Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Après avoir écouté le père de Laurence D au "28 minutes "d'Arte lundi dernier, j'ai vite compris que le portrait de l'ex-révolutionnaire était plus vrai que nature : emphatique avec un goût pour les paradoxes voire les oxymores ,usant de formules toutes faites brillantes mais parfois creuses, faux modeste à propos des ses deux derniers ouvrages ( "pas trop mal finalement "à propos de" L'été avec Valery" sa nouvelle idole...), grognon, pessimiste et défaitiste pour l'avenir de l'Europe à quelques jours des élections etc... A défaut de lire le père, j'ai repris l'essai de Laurence avec un vif plaisir. C'est bien plus qu'un livre politique, c'est une histoire familiale passionnante, la détresse d'une enfant délaissée par ses parents et surtout par son papa qui avait d'autres préoccupations plus importantes. Fort heureusement pour elle, les grands-parents paternels, les nombreux amis ont suppléé aux manquements de ses géniteurs. Son analyse , forcément subjective, reste très lucide malgré tout. D'un style vif, plein d'humour, de sensibilité, elle séduit de bout en bout le lecteur par la précision de ses descriptions et la pertinence de ses informations et de ses remarques sur la petite et la grande histoire. Bref un essai aux allures de roman, tout aussi agréable à lire qu' à relire
Pas facile d’être la fille de personnalités connues
Laurence Debray est la fille de
Elizabeth Burgos, engagée politiquement et intellectuellement
et de Régis Debray, écrivain, homme politique sous Mitterrand et qui combattit au côté de Che Guevara, de Fidel Castro et fut emprisonné pendant quatre ans.
Dans la première partie du livre, elle tente de reconstituer la vie tumultueuse de ses parents dont ils ne lui ont en fait pas dit grand-chose.
Elle a fait beaucoup de recherches, a enquêté, s’est déplacée.
Puis elle parle d’elle. Depuis toute petite, elle s’est sentie en plus, en trop, pas comme les autres enfants.
Heureusement, il y avait ses grands-parents, avocats, qui lui redonnaient un semblant de vie « normale », et les nombreuses relations de ses parents (Signoret, Neruda……) qui l’ont souvent prise en affection.
Elle a du mérite d’avoir écrit tout ça et n’est pas toujours tendre avec ses parents. Mais il est vrai que sa position n’était pas facile.
J’ai pensé à Mazarine Pingeot et à ses difficultés d’enfant.
Mais, qu’il s’agisse de la vie de ses parents ou de sa propre vie, ce ne sont pas des existences ordinaires, et elle a su en faire ressortir les multiples facettes.
Si la première partie est un peu plus ardue à lire quant aux faits, la seconde partie m’a laissé une impression très sympathique de Laurence Debray.
Pas facile d’être parent, pas facile d’être enfant non plus. Le conflit des générations est bien exprimé.
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