drover qui accompagne les troupeaux), elle doit assumer toutes les tâches et prendre soin de ses 4 enfants, mais aussi du bébé à venir.
C’est aussi l’histoire de Nate et Louisa, qui quittent l’Angleterre pour venir vivre dans ce bush !
Et puis il y a aussi Yadaka, un aborigène en fuite.
Ce livre présenté comme un Western, m’a emporté loin très loin dans ce pays sauvage assez peu accueillant.
La tension est palpable.
Comment ne pas s’attacher à Molly ? Comment ne pas ressentir ses angoisses, ses peurs, son amour pour ses enfants ?
Une fresque historique qui nous parle d’identité culturelle, de traditions, de justice, et de la violence faite aux femmes et aux aborigènes.
L’écriture est parfaitement ciselée, tantôt poétique, tantôt d’une violence douloureuse. Une plume capable d’exprimer avec délicatesse la beauté sauvage du bush et de nous faire ressentir les douleurs des personnages.
Bref, un roman coup de poing à la fois fort et sensible !
Leah Purcell nous entraîne dans un magnifique western australien, dans lequel les thèmes de la justice, de la résilience et de la force féminines et de l'identité aborigène résonnent avec force. Le western n’est pas un genre qui m'attire en général, mais le contexte historique et géographique m’a immédiatement conquise !
Molly Johnson, héroïne farouche, se bat pour protéger ses enfants dans le bush isolé de la fin du XIXe siècle. Son quotidien est bouleversé par l'arrivée de Yadaka, un Aborigène en fuite. Ensemble, ils affrontent un monde intransigeant, dans lequel la violence coloniale et les stéréotypes sont déconstruits.
Le style poétique et incisif de Purcell rend hommage à la beauté sauvage du paysage et aux luttes profondes de ses personnages. Molly, guerrière silencieuse, symbolise la lutte féminine pour la dignité et la survie. Cet ouvrage est une réflexion émouvante sur l'héritage, la maternité et la justice. A découvrir !
Au départ, j'hésitais à lire ce roman, le mot 'western' dans le résumé ne m'attirant pas. Pourtant, ma curiosité a pris le dessus et m'a poussée à me lancer. Je ne le regrette pas, j'ai dévoré cette lecture.
C'est l'histoire de Molly Johnson, une héroïne incroyablement résiliente, qui se débat non seulement pour survivre, mais aussi pour préserver l'espoir et l'amour au sein de sa famille. En l'absence de son mari, qui est drover, accompagnateur de troupeaux, Molly devient le pilier de son foyer, affrontant les défis quotidiens avec une force silencieuse mais indéniable.
L'arrivée de Yadaka, un homme aborigène en fuite, perturbe sa routine fragile. À travers leur rencontre, Leah Purcell explore des thèmes profonds tels que la justice, l'identité culturelle, et les luttes des femmes et des peuples autochtones face à l'oppression et à la violence.
Molly n'est pas simplement une mère. Elle est une guerrière, profondément ancrée dans la réalité de son temps, mais remplie de rêves pour un avenir meilleur pour ses enfants. La dynamique, qui s'installe, entre elle et Yadaka, représente à la fois le danger et l'espoir, celle-ci est magnifiquement orchestrée, elle apporte une profondeur émotionnelle à leur quête de liberté et de dignité.
Le style d'écriture de Leah Purcell est poétique et incisif. Elle réussi à capter la beauté sauvage du bush tout en rendant palpable la douleur et la lutte de ses personnages. À travers cette histoire, Leah Purcell nous offre une réflexion sur l'héritage, sur la féminité et sur le pouvoir des récits pour changer notre compréhension du passé.
"La légende de Molly Johnson" est un roman à la fois terrible et sublime. Un roman féministe qui rappelle la force incroyable qu'ont les mères et les femmes en général, tout en plaçant la lutte pour la justice au coeur de l'histoire.
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