"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Josselin et Émilie Castera sont venus s'installer à Orthevielle, le village natal de la jeune femme, au sud des Landes. Pendant les vacances d'automne, Josselin reste au village pour poursuivre les travaux dans la maison, tandis qu'Émilie et leur fils Tom sont en vacances à Bordeaux chez la mère de l'épouse.
Deux détenus s'évadent lors d'un transfert entre les prisons de Bayonne et de Pau. L'un d'eux trouve refuge dans le garage que Castera est en train de rénover et agresse le jeune homme. Au cours de la bagarre, Josselin tue l'évadé.
C'est le début d'une série de crimes qui va faire tomber la peur sur la région.
L'intrigue, on le comprend dès le prologue, trouve sa source dans le braquage d'une banque parisienne vingt-cinq ans plus tôt. L'auteur s'est ensuite ingénié a emmêler les fils de l'histoire pour dérouter le lecteur. Les événements semblent de plus en plus improbables, incohérents, mais pourtant tout s'expliquera à la fin. Un dénouement certes un peu tiré par les cheveux, un peu trop naïf sans doute, mais qui remet tout en cohérence.
Josselin Castera est placé au cœur du roman. Il subit les événements sans aucune prise dur eux, se demandant en permanence s'il doit avouer son premier crime ou continuer à nier pour se sauver. Les procédures d'enquêtes sont bien décrites, avec des gendarmes sans un peu trop sûrs d'eux qui perdent de leur superbe devant l'enchaînement des événements. Une multitude de personnages secondaires se croisent, sans que l'auteur s'attarde beaucoup sur leur personnalité.
Le texte est bien écrit, sans fioritures inutiles. On retrouve quelques tics de langage propres à la région, qui ne nuisent pas à la lecture mais font sourire. La narration est très rythmée par la multitude des événements successifs et les nombreux changements de point de vue. Un roman noir agréable à lire, donc.
Dans d'autres cas, je n'aurais sans doute attrubué à ce roman noir que trois ♥. C'est l'inventivité de l'intrigue qui lui fait gagner son quatrième.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2024/07/16/peur-sur-les-gaves-de-ludovic-lagnet-aux-editions-cairn-roman-noir-inventif/
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